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IORA—ARVIN BOOLELL : « La stabilité dans l’OI dépasse les considérations politiques »

Le ministre des Affaires étrangères a soutenu ce matin que la stabilité politique ne se limite pas aux questions d’ordre politique mais englobe également les considérations économiques, environnementales ainsi que la paix et la sécurité. Arvin Boolell procédait ce matin à l’ouverture d’un atelier de travail organisé conjointement par le Singapour et l’Indian Ocean Rim Association. Des délégués venant des pays membres de l’IORA ainsi que des partenaire de dialogue participent également aux travaux.
C’est la première fois que Singapour et l’IORA organisent une manifestation conjointe. Elle devrait permettre aux participants venus des pays membres de l’IORA d’avoir un échange fructueux sur la coopération entre les pays membres en vue de rehausser la stabilité stratégique par le biais des instruments régionaux.
Intervenant à la cérémonie d’ouverture en présence des membres du corps diplomatiques et des experts en provenance des pays membres de l’IORA, Arvin Boolell a insisté sur le fait qu’on ne finit pas de souligner l’importance stratégique de l’océan Indien. Le troisième en superficie, il est bordé par trois continents et comprend des routes stratégiques liant le Moyen Orient, l’Afrique et l’Asie de l’Est avec l’Europe et les Amériques. « Quelque deux tiers des produits pétroliers mondiaux ainsi que plus de la moitié des trafics de porte-conteneurs passent par l’océan Indien. Cette région est également riche en minéraux précieux et d’autres ressources naturelles. Elle contient 40% de réserves de produits pétroliers et de gaz mondiaux. Les pays de la région de l’océan Indien comptent une population de plus de 2 milliards de personnes, représentant quelque 10 % du PIB et 11,6 % du commerce global », a expliqué Arvin Boolell.
Par ailleurs l’océan Indien est le passage obligé des pétroliers entre le Golfe persique et l’Asie du sud-est, la Chine et l’Inde. Le ministre des Affaires étrangères a aussi évoqué les fléaux comme la piraterie, le terrorisme, la pêche illégale ainsi que des menaces posées par le changement climatique. En même temps, a-t-il souligné, l’économie océaniquea un grand potentiel et représente l’avenir d’où la nécessité de développer une forme de coopération structurée capable de favoriser la stabilité stratégique. Tenant en compte tous ces aspects, Arvin Boolell est arrivé à la conclusion que le concept de stabilité stratégique doit tenir compte des spécificités politique, économiques, environnementales, ainsi que la paix et la sécurité dan la région.
M. Boolell ainsi que le secrétaire de l’IORA, M. Bhagiruth, ont rappelé que l’IORA a été créée il y a 17 ans. Elle a démarré avec sept pays et compte aujourd’hui 17 pays membres. Il a estimé que la stabilité stratégique doit intéresser les pays de l’IORA mais ne pourra être réalisée sans l’aide des autres pays comme la Chine et le Japon. Il a donc insisté sur le fait que « innovative approaches on security cooperation can be a stepping stone towards an instrument that may contribute to overall strategic stability ».

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