Journée internationale : sept revendications de ReA en faveur de la Femme

À l’occasion de la Journée internationale de la Femme, observée le 8 mars, Rezistans ek Alternativ a émis sept revendications pour une société plus égalitaire. De la reconnaissance officielle de l’acte de rébellion d’Anna de Bengale, sous l’ère hollandaise, à la protection contre la violence, le parti de gauche invite l’État à réagir pour une meilleure reconnaissance, intégration et respect des femmes dans la société.

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Rezistans ek Alternativ (ReA) rappelle avant tout que l’histoire de Maurice a été marquée par la lutte des femmes à différentes périodes. L’acte de rébellion d’Anna de Bengale – qui avait mis le feu à la caserne des Hollandais à Vieux-Grand-Port –, l’assassinat d’Anjalay Coopen, pendant la révolte des travailleurs, sous la colonisation, et la participation de milliers de collégiennes dans la marche des étudiants de mai 75 sont cités comme des événements marquants. « La première Journée internationale de la Femme avait été observée à Maurice en 1978, suite au mouvement de mai 75. Ce n’est que bien plus tard que l’État a reconnu cette journée officiellement », précisent Danny Marie et Veena Dholah.

Pour la Journée de la femme 2024, ReA fait sept revendications. D’abord, la reconnaissance officielle de l’acte de rébellion d’Anna de Bengale. « Il est important de souligner que les esclaves n’avaient pas de “gender roles”. Il est donc important de célébrer leur courage. » Un amendement constitutionnel permettant aux femmes de décider de tout ce qui a trait à leur corps est aussi réclamé. De même pour une reconnaissance des principes de parité au sein de l’État et des institutions publiques.

Le parti réclame également une réforme électorale pour encourager la participation des femmes en politique. L’introduction d’une dose de proportionnelle permettant 50% de candidats femmes est suggérée. Soit une femme par parti/alliance dans chaque circonscription.

ReA invite à la reconnaissance de la responsabilité de reproduction sociale au travail. Cela se traduit en un congé parental de 12 jours, permettant le suivi scolaire, médical et autres responsabilités par rapport aux enfants; un “paid menstrual leave”, ainsi que la disposition de “sanitary bin”, sur les lieux de travail.

Le parti demande également à l’État de s’aligner sur les protocoles internationaux, incluant celui de la SADC, appliquant l’âge légal du mariage à 18 ans. Soit l’âge de la majorité. En dernier lieu, l’État est invité à prendre des engagements pour protéger les femmes contre la violence/féminicide.

ReA exprime à cette occasion sa solidarité avec le mouvement international pour le droit reproductif des femmes, pour la paix mondiale et la libération de la Palestine, ainsi que tous les peuples opprimés sur la planète.

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