– L’Information & Technology Unit de la police procède à l’analyse des cellulaires des suspects
Le commissaire de police, Anil Kumar Dip, avait expliqué lors d’un point de presse mardi que « finn ena 13 arestasion ek ena de polisie pe amene ankor ». Il s’agissait des constables Idoo, de la Special Mobile Force, et Basgeet, du poste de police de Lalmatie, et qui, selon des renseignements en possession des enquêteurs, étaient présents à La-Citadelle samedi soir. Ces derniers ont été cueillis sur leur lieu du travail mardi avant d’être conduits aux Casernes centrales. Tous deux ont cependant nié toute participation aux actes de violence, y compris d’avoir donné un coup de main pour semer la terreur. Mieux encore : les deux constables ont fourni des alibis et expliqué qu’ils ne se trouvaient pas à Port-Louis ce soir-là. L’un d’eux était même « on duty » sur son lieu de travail.
Après avoir confirmé leurs versions, la Major Crime Investigation Team (MCIT) n’a eu d’autre choix que de les relâcher tard dans la journée de mardi. L’équipe du surintendant Ghoorah a confirmé qu’à ce stade, aucun élément ne démontre l’implication de policiers dans les agissements de l’escadron lors des incidents à La-Citadelle de samedi soir.
De leur côté, les proches d’un des policiers interpellés sont très remontés contre la manière de faire de la police, à commencer par la déclaration du commissaire de police, Anil Kumar Dip. « Zot fini sali so repitasyon, apre zot dir enn lerer sa. Bann anketer bizin verifie zot linformasyon ek pa baz zot lor deklarasyon seki pe fer de gos a drwat », maintiennent-ils.
Hier, une dizaine d’autres suspects ont été interpellés, dont certains ont été relâchés après avoir consigné leurs versions. Quatre ont par ailleurs été traduits devant le tribunal de Port-Louis, où les accusations provisoires de « Damaging property by band » et « Taking part in an unlawful assembly » ont été retenues contre eux. Ils demeurent en détention préventive.
Par ailleurs, l’Information & Technology Unit de la police a apporté son soutien logistique aux enquêteurs qui, estimant que les fauteurs de trouble avaient planifié leur coup à La-Citadelle samedi soir, sont d’avis qu’un message à cet effet aurait circulé via un réseau social.
Raison pour laquelle la police souhaite examiner les cellulaires des suspects. Deux d’entre eux étaient d’ailleurs à l’IT Unit, où leurs appareils ont été décryptés en leur présence. Un rapport sera ensuite soumis à la MCIT.
Parallèlement, un Train Captain de Metro Express Ltd, résidant Vallée-Pitot, a été interrogé par l’équipe du SP Ghoorah. Le suspect, en détention préventive, a affirmé aux enquêteurs qu’il n’a pas participé aux actes de violence. En revanche, il admet s’être rendu sur place afin de « voir ce qui se passait », car n’habitant pas loin de La Citadelle. Des explications qui laissent cependant les enquêteurs dubitatifs. À noter qu’hier, on comptait une vingtaine de personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire.