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Lutte contre le Trafic Humain : Descente policière dans un salon et une Guest house

La police a mené deux opérations à Goodlands et à Port-Louis, hier, après avoir appris que des femmes, dont des étrangères, s’adonnaient à la prostitution, répondant ainsi aux ordres de leur « employeur » mauricien. Les enquêteurs traitent l’affaire comme un cas de trafic humain.

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Au Nord, la CID de Piton a ainsi sollicité un mandat de perquisition auprès du tribunal de Pamplemousses. Mandat de perquisition en main, l’équipe du Sub-Inspector Ramasawmy a plus tard débarqué dans une Guesthouse de Saint-Antoine. Là, et plus exactement dans la chambre 29, les policiers ont découvert une Malgache (39 ans) et un pêcheur (35 ans) dans le feu de l’action. Plus loin, dans la chambre 31, se trouvaient un autre pêcheur et une habitante de Grand-Gaube (29 ans), tandis que deux employés du service médical (31 et 34 ans) étaient dans la chambre 32. Enfin, dans les escaliers, la police a intercepté un maçon (44 ans) et une Malgache (37 ans) qui tentaient de prendre la fuite.

La CID de Piton a arrêté le propriétaire des lieux et saisi ses deux registres et une somme de Rs 5 000, se trouvant dans un coffre. La police le soupçonne de trouver des prostituées pour des clients. Sur les instructions du surintendant Buchoo, tous les protagonistes ont été arrêtés et placés en détention. Ils devront consigner leurs versions dans le sillage d’une enquête.

De son côté, la CID de Metro Sud, menée par le surintendant Dussoye, a débarqué lundi dans un salon de massage de la rue Champ-de Lort, à Port-Louis. Mais lorsque les enquêteurs montraient leur mandat de perquisition à la responsable des lieux, ils ont entendu des bruits étranges provenant d’une chambre près de l’entrée principale. Ses occupants refusant d’ouvrir, la police a défoncé la porte. À l’intérieur de la chambre se trouvaient un habitant (68 ans) de Rose-Hill, complètement nu sur une table de massage, et une « masseuse » (34 ans), qui n’a pas eu le temps de remettre sa robe en place à l’entrée des policiers.

Interrogé sur sa présence, le sexagénaire a admis être un client du salon, expliquant qu’il y venait tous les mois pour des séances de « massage ». Il ajoute qu’il a eu des rapports intimes avec plusieurs femmes sur place. Quant à la masseuse, elle a juste dit « tras enn lavi », précisant qu’elle mettait à disposition ses faveurs contre Rs 600.

Dans une autre chambre, la police a découvert trois autres femmes (25, 34 et 42 ans), habillées très légèrement, et qui n’ont pu donner d’explication satisfaisante concernant leur présence dans ce salon de massage. Les officiers ont par ailleurs saisi deux perruques, une somme de Rs 3 600, des produits de beauté, deux préservatifs, un cellulaire, une carte mémoire de caméras de surveillance et une carte mémoire de caméra digitale.
Le propriétaire (60 ans) du bâtiment s’est présenté sur place et a indiqué que c’est son épouse qui se trouvait à l’accueil. Il a été arrêté et inculpé pour trafic humain au tribunal de Port-Louis hier. Il a retrouvé la liberté conditionnelle.

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