L’Attorney General Maneesh Gobin : « Aucune menace de réprimande de l’UE »

Maneesh Gobin, Attorney General et ministre des Affaires étrangères, considère que l’approche de Xavier-Luc Duval est « erronée », vu que ce dernier a basé ses arguments « avec les pêcheurs locaux en tête ». C’était lors des débats au Parlement sur le Fisheries Bill. Dans ce contexte, il a donné l’assurance que le gouvernement a à cœur les intérêts des membres de la communauté des pêcheurs en s’évertuant d’atténuer les appréhensions de Xavier-Luc Duval.

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Il poursuit que c’est dans un souci de protection de la zone économique exclusive, et dans le but d’empêcher la déplétion des ressources marines, que le gouvernement est venu de l’avant avec ce projet de loi. Ainsi, le Fisheries Bill vient, selon lui, combler une lacune importante dans le dispositif légal en ce qui concerne le combat contre l’Illegal, Unregulated, Unreported (IUU) Fishing.

Par rapport aux gros bateaux de pêche, le ministre justifie les peines sévères et ce, dans un but dissuasif. La clause 194 contient d’ailleurs des Mandatory Guidelines pour les magistrats de la Cour intermédiaire afin d’éviter des sentences trop indulgentes, dit-il. Il a ensuite réitéré que les pêcheurs locaux opérant dans nos lagons ne sont pas visés par ce projet de loi.

Un autre aspect marquant du projet de loi, toujours d’après le ministre, est contenu dans la clause 175 qui, en incorporant le traité international Biodiversity Beyond National Jurisdiction (BBNJ) dans l’arsenal légal à Maurice, confère à Maurice une juridiction extraterritoriale. Ce qui permettra au pays de recouvrir des délits ayant trait à certains actes de déplétion de ressources marines en haute mer, en dehors des eaux territoriales ou de la zone économique exclusive.

Maneesh Gobin a ensuite essayé de contrer l’argument de Xavier-Luc Duval à l’effet que le gouvernement aurait fait preuve de manques d’égards, voire de dédain, envers les pêcheurs. Selon lui, le Fisheries Bill contient une disposition unique, notamment sa clause 6, qui prévoit un « participatory decision-making process » dans la gestion de notre secteur de la pêche.

Il a ensuite essayé de réfuter l’argument du leader de l’opposition à l’effet que l’UE nous réprimanderait. Pour Maneesh Gobin, le leader de l’opposition « a été mal informé sur ce point ». Il admet qu’il y a bien eu deux visites des membres du directorat général des Affaires maritimes de l’UE en 2022, mais qu’il ne s’agirait pas de visites d’inspection, dit-il.

« On n’a rien à se reprocher et il n’y a eu aucune menace de l’UE », soutient mordicus l’Attorney General. La mission du directorat général des Affaires maritimes de l’UE visait à aider à élaborer ce projet de loi, raison pour laquelle il a eu des consultations avec ses délégués en ce sens. Pour le ministre, l’UE « reste notre partenaire privilégié dans plusieurs secteurs ».

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