Lutte contre la corruption : la MBC censure une vidéo de Transparency Mauritius

C’est la guerre ouverte entre l’an- tenne locale de Transparency Mau- ritius, engagée dans la lutte contre la fraude et la corruption, et la station de radio et de télévision nationales, MBC. Dans un communiqué, émis, hier après- midi, Transparency Mauritius s’élève avec force contre la censure pratiquée à son encontre à l’occasion de la Jour- née Africaine contre la Corruption. Ce nouvel épsiode intervient après la cen- sure du message du cardinal Maurice E. Piat, pour la Noël, démarche, qui n’a pas encore été digérée par le diocèse de Port-Louis.

- Publicité -

« La journée de l’Union africaine contre la corruption (11 juillet) a été marquée par une censure de la MBC qui a refusé de diffuser une vidéo de Transparency Mauritius sur le Whist- leblowing dans son format initial d’une durée de 47 secondes. Une séquence où

il est question de représailles contre les lanceurs d’alerte d’environ sept secondes, a été coupée. C’est à cette condition que la MBC aurait diffusé le clip » , dénonce Transparency Mauritius,affirme avoir refusé cette censure tout en exigeant des explications à la station de télévi- sion nationale.

« Nous avons demandé selon quelle logique cette partie a été enlevée. Nous avons aussi demandé si la partie en question contenait une image ou une phrase que la MBC aurait perçue comme étant illégale ou contre l’éthique ou contre les valeurs de la MBC », sou- tient le directeur exécutif, de Trans- parency Mauritius, Rajen Bablee. Il précise que la MBC n’a pas donné de réponse à cette requête.

La vidéo qui décrit le rôle des lan- ceurs d’alertes (whistleblowers) a été lancée par Transparency Mauritius le

23 juin, soit à l’occasion de la journée internationale pour le Whistleblowing. Elle est déjà en circulation depuis plus d’une semaine sur les médias et sur les réseaux sociaux.

Depuis quelques mois, Transparency Mauritius a diffusé plusieurs vidéos sur l’importance d’une loi sur la Freedom of Information,la gouvernance et les dan- gers de la corruption. Elles s’inscrivent dans un projet pour la promotion de la bonne gouvernance en collaboration avec l’Union européenne.

Maurice est aussi signataire de la Convention des Nations Unies contre la corruption et, dans ce cadre, de- vrait mettre en place une loi pour la protection des lanceurs d’alertes. Par ailleurs, le Code National de la Bonne Gouvernance encourage les entreprises à mettre en place des structures de lan- ceurs d’alertes.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -