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Lutte contre le trafic de drogue : un réseau africain démantelé par la Special Intelligence Cell

La Special Intelligence Cell (SIC), menée par l’ASP Rajcoomar Seewoo, travaille actuellement sur un réseau de drogue impliquant des ressortissants africains. Les enquêteurs pensent en effet que les consommateurs de stupéfiants étrangers souhaitent davantage traiter avec des fournisseurs ayant les mêmes origines, plutôt que de se tourner vers des Mauriciens. Cinq suspects ont ainsi été interrogés, dont deux ont été placés en détention. La police compte procéder à d’autres interpellations dans les prochaines heures.

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Sur la base de renseignements, des éléments de la SIC se sont rendus, samedi, au Morcellement Pinewood, à Eau-Coulée. Après avoir monté la garde dans différents quartiers, les policiers ont finalement intercepté un taxi. Le chauffeur (39 ans), résidant Stanley, leur a expliqué qu’il effectuait une course pour un client, tout en désignant Daniel Tamba Moiba (39 ans), alors assis à l’arrière. Ce dernier, un ressortissant de Sierra Leone, exerce en tant qu’ingénieur pour une compagnie mauricienne de construction.

La police a informé les deux hommes qu’ils les soupçonnaient de détenir des produits illicites. Tous deux ont ainsi été soumis à une fouille. Si rien de suspect n’a été retrouvé en possession du chauffeur, en revanche, sur l’ingénieur, les policiers ont saisi un sac en plastique contenant une poudre blanche soupçonnée d’être de la cocaïne.

Interrogé au sujet de cette substance, Daniel Moiba a déclaré : « this drugs was given to me by Mr Favor Oke Ekoh on Friday 30 August at 20h in Black River. » La police l’a aussitôt informé qu’il avait été pris en flagrant délit de trafic de drogue, avant de l’arrêter et le placer en détention. Quant au chauffeur, il a été relâché après interrogatoire.
Le même soir, la SIC s’est dirigée vers Quatre-Bornes, où elle a monté une planque près d’un restaurant habituellement fréquenté par des étrangers. À un certain moment, les policiers ont arrêté une voiture conduite par Favor Oke Ekoh (28 ans), un Nigérian résidant Flic-en-Flac. Deux étudiants d’une université privée de l’Ouest de l’île se trouvaient également dans le véhicule, à savoir un Ougandais (22 ans) et un Nigérian (21 ans), tous deux habitant dans la région.

Confronté aux allégations dont il faisait l’objet, Favor Oke Ekoh a déclaré : « The drugs was given to me by Ibrahim Bangura on Friday 30 August at 19h at Black River to supply to Tamba Moiba. » Il a alors fait comprendre aux enquêteurs qu’il n’est qu’un intermédiaire, de même qu’il avait déposé un compatriote étudiant (23 ans) à Flic-en-Flac un peu plus tôt avant de venir à Quatre-Bornes.

Interrogés, les étudiants qui se trouvaient dans la voiture et à Flic-en-Flac ont dit ne rien savoir quant aux transactions de drogue. Faute d’éléments à leur égard à ce stade, ils ont été relâchés. Ce qui n’est pas le cas de Favor Oke Ekoh, qui a été placé en détention.
Quelques heures plus tard, la SIC a arrêté le dénommé Ibrahim Souleman Bangura, un individu d’origine africaine, qui n’a rien voulu dire au sujet de cette affaire. Les trois suspects sont soupçonnés d’opérer un réseau de drogue en fournissant principalement des étudiants étrangers. L’enquête se poursuit. D’autres développements sont attendus sous peu.

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