- Tous ceux en poste dans les bureaux de l’EDB à l’étranger devront rentrer au pays pour accélérer la mise en place de la nouvelle équipe aux commandes
Outre la déposition consignée par Ravi Boolakee, Head of Service Management de Mauritius Telecom à la Financial Crimes Commission (FCC) en début de semaine, alléguant le protectionnisme et le favoritisme du Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie de téléphonie mobile, Kapil Reesaul, en faveur de Green Space Co Ltd, appartenant à l’agent du Mouvement Socialiste Militant (MSM) Avinash Mattarooa, un exercice de promotions qui s’est tenu entre juin et juillet derniers fait sourciller en haut lieu. De ce fait, la posture du patron de MT devient de plus en plus intenable et sa démission ou encore sa révocation serait « high on the agenda » début 2025. L’exercice de promotion en question, visiblement Taye Raze, en faveur de 200 employés, selon les sources avisées, avait pour objectif de caser des favoris du MSM à la veille de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Les éléments qui intriguent découlant de cette liste des 200 promus au sein de Mauritius Telecom sont le nombre de proches de Lakwizinn du PMO sous l’ère Pravind Jugnauth aussi bien que ceux des membres de l’ancien gouvernement. Les informations qui transpirent laissent entrevoir que dans plusieurs cas, les périodes de Probation ont été raccourcies ou réduites pour pouvoir confirmer les bénéficiaires sur l’Establishment de la compagnie, dont l’État est actionnaire majoritaire.
De cette liste, selon les détails qui transpirent, figurent la sœur d’un ex-Senior Minister MSM, qui a été promue en quatrième vitesse, aussi bien qu’un proche d’un autre ministre très actif au niveau de la Shouting Brigade du Sun Trust. Ces promotions feraient également tiquer, car elles concernent aussi des positions stratégiques au sein de MT, étalant l’agenda du MSM de placer zot bann dimounn à des postes clés.
Du côté du Treasury Building, on laisse entendre que ces promotions, frisant le favoritisme à outrance, sont placées sous la responsabilité du CEO Kapil Reesaul, qui n’a fait qu’obtempérer aux instructions de Lakwizinn. Le principal concerné, qui semble faire de la résistance, soit en refusant de soumettre sa démission depuis l’installation au pouvoir de l’Alliance du Changement, est depuis ces derniers jours en situation délicate, la pression politique montant d’un cran sur lui avec le cas référé à la FCC, mais aussi son voyage en Inde rapporté au CCID par son prédécesseur, Sherry Singh, pour l’acquisition des équipements ayant trait à des écoutes téléphoniques de « lawful interception & monitoring system, high speed metadata Extraction and Big Data Analytics ».
On laisse entendre aussi qu’à l’issue du verdict des urnes du 11 novembre dernier, un contrat de Rs 350 millions a dû être bloqué In-Extremis par le gouvernement de Navin Ramgoolam en attendant que les paramètres de celui-ci soient tirés au clair. Dans l’intervalle, au niveau de l’Inner-Circle du Premier ministre, on fait comprendre que les jours de Kapil Reesaul à la Telecom Tower et que la composition du nouveau conseil d’administration début janvier, avec un nouveau Chairperson, devra donner le signal d’un nouveau départ.
Protégés de l’EDB
La vague du changement gagne aussi en cette fin d’année l’Economic Development Board (EDB), l’Investment Arm du gouvernement, qui a été transformée en Lakaz Mama pour des proches du MSM depuis sa création, en 2018, après la fusion du Board of Investment, d’Enterprise Mauritius et de la Financial Promotion Services Agency (FSPA). En marge de la restructuration de l’EDB, annoncée lors de la déclaration de Navin Ramgoolam sur l’état de l’économie, tous ceux en postes dans les bureaux de l’institution financière à l’étranger ont été priés de rentrer au pays au plus vite. Parmi eux figurent des proches de Lakwizinn, bénéficiant de traitements salariaux et de Fringe Benefits de première classe.
Au niveau de l’Hôtel du gouvernement, des Insiders affirment que certaines embauches à l’EDB auraient été réalisées sans transparence ni respect de la méritocratie. Les employés visés comprennent des proches de l’ex-Premier ministre Pravind Jugnauth, de son entourage, ainsi que de l’ex-ministre des Finances, Renganaden Padayachy, aussi bien qu’à d’autres ministres, élus et favoris de l’ancien régime. La nouvelle Economic Team de l’Alliance du Changement trouve inacceptables les packages salariaux qui ont été offerts aux protégés de l’ancien régime en poste dans d’autres pays.
Bien qu’à ce stade le Deputy Chief Executive Officer, Sachin Mohabeer, ait pris le relais après la démission-koutpie de Ken Poonoosamy, sa position de nouveau patron a l’EDB ne serait pas acquise. Ses détracteurs mettent en avant que le Deputy CEO était proche de l’ancien Premier ministre Pravind Jugnauth ou encore de Prakash Maunthrooa. Certains au sein de l’organisation auraient fait part au Prime Minister’s Office que des dossiers d’affaires des hommes politiques de l’opposition étaient sciemment bloqués par l’ancien management.
Les dernières indications démontrent que Sachin Mohabeer pourrait lui aussi faire les frais de cette restructuration, qui sera activée début janvier, et ce, en dépit des yeux doux qu’il ferait avec la nouvelle équipe économique du PMO. Stil karapat sanz lisien…