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La FSC sous pression dans la Huawei Saga

  • L’une des sociétés-écrans, Canicula Holding Ltd, du géant chinois de l’informatique, pour des opérations en Iran et en Syrie, enregistrée dans le Global Business Sector à Maurice
  • Ce détail révélé par l’agence de presse Reuters relance la demande de Washington pour l’extradition du CFO (No 2) de Huawei Technologies du Canada

En ce début d’année, le Global Business Sector, et en particulier la Financial Services Commission (FSC), est entraîné au coeur d’un bras de fer international opposant les États-Unis et la République populaire de Chine. Le litige porte sur les “Dealings” du géant chinois de la technologie informatique Huawei Technologies, qui a bénéficié d’un contrat de quelque Rs 19 milliards, échelonnés sur plusieurs années, pour le projet de Safe City avec l’installation de quelque 4 000 caméras intelligentes à travers le pays.

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Toutefois, les informations révélées par l’agence de presse internationale Reuters, et répercutées dans la presse internationale ces dernières 24 heures, met le secteur des services financiers dans une posture des plus embarrassantes. L’une des sociétés-écrans incorporées par Huawei Technologies, en vue de contourner les sanctions économiques imposées contre l’Iran et la Syrie, est incorporée depuis 2006 dans les registres de la FSC.

À ce stade, pour des raisons de confidentialité, le régulateur du secteur des services financiers n’a pas accédé à une demande de la part de Reuters pour avoir accès aux informations versées dans le dossier d’enregistrement. Néanmoins, des sources bien informées soutiennent que dans le cadre de la Legal Mutual Assistance, et à la demande des autorités américaines, la FSC n’aura d’autre choix que de se plier aux exigences de ces dernières pour un “Sharing of Information and Intelligence” des opérations et autres transactions opérées au nom de Canicula Holding Limited, la Shell Company de Huawei Technologies Ltd. Ces mêmes sources ajoutent qu’il ne serait pas étonnant que le département de la Justice des États-Unis, supervisant la demande d’extradition de la Chief Finance Officer et No 2 du géant chinois de l’informatique du Canada, relance l’affaire. Mais aucune source à Maurice n’a voulu confirmer ou infirmer ce dernier détail dans cette High Profile International Saga.

L’arrestation de cette Top Gun de Huawei lors d’un transit au Canada début décembre dernier, avec l’exécution d’un mandat d’arrêt émis par les États-Unis, est venue se greffer sur les relations diplomatiques difficiles entre Washington et Pékin. La No 2 de Huawei, Meng Wanzhou, qui est également la fille du patron du groupe, est actuellement en liberté sous caution de USD 7,5 millions en attendant la conclusion des procédures d’extradition déjà engagées.

L’existence de ces deux “Shell Companies”, soit Canicula Holding Ltd, enregistrée à Maurice, et Skycom Tech Co Ltd, qui avait transféré ses actions à Canicula Holding Ltd en 2007, représente une carte maîtresse dans le dossier des Américains pour justifier la demande d’extradition de la Chief Financial Officer de Huawei en vue d’un procès pour des délits de “alleged conspiracy to defraud multiple financial institutions”, avec une peine d’emprisonnement d’au moins 30 ans sous chacune des charges.

Reuters, qui a révélé les détails de l’incorporation de Canicula Holding Ltd et de Skycom Tech Co Ltd, note : « US authorities allege CFO Meng Wanzhou deceived international banks into clearing transactions with Iran by claiming the two companies were independent of Huawei, when in fact Huawei controlled them. Huawei has maintained the two are independent: equipment seller Skycom Tech Co Ltd and shell company Canicula Holdings Ltd. »

Plus loin, la dépêche de l’agence de presse internationale fait compendre : « Huawei, US authorities assert, retained control of Skycom, using it to sell telecom equipment to Iran and move money out via the international banking system. As a result of the deception, US authorities say, banks unwittingly cleared hundreds of millions of dollars of transactions that potentially violated economic sanctions Washington had in place at the time against doing business with Iran. »

Les liens entre Skycom Tech Co Ltd et Canicula Holding Ltd sont considérés comme étant organiques vu qu’outre le transfert d’actions de 2007, la société Skycom avait été mise en liquidation en 2017, Canicula bénéficiant alors d’un paiement de USD 132 000 comme faisant partie de la résolution. Affaire à suivre…

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