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L’ingérence de Kobita Jugnauth : « Je confirme »

Missie Moustass a rendu publiques certaines conversations que l’épouse du Premier ministre, Kobita Jugnauth, aurait eues avec certains hauts fonctionnaires et autres personnalités. Ce sont là des cas flagrants d’ingérence dans les affaires de l’État par une personne privée, soit qui n’occupe pas une fonction publique. À ce jour, Mme Jugnauth n’a pas contesté la véracité de ces conversations.

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Je livre aujourd’hui une preuve de l’ingérence de cette dame dans les affaires de l’État.

Nous sommes en 2003 et je suis conseiller auprès du ministère des Finances que dirige Pravind Jugnauth. Depuis 2001, je suis en outre le président du Trust Fund for the Social Integration of Vulnerable Groups, le programme gouvernemental pour l’intégration des plus pauvres de Maurice et Rodriques. Notre programme consistait, entre autres, à fournir des matériaux aux familles de ce groupe pour la construction de maison temporaire en attendant qu’elles bénéficient d’un appartement de la NHDC, soit des feuilles en tôle et du bois. Pour des raisons d’ordre légal, le Trust Fund ne pouvait fournir des ‘blocs’ et du ciment, soit pas de maison en dur.

Or pendant la campagne pour l’élection partielle à Rivière-du-Rempart pour le remplacement de sir Aneerood Jugnauth, parti au Réduit, je reçois un appel de Mme Jugnauth, que je n’avais jamais rencontrée auparavant, qui me demande de fournir du ciment et des blocs à des familles de la circonscription. Je refuse, lui expliquant que c’était illégal. Elle insiste, me faisant comprendre qu’elle n’en avait cure de ces règlementations et que je devais absolument faire livrer ces matériaux. Je refuse toujours et vais jusqu’à lui dire qu’enfreindre cette loi conduirait à la prison.

Elle me fait comprendre qu’elle allait ‘koz sa’ à son mari ministre.

Effectivement le lendemain matin, Pravind Jugnauth me demande de venir le voir. Et là il me reproche d’avoir ‘crier’ à Kobita.

Je maintiens ma position. Pas de ‘faveur’ à Kobita Jugnauth.

Mais à cette époque les ‘Yes Sir’, ‘Oui Madame’ n’avaient pas envahi l’Hôtel du Gouvernement !

Darma Mootien

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