C’est fait. Les Comores tiennent enfin l’organisation de leurs premiers Jeux des Îles de l’océan Indien, 44 ans après l’édition inaugurale à l’île de La Réunion. Tel en ont décidé les membres du Conseil international des Jeux des îles (CIJ), en attendant que l’État comorien confirme ses intentions au fil des mois.
Pour l’heure, l’engagement comorien tient ferme, comme en témoigne, apprenons-nous, ce soutien de premier ordre venu de nul autre que de son président, Azali Assoumani. Ce dernier s’est du reste déplacé personnellement dans la Grande île pour non seulement assister aux Jeux malgaches, mais aussi donner davantage de crédibilité à la candidature.
C’est pour dire que les Comores se sentent enfin prêtes à relever le défi, et ce, dit-on, avec un soutien financier colossal venant de la Chine. Aussi, pour cette fois au moins, les Comoriens sont venus avec des arguments solides pour éviter toute mauvaise surprise comme c’était le cas en 2015 à La Réunion. Maurice lui chipant l’organisation pour les Jeux de 2019.
Tant mieux si les Comores parviennent à respecter leurs engagements. Au moins, pour une fois, l’esprit et la philosophie des Jeux auront été respectés. Celui de faire tourner l’organisation et permettre ainsi à cette flamme, représentant l’unité et la fraternité, de scintiller dans toutes les îles sœurs, afin que la ferveur des Jeux ne soit pas uniquement l’affaire de quelques privilégiés.
Ce qui est certain, c’est que des Jeux à disciplines réduites, comme ceux de la Commission de la Jeunesse et des Sports de l’océan Indien de 2012, ne sont plus à l’ordre du jour. Désormais, les Comores veulent voir grand, tout en étant capables d’accueillir au moins 10 compétitions sportives. Seul un village des jeux pose problème, mais là également, la solution pourrait être l’aide chinoise.
On attendra de voir ce que cela donnera dans les semaines à venir, notamment au moment d’abriter leur première réunion du CIJ en marge des Jeux. En revanche, ce qui est certain, c’est que les Comores ont déjà commencé à structurer leurs fédérations. Et forcément, la performance de certains de leurs athlètes aux présents Jeux n’est pas anodine, même s’ils ne sont, pour l’heure, qu’une toute petite poignée à avoir brillé !
JEAN-MICHEL CHELVAN