- Une Biélorusse, forcée à se prostituer, dénonce des cas de Russes et Ukrainiennes offrant leurs services à des clients aisés
L’équipe du surintendant Bansoodeb de la Criminal Investigation Division (CID) de l’Ouest enquête sur une affaire de trafic humain allégué où des filles venant de l’Europe de l’Est seraient forcées à la prostitution. C’est une Biélorusse (38 ans) qui en a fait état à la police en fin de semaine dernière, se disant victime de ce réseau opérant à La-Preneuse.
Dans sa déposition, la plaignante a déclaré qu’en décembre de l’année dernière, elle a fait la connaissance d’une dénommée Elzat. Après plusieurs conversations, cette dernière lui a proposé de visiter Maurice. Comme il fait froid dans sa ville natale de Minsk, la Biélorusse a voulu découvrir le pays. Elzat lui a dit avoir trouvé un logement à $ 50 (Rs 2 500) par semaine. Elle a accepté et devait elle-même payer son ticket.
La victime a débarqué à Maurice le 29 décembre où un homme l’a accueilli à l’aéroport international SSR. Il l’a conduit dans une Guest House à La-Preneuse et elle devait trouver Elzat et son petit-copain Eddy, et aussi quatre filles de nationalités russe et ukrainienne. La Biélorusse avance que les premiers jours se sont bien passés et tous ont fêté le Nouvel An ensemble.
Ses paisibles vacances étaient néanmoins de courte durée puisque le 3 janvier, le couple lui a dit qu’elle devait travailler comme Escort Girl. Elle a refusé et a menacé de prendre contact avec la police. La trentenaire avance qu’Eddy était remonté et l’avait poussée sur le canapé. Puis, il lui a dit qu’il a l’habitude de soudoyer les policiers et en retour, ces derniers ferment les yeux sur ses activités de prostitution. Et ce, avant d’ajouter qu’il serait connecté à la mafia et que personne ne lui viendra en aide si jamais elle tente de s’enfuir. Après cette dispute, le couple a confisqué son passeport.
Deux jours plus tard, Eddy a eu une conversation avec la Biélorusse en lui faisant comprendre que si elle voulait obtenir son passeport, elle devait avoir des rapports sexuels avec un ami. La victime a refusé. C’est alors que le suspect a menacé de l’éliminer et qu’elle ne reverrait plus jamais sa famille.
Elle avance que vers 20 heures ce jour-là, Eddy a pris son jeep pour l’emmener de force dans une belle maison à étage dans la région. Sur place, le présumé proxénète a parlé avec un homme bien bâti. Elle devait l’implorer de ne pas abuser d’elle sexuellement. Mais, le client lui a dit avoir payé Eddy et il a eu des rapports sexuels sans le consentement de la Biélorusse. Puis, l’homme a appelé à nouveau le proxénète, qui a récupéré la victime en la conduisant dans le Guest House.
La plaignante avance que dans la nuit, le couple et les autres filles ont fait la fête en consommant des boissons alcoolisées. Le lendemain matin, elle a profité de l’opportunité que tous étaient endormis pour fouiller la chambre du couple où elle a trouvé son passeport dans une armoire. Elle a ensuite pris ses bagages pour quitter les lieux.
En chemin, elle a trouvé un taxi et elle s’est rendue dans un logement dans le Nord de l’île. Puis, elle s’est présentée dans un poste de police du Nord qui a référé son cas à la police de Rivière-Noire. La Biélorusse dit être en mesure d’identifier le couple de proxénètes et le client qui a abusé d’elle sexuellement.
La CID de la Western Division a pris le dossier en main et il n’y a pas encore eu d’interpellation pour le moment. L’enquête est placée sous la supervision de l’ACP Bhunnoo.