L’assemblée générale élective de la Fédération mauricienne de judo (FMJ) prévue le 9 mars pourrait être renvoyée. C’est une éventualité après l’injonction logée en cour cette semaine par le groupe mené par Joseph Mounawah, vice-président du Cassis Fraternel Judo Club, contestant les conditions entourant la tenue de ces élections. L’affaire devrait être appelée incessamment.
Ils étaient nombreux à espérer une réaction forte du ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (MAJSL) à l’issue de la rencontre de lundi avec la FMJ, dont son président Josian Valère. Toutefois, le MAJSL n’a pas objecté à la tenue de ces élections en dépit des contestations de 18 clubs et la plainte logée par le Cassis Fraternel Judo Club devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). L’affaire devait être entendue une première fois le 14 février, mais a été renvoyée.
Déjà, il faut rappeler que 12 clubs revendiquent le droit, depuis trois ans, de pouvoir renouveler leurs affiliations. Sans succès toutefois ! Idem pour les six autres nouveaux clubs qui attendent d’être affiliés depuis trois ans toujours. Pourtant, le MAJSL n’a rien trouvé à redire à cela en dépit du fait que la démarche est considérée par des clubs comme étant antidémocratique.
Au moins, le MAJSL est-il au courant que l’avis de presse du 22 février fait état de la tenue de ces élections au siège du Comité olympique mauricien (COM), alors que ce dernier a émis un communiqué de presse à son tour lundi pour indiquer qu’il n’en avait pas été informé au préalable ? Dans ces conditions, ces élections peuvent-elles être maintenues au 9 mars en tenant compte de cette contradiction ?
Contactée, une source au ministère des Sports a indiqué que la FMJ a fait part de son intention d’aller de l’avant avec les élections du 9 mars. « La fédération a indiqué que tout est fait selon les procédures et dans le respect de la Sports Act 2016. À notre niveau, on ne peut s’ingérer dans les affaires internes d’une fédération. En revanche, le ministre a bien fait comprendre à ceux présents qu’il y avait beaucoup de problèmes et le président de la FMJ, Josian Valère, a donné la garantie que tout sera fait pour y remédier », fait-on remarquer.
Par ailleurs, deux judokas mauriciens étaient en action le week-end dernier à l’Open de Varsovie en Pologne. Tête de série n°4, la Mauricienne d’origine rodriguaise Christiane Legentil a chuté dès son entrée en compétition (2e tour) face à l’Italienne Chiara Zuccaro. Une deuxième défaite d’affilée cette année après celle au Grand Slam de Paris en février dernier. Quant à Rémi Feuillet, il a signé une victoire et une défaite au cours de cet Open de Varsovie. Ce tournoi avait bien débuté pour le médaillé d’or des Jeux des îles de l’océan Indien 2019 avec un succès face à l’Australien Robert Vukovich. Rémi Feuillet n’a pu ensuite se qualifier pour la phase finale, ayant été battu au troisième tour face au représentant des Pays-Bas Mark Van Dijk.
Une aventure polonaise qui tourne court pour un Rémi Feuillet déçu. « Si j’avais remporté ce deuxième combat, cela m’aurait permis d’accéder à la deuxième partie de la compétition et d’avoir au moins deux combats de plus. Il y a des enseignements à retenir. Ce que je peux dire, c’est que cette compétition m’a permis de ressentir à nouveau l’intensité de ce genre d’événements. Il faut continuer à travailler sérieusement sur les erreurs et mettre en pratique les acquis aux entraînements. En ce qu’il s’agit de ma prochaine sortie, je reste, pour l’heure, toujours indécis. Car j’hésite entre un Open et un tournoi à proximité », déclare le judoka qui évolue en France.