L’effroi… encore et toujours

La brutale disparition de la magistrate Varsha Doorga dans des circonstances encore très floues – des enquêtes sont en cours à différents niveaux, heureusement – suscite inévitablement une vague de chagrin populaire. D’autant que la jeune disparue était veuve et mère de deux jeunes enfants. Ces derniers sont désormais orphelins.

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Les proches de cette femme appréciée pour sa simplicité et sa joie de vivre ont entamé des démarches légales en vue de comprendre, d’une part, ce qui a causé sa mort. Et de l’autre, pour que ceux qui auraient quelque part fauté, ce qui a entraîné ce décès, soient justement mis face à leurs responsabilités. De telles erreurs ne peuvent être passées sous silence.
Une autre Mauricienne a perdu la vie. Davyani Goomanny, 36 ans, est, elle, tombée sous les coups sauvagement assenés par son mari, Shailendra. La toile de fond de ce meurtre avoué par le mari de cette habitante de Phoenix relève d’une telle cruauté que l’on se demande jusqu’où l’horreur peut entraîner certains hommes !

Selon les aveux de l’époux de la victime, rapportés par les médias, Shailendra Goomanny n’aurait pas supporté que Davyani ait voulu de vivre sa vie sans lui dans une maison de son choix, et selon ses désirs. En 2024, des hommes tuent donc toujours par jalousie, mus par ce sens d’obsession et de possession envers la femme dite aimée. La route est encore bien longue vers un début de changement d’attitude. La violence, par des coups, demeure hélas encore le recours le plus pratiqué par des humains imbus de perceptions erronées. D’hommes, et de femmes aussi, qui, dans certaines circonstances, optent pour la barbarie à la place de la discussion et l’échange pour ouvrir le dialogue, libérer la parole et s’engager dans la voie de la compréhension. Non, frapper, tuer, avec force et tombant dans les pires bassesses, est encore préféré… Et il semble bien qu’il n’y ait pas de limites !

Dans un autre contexte, mais toujours aussi ponctué d’horreur cette fois. Gaza, en Palestine. Un chien de combat a tué un jeune handicapé de 24 ans atteint du Down Syndrome et d’autisme, Muhammed Bhar. Sous les yeux terrifiés de sa mère… Imaginez la terreur vécue par cette femme ! Ali Jookhun, travailleur social engagé dans la défense des droits des handicapés, a porté plainte auprès des instances internationales pour ce cas spécifique. Ces autorités en ont pris bonne note et émis des déclarations.

Et en matière de prises de positions et d’avertissements, de la part d’instances internationales, et non des moindres (Onu, CIJ… pour ne citer qu’elles), s’agissant du conflit mené avec acharnement par le régime sioniste d’Israël contre le Hamas, ce n’est surtout pas ça qui manque ! Et pourtant, malgré toutes les bonnes intentions, les recommandations, les avis, les mises en garde et les remontrances, les milices au service du gouvernement mené par Benjamin Netanyahou n’accordent aucun répit aux civils palestiniens.

En grande partie, ce sont les enfants qui meurent chaque jour depuis l’escalade des violences, le 7 octobre dernier. Massacrés, violentés, mutilés, bombardés, affamés et mourant d’inanition pour cause de famine provoquée par l’armée sioniste, qui empêche les vivres envoyés par les Ong mondiales d’arriver jusqu’aux Palestiniens pris en otage dans la bande de Gaza. Sans aucune forme de pitié ni répit, les femmes et les vieux ne sont pas épargnés non plus. Et ce génocide se perpétue, jour après jour.

Cette semaine, face à cette horreur qui défile sous les yeux du monde, des juifs des Etats-Unis ont manifesté lors de la visite de Benyamin Netanyahou à Washington. Ce ne sont pas les premiers juifs à prendre position depuis l’escalade des violences dans ce conflit inégal et sans précédent. De nombreux Israéliens sont également montés au créneau pour dénoncer la politique barbare de Netanyahou et les crimes commis au nom d’une certaine lutte contre le terrorisme. Mais rien ne fait reculer ces hommes et femmes mus par une effroyable envie de tuer, d’éliminer, de décimer.

 

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