La vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun a déclaré que l’opposition trouve toujours un prétexte pour ne pas être présente au Parlement lorsqu’il y a un projet de loi sérieux qui est présenté.
« Au fait, cela démontre leur état d’esprit : rien n’est bon, ils se sentent mieux lorsqu’ils s’assoient dans le salon ou dans le hall au lieu de s’asseoir au Parlement pour représenter ceux qui ont voté pour eux. Et lorsqu’ils ouvrent leurs bouches, ce n’est pas pour dire grand’chose », dit-elle.
« Il est vrai que nous sommes dans le cadre d’une année électorale et nous tous nous souhaitons que cette joute électorale se déroule dans la transparence. En somme, nous voulons tous que le financement des partis politiques soit transparent. Comment pouvez-vous expliquer que les membres de l’opposition refusent d’accepter la transparence et la recevabilité ? Je ne vois aucune raison pourquoi ils doivent être réticents. C’est plus que surprenant. Ont-ils oublié les pétitions électorales qui sont venues semer le doute dans la tête des Mauriciens et qui ont toutes été rejetées par la Cour ? Quand nous agissons pour prévenir les dérapages et assainir la situation, ils refusent de soutenir le projet de loi », ajoute-t-elle.
Les membres de l’opposition trouvent des excuses pour parler de manque de consultations, alors que le Premier ministre a fait état des consultations étendues qui ont eu lieu depuis avril 2024. « Quel culot de venir maintenant parler de manque de consultation, de manque de consensus, monsieur le président, qu’elle hypocrisie. Ils ont tous reçu ce projet de loi. Le leader de MMM Paul Bérenger a dit que c’est lui qui viendra de l’avant avec un bon projet de loi digne de ce nom. Mais franchement, soyons sérieux. Pour quelqu’un qui a passé sa vie à dire que nous avons un devoir de venir avec une législation par rapport au financement des élections, lui-même a, dans pas moins de trois occasions, dressé les barrières, des obstacles et refusé de voter ce projet de loi, et cela même quand il était Premier ministre », dit-elle.
Leela Devi Dookun-Luchoomun est revenue sur le projet de bail à Agalega en faveur du groupe IBL. « If this is not clientelism, then what it is ? ». N’est-il pas important pour les électeurs de savoir quelles sont les entités et des organisations qui financent les campagnes électorales ? »
Poursuivant, elle reviendra sur les coffres-forts de Navin Ramgoolam, en pointant du doigt des membres de l’opposition, qui sont venus avec des dizaines de pétitions électorales, dénonçant la money politics, et qui sont réticents à voter un projet de loi qui promeut la transparence dans le financement des élections.
« C’est l’hypocrisie à son apogée. Comment ne pas parler de cette ironie? On pointe du doigt le bâtiment Sun Trust, quartier général qui sert comme lieu de rencontre et de rassemblement de tous les adhérents de ce parti, car ils méritent bien un endroit digne et accueillant. Le Sun Trust démontre clairement à ceux qui ont contribué pour le parti que leurs donations ont été utilisées à bon escient. On n’a pas rempli les coffres forts avec les donations. La culture MSM est une culture transparente », affirme-t-elle en faisant état du silence assourdissant du leader du PTR sur la provenance « des liasses de billets, des millions de roupies, des devises étrangères jamais utilisées dans le circuit local ».