La production sucrière 2024 devrait tourner autour de 242 000 tonnes, soit légèrement inférieure aux estimations initiales, de 250 000 tonnes. C’est ce qu’indique le Crop Estimate Coordinating Committee, qui note qu’en ce début octobre, la récolte sucrière a déjà amorcé sa deuxième moitié.
Ainsi, au 28 septembre, près de 51% des terres sous canne à sucre avaient déjà été récoltées, 1 226 899 tonnes de canne usinées et 122 786 tonnes de sucre produites. La Chambre d’Agriculture relève que les deux derniers mois ont été marqués par une pluviométrie déficitaire, des restrictions continues d’irrigation – asséchant ainsi la canne sur pied –, une amplitude des températures et un ensoleillement supérieur à la normale, favorisant l’accumulation de saccharose.
En termes d’extraction, le taux moyen est de 10,01%, contre 9,47% et 9,88% à pareille date en 2023 et 2022 respectivement. Toutefois, plusieurs points qui pourraient avoir un impact sur la suite de la campagne ont aussi retenu l’attention des membres du Crop Estimate Coordinating Committee. En effet, les estimations de la récolte fin septembre, fournies par les usines, font voir une baisse significative dans le volume de canne à récolter cette année. Cette situation pourrait être attribuée à différents facteurs, comme une disponibilité en eau inadéquate pour les besoins de la plante au moment de la pousse (trop en début, soit de novembre à janvier, et pas assez sur la période suivante, de février à juin). L’autre élément résulte en une récolte 2023 ayant pris fin tardivement (en janvier 2024). De fait, certaines cannes n’ont pas eu une période de pousse adéquate, impactant donc le volume de canne disponible pour la présente récolte.
Par ailleurs, les livraisons de canne aux usines – tant en termes de quantité que de qualité – demandent à faire l’objet d’un suivi rigoureux. Car en plus des livraisons en dessous des quotas établis, les usines ont noté une recrudescence de la livraison de cannes brûlées, impliquant un ralentissement de l’usine pour accommoder son process sans impacter la qualité des sucres produits. L’approvisionnement en canne propre en temps et en heure permet un déroulement optimum des activités de l’usine, mais est aussi bénéfique à toute l’industrie.
De plus, le manque de main-d’œuvre pour la récolte manuelle en général, et de moyens logistiques pour la récolte mécanique chez les petits planteurs, laisse entrevoir la possibilité que certaines cannes soient laissées aux champs à la fin de la campagne. À cet effet, la MCIA a partagé la mise en place d’un système de suivi afin de conseiller les parties concernées. C’est en se basant sur les informations recueillies à ce jour que la production sucrière pour 2024 est estimée à 242 000 tonnes.
La coupe 2024 : La production sucrière estimée à 242 000 tonnes
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