Institutions publiques : Pressions syndicales pour faire partir les nominés

Le syndicaliste Gopee invite le PM à agir « s’ils ne veulent pas partir »

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Que les nominés politiques installés à la tête d’institutions dirigées par l’État démissionnent de leur propre chef. C’est l’appel lancé par des syndicalistes représentant les intérêts des employés de la fonction publique et d’organismes d’État. Le syndicaliste Narendranath Gopee dit ainsi avoir pris note de la prise de position du Premier ministre, Navin Ramgoolam, à l’effet que des nominés politiques des ministères, corps parapublics ou autres institutions gouvernementales « doivent partir de leur propre gré ».

« Moi aussi je pense qu’il faut qu’ils partent. L’ancien régime avait effectué une série de nominations, à l’instar d’Harvesh Seegolam, l’ancien gouverneur de la Banque de Maurice. Je me demande si ce dernier avait les compétences nécessaires pour occuper un tel poste. Il y a aussi le CEO de la Financial Crimes Commission, Navin Beekharry, qui doit partir », souligne Narendranath Gopee.

« Beaucoup de ces nominés ne connaissent pas la valeur de nos institutions, qui auraient dû fonctionner en toute indépendance. Certaines d’entre elles ont été accaparées par des gens travaillant simplement dans l’intérêt du MSM. Certains ont déjà quitté leur poste, mais pas tous », poursuit le syndicaliste, qui ajoute qu’ « ils doivent céder leur place afin que les institutions roulent de façon indépendante. »

Il prend pour exemple du Chief Executive Officer (CEO) de la State Informatics Ltd, Kemraz Mohee, « qui a fait beaucoup de tort à la compagnie », selon lui. Et de demander l’institution d’une commission d’enquête sur cette entreprise. « La State Informatics Ltd opère actuellement avec juste 50% de son effectif. L’autre moitié du personnel de la compagnie est déjà partie en raison de la mauvaise gestion. Son CEO n’a pas sa place à la tête de cette institution », dénonce-t-il.

Idem concernant le CEO de SME Mauritius, Ravin Rampersad. « Sous son égide, les PME n’ont pu prendre leur envol et se plaignent du manque de soutien gouvernemental », dit-il. « C’est pareil pour le Secretary for Public Service, qui doit aussi partir, car depuis qu’il a pris ses fonctions, servis sivil finn grene, degringol totalman. » Narendranath Gopee évoque aussi « les deux Deputy Governors de la Banque de Maurice, qui doivent aussi plier bagage ».

Quant au directeur général de la Mauritius Revenue Authority (MRA), Sudhamo Lall, « il a travaillé dans l’intérêt du MSM et non pour le bien de la société ». Ainsi, selon lui, le Premier ministre serait « déjà au courant d’un autre cas », avant d’ajouter que « des sanctions doivent être prises contre le Chief Fire Officer ». Et de citer pour conclure le cas de la directrice de l’Early Childhood, Caroline Arekion, « elle aussi nominée politique ».
Le syndicaliste continue : « il faut des gens dynamiques à la tête de ces institutions, et ce n’est pas parce que ce sont des nominés politiques qu’ils doivent se croire tout permis. Je demande au Premier ministre de prendre les actions qui s’imposent s’ils refusent de partir, et ce, dans l’intérêt public. These people have to go in the name of public interest, car le nouveau gouvernement a besoin d’un nouveau souffle. »

Le président de la State and Other Employees Union (SOEF), Radhakrishna Sadien, a indiqué que la section 113 de la Constitution indique que tout nouveau gouvernement a le droit de retirer le poste de n’importe qui dans les organismes d’État. « S’il y a des nominés politiques, qui ont collé des affiches ou ont fait grossir les foules durant la campagne électorale, ils doivent dégager le plancher », conclut-il.

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