Nomination Day aujourd’hui pour la partielle “to be or not to be” dans la circonscription No 7 (Piton/Rivière-du-Rempart). Mais déjà, et ce depuis plusieurs semaines d’ailleurs, une ambiance préélectorale flotte et transpire aux quatre coins du pays. Congrès, réunions et meetings ont déjà bien pris leurs droits auprès des citadins comme des villageois. Et rythment les semaines et les week-ends. Le folklore qui va de pair donne déjà le ton. Et que dire des candidats, tantôt ceux proclamés par leurs partis, tantôt ceux qui ont été « pressentis » jusqu’à leur confirmation, aujourd’hui, qui sont sollicités par les médias ? Chacun y va de son laïus bien préparé, principalement destiné à « casser » les adversaires… Sans plus grande ambition.
Il va de soi que plus d’un Mauricien aspire à une prochaine campagne, qu’elle soit nationale ou partielle, qui se distinguera par une certaine qualité tant au chapitre des débats et des thèmes qui la ponctueront que par les attitudes et comportement des politiques qui vont s’affronter. Que l’on en finisse, une fois pour toutes, avec les bassesses, méchancetés et vulgarités qui jusqu’ici ont toujours, hélas, marqué les campagnes électorales. Les plus sceptiques diront certainement « revemam ! »
Soyons réalistes. Le grand nettoyage brandi comme arme majeure de changement n’a pas tenu ses promesses… Et en parallèle, le développement et le progrès se font énormément attendre, avec les répercussions que l’on sait sur l’économie. Le pays a stagné sur plusieurs tableaux, attendant patiemment sa reprise. De même, les quelques avancées réalisées sont quasiment anecdotiques et “overshadowed”, forcément, par les scandales impliquant députés et élus (ils n’ont pas manqué) qui ont défrayé la chronique.
Et, encore et toujours, l’incompréhension autour de l’urgence du projet Metro Express quand il y a tellement d’autres priorités dans le pays, qui réclament autant d’attention et d’investissement. Dans le même souffle, et avec les explications de notre confrère Week-End en date du dimanche 11 août dernier, s’agissant du tracé concernant la rue Mgr Leen à Port-Louis, on se demande si le ministère des Infrastructures publiques dispose des services d’un ou d’un “pool” de géotechnicien(s) pour ce qui est de la construction des routes… Et si oui, est-ce que ces experts en géotechnique routière ont procédé à des études au préalable avant de forer la montagne des Signaux, moyennant des éboulements sur le parcours de santé, d’une part ? Et s’il est avisé, d’autre part, d’introduire des virages abrupts sur cette route déjà sinueuse et dangereuse telle qu’elle est actuellement, sans les modifications apportées à cause du Metro Express ?
Des leçons ont-elles été tirées des mésaventures causées par la route Terre Rouge/Verdun ? Ou s’est-on uniquement limité à critiquer et vilipender sans chercher à faire mieux ? Souhaitons que non ! D’autant que la route Mgr Leen est très fréquentée tous les jours, surtout en semaine, et à toute heure. Avec une telle circulation que l’on connaît, ne devraiton pas s’appuyer sur de solides données avant de décider de tronquer son agencement ?
Dans le sillage de cette présente campagne, la station nationale de télévision et de radio a encore une fois subi une forte secousse, avec, cette semaine, la démission de son quatrième directeur, qui occupait l’intérim au poste, Anooj Ramsurrun. Quatre directeurs en cinq ans pour la MBC : c’est un record, non ? Depuis l’avènement du gouvernement Lepep en décembre 2014, quatre candidats ont occupé ce fauteuil : Pritam Purmessur avait été le premier nommé. Lui ont succédé respectivement Armoodalingum Pather et Mekraj Baldowa. Anooj Ramsurrun avait été appelé à la rescousse. Et il a rendu son tablier. Au tour de Bijaye Ramdenee, jusque-là président du conseil d’administration de la station, de prendre le relais… Pour combien de temps ? Le siège de DG de la MBC a été, de 2015 à maintenant, l’objet d’une véritable “musical chair… Aux sons des mélodies signées Lakwizinn ?
Dommage mille fois pour une station nationale qui n’arrive toujours pas à s’ériger comme une institution indépendante et autonome. D’autant qu’elle possède des infrastructures et des équipements, couplés à des ressources humaines qui ne demandent qu’à produire de la qualité. Mais l’ingérence politique a toujours le dernier mot. Et tant que cette situation perdurera, la MBC restera l’otage de cet odieux chantage. Quel régime aura l’audace de faire la différence ?