Kailesh Jagutpal, ministre de a Santé : « un projet de loi axé sur l’équité »

Pour le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, le Water Resources Bill est un projet de loi historique, qui permettra de gérer l’une des ressources naturelles les plus précieuses. Il a rejeté les critiques de l’opposition selon lesquelles le Water Resources Bill confère trop de pouvoirs au ministre responsable, avant de souligner que provision est faite pour la transition concernant les actuels Water Rights.

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À ceux qui voient en ce projet de loi une mainmise de l’État sur l’eau, Kailesh Jagutpal indique que l’article 5(8) de la Constitution stipule que les eaux souterraines appartiennent à l’État. De même, a-t-il précisé, l’actuel projet de loi prévoit une transition concernant les actuels Water Rights. Il s’est ainsi demandé s’il est normal que de grands propriétaires fonciers du secteur privé aient tous les droits sur les ressources en eau, « alors que des pauvres villageois, à côté, doivent faire face à des pénuries. Ce projet de loi est axé sur l’équité. »

Il a cité la Rivers and Canals Act, datant de 1863, et qui mentionne que pour pouvoir puiser l’eau des rivières et canaux, il faut obtenir un ordre de la Cour suprême. « Est-ce que, de nos jours, avec le changement climatique, qui va accentuer les conditions de sécheresse, on doit obtenir un ordre de la cour pour pouvoir puiser de l’eau ? C’est ridicule. Voilà pourquoi il faut abroger une telle loi », dit-il.

Avec la nouvelle législation, a-t-il poursuivi, les petits planteurs auront aussi l’opportunité d’utiliser l’eau des rivières pour l’irrigation. À l’opposition qui estime que le Water Resources Bill confère trop de pouvoirs au ministre de tutelle, il est d’avis que ses membres auraient dû profiter de la tenue des prochaines élections « pour prendre l’engagement de retirer de tels pouvoirs à tous les ministres ».

Faisant référence au changement climatique, le ministre a indiqué que beaucoup de pays souffrent déjà de sécheresse extrême, citant ainsi le cas de l’Australie, où la région du New South Wales est affectée par une sécheresse sans précédent. « Plus près de nous, à Mayotte, en septembre 2023, il y a eu une grande sécheresse. Les habitants avaient de l’eau un jour sur trois. Outre les problèmes liés à la santé, les écoles ont dû fermer pendant un certain temps. »

« Les prévisions météorologiques mondiales indiquent qu’avec le phénomène El Nino, il y aura des chaleurs extrêmes de 2024 à 2026. Maurice, en tant que petit État insulaire, est à risque. Nous sommes 51e sur une liste de 181 pays à connaître des conditions climatiques extrêmes », avance l’orateur.

Le gouvernement a pour mission, a-t-il ajouté, de faire en sorte que l’eau soit accessible à tous et aux générations futures en faisant état des solutions alternatives, comme le dessalement, le captage d’eau de pluie et le traitement des eaux usées pour l’irrigation, entre autres.

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