JUSTICE: Yannick Bhoyroo recouvre la liberté conditionnelle

Yannick Bhoyroo a comparu hier devant le tribunal de Rose-Hill accompagné de Me Yanilla Moonshiram. L’avocate a présenté une motion de remise en liberté conditionnelle lundi en faveur de son client. Les débats fixés hier n’ont pas eu lieu, la police ayant enlevé son objection. La magistrate Naddya Dauhoo siégeant en Cour de district de Rose-Hill a imposé une caution de Rs 10 000 et une « recognizance fee » de Rs 25 000.
Le cadet des frères Bhoyroo aurait dû recouvrer la liberté conditionnelle le mardi 31 mai après le jugement de la Cour intermédiaire. Mais il a fait l’objet d’une accusation d’assault en raison de ses démêlés avec un garde-chiourme du nom de Krishna Monawar à la Prison de Beau-Bassin.
Me Yanilla Moonshiram, l’avocate de Yannick Bhoyroo, a présenté une « bail motion » lundi. Les débats fixés hier ne se sont pas déroulés comme prévu, la police ayant enlevé son objection à la remise en liberté conditionnelle du bouncer.
Le magistrat Azam Neerooa a acquitté le mardi 31 mai Diop Bhoyroo et Yannick Bhoyroo ainsi que leur père Louis José Bhoyroo et quatre autres accusés. Yannick Bhoyroo répondait de deux accusations : sequestration et assault. Le magistrat avait noté dans son jugement que la victime présumée Christophe Antoinette n’était pas un témoin fiable.
Après l’énoncé du jugement du 31 mai en faveur des « jumeaux », Yannick s’est adressé à la cour pour expliquer son comportement. Il a affirmé que la faute revenait à la prison. Le plus jeune des deux frères a expliqué qu’il avait eu des problèmes avec le garde-chiourme par le passé et que l’administration pénitentiaire n’aurait pas dû l’affecter à la prison de Beau-Bassin où il était incarcéré. « I was just defending myself », avait-il affirmé à la cour.
Yannick Bhoyroo est accusé de drug dealing et de money laundering. En octobre 2007, Alain Juliette (coaccusé dans cette affaire et qui purge actuellement sa peine) a été arrêté avec 610 milligrammes d’héroïne dans l’une de ses chaussures alors qu’il était assis sur la banquette arrière de la voiture que conduisait le cadet des frères Bhoyroo. Celui-ci avait en sa possession la somme de Rs 92 626, qui devait être saisie par les limiers de l’Adsu. Des Rs 92 626 saisies, Rs 80 000 lui auraient été confiées par son frère Diop Bhoyroo pour l’achat de la voiture que Yannick conduisait lors de son arrestation. L’aîné des Bhoyroo a soutenu la version de son frère en cour. Les Rs 12 626 restantes seraient, selon Yannick Bhoyroo, issues de son salaire de bouncer. La magistrate Anjalee Ramdin rendra son jugement le mercredi 22 juin.
Diop Bhoyroo répond actuellement d’une accusation de possession of firearm and ammunitions pour tentative d’utiliser une arme à feu afin de résister à son arrestation en 2008. Mes Assad Peeroo et Ashwin Kandai, les avocats de Diop Bhoyroo dans cette affaire, ont présenté une motion de remise en liberté conditionnelle devant la Cour intermédiaire. Me Medaven Armoogum, représentant le ministère public, devait objecter à la « bail motion ». Selon la police, Diop Bhoyroo n’a pas respecté les règles de sa liberté sous caution par le passé. Le 30 octobre 2008, il est arrêté à Bois-des-Amourettes. Un revolver de la marque Astra calibre 22 et des balles ont été retrouvés en sa possession. La prochaine audition est fixée au vendredi 15 juillet.
Diop Bhoyroo et Yannick Bhoyroo ont été exonérés de tout blâme sous la charge de séquestration et de deux chefs d’accusation de wounds and blows sur Jeff Norbert Euphigène le 12 avril. Le témoin principal et victime présumée s’était désisté en disant qu’il avait tout oublié et qu’il suivait des traitements psychiatriques à la Prison de Beau-Bassin depuis plusieurs années.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -