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INSPIRATIONS : Mahashivaratri avec Sadhguru à  Coimbatore, l’éveil à l’essentiel

PRAVINA NALLATAMBY

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Afin de réconcilier l’humanité avec l’essence même des choses, le 1er mars dernier, pour la fête de Mahashivaratri, le monde entier a été convié à une nuit d’éveil à Coimbatore, une grande ville du Tamil Nadu au Sud de l’Inde. Vaste programme en perspective ! C’est le défi qu’a lancé Jaggi Vasudev, plus connu sous le nom de Sadhguru, maître spirituel hors-norme lorsqu’il a proposé douze heures de célébration quasi mondiale pour la Mahashivaratri, En effet, la 28e célébration de cette fête au Centre Isha Yoga, qui rassemblait des milliers de personnes devant Adiyogi, le buste majestueux de Shiva, a été largement diffusée et suivie en direct sur Internet (1). Des gens d’horizons et de religions divers sont restés éveillés pour partager ces moments de communion très intenses pendant cette nuit divine. C’était le moment de réconcilier les contraires en soi et autour de soi, entre le silence et le bruit, la lumière et l’obscurité, le masculin et le féminin pour s’éveiller et agir en vue de préserver la terre nourricière. Un nombre incommensurable de gens a assisté à un merveilleux hommage au Dieu Shiva et à l’initiation d’un grand projet pour le bien-être durable de l’humanité.

La cérémonie a débuté de façon très solennelle avec l’accueil de la Linga Bhairavi. En accord avec les battements du mridangam, reposant sur l’épaule de plusieurs porteurs arborant un air grave, une statuette représentant le Divin féminin, la force créatrice de Shiva, appelée aussi Shakti, avançait dans un défilé grandiose vers le sanctuaire de Shiva. Puis, Sadhguru a commencé avec la « panch bhuta kriya » en hommage au Dieu Shiva vénéré comme Adiyogi, le premier gourou ayant maitrisé le yoga. Ce rituel inspiré de la science du yoga désigne la purification des cinq éléments (terre, eau, feu, air et éther) dans le corps humain. Accompli au rythme de chants dévotionnels bien précis, il génère la paix et l’harmonie et nous comble de la Grâce divine. C’était un des moments très forts de la cérémonie. On a pu entendre, entre autres, le « Guru paduka stotram », une très belle composition d’Adi Shankara, célèbre philosophe hindou du VIIIe siècle, montrant la profonde relation entre le maître et son disciple. Comment pourrait-on rester indifférent à un si bel hommage au premier professeur de yoga, Adiyogi ? Les différents éléments tels que le feu et l’air ont également été encensés par la scansion de chants védiques, nous entrainant dans une communion encore plus intense avec le Divin. Ensuite, une très belle prière pour la paix dans le monde, souvent interprété lors des cérémonies religieuses, et dont les premiers vers souhaitent le bonheur sur terre, « bhumi mangalam », résonnait dans le sanctuaire. Et enfin, pour les initiés, les vibrations des strophes du « nirvana shatakam » qui nous invitent à faire UN avec la conscience divine, les ont transportés vers un profond silence intérieur…

La Mahashivaratri, la grande nuit de Shiva, est souvent décrite comme une nuit propice à la réalisation de belles choses. Après l’embrasement du feu sacré et l’accomplissement des rituels d’usage destinés à nous recueillir pour éviter la dispersion de nos énergies, nous avons assisté à un spectacle de chants et de danse en honneur de la grande nuit de Shiva. Dans une atmosphère à la fois festive et contemplative, nous avons participé à des moments de méditation et de liesse. En effet, le public suivait le programme avec respect, se laissant guider tantôt vers le silence, tantôt vers l’expression très animée d’un bien-être collégial en se laissant aller en cadence avec la musique. Cette ambiance nous rappelait l’aspect multiforme de Shiva : immobile et calme sur le Mont Kailash d’une part et d’autre part dansant en tant que Nataraja, libérant le monde avec l’« Ananda Tandava ». Cette fameuse danse céleste réalisée dans la joie est faite pour éveiller l’humanité afin qu’elle s’affranchisse du joug de l’ignorance et qu’elle commence à se responsabiliser pour acquérir un profond et authentique bien-être.

En fidèle disciple du Dieu Shiva, Sadhguru s’est engagé à aider ceux que cela intéresse à vivre en parfaite harmonie avec leur environnement. En cette nuit divine, le mystique très pragmatique a lancé un appel en faveur de la revitalisation des sols aujourd’hui en danger d’extinction, en transmettant le message suivant : « touchons le sol, ressentons-la, soyons à son écoute, aimons-la avec tout le respect qu’on lui doit et surtout préservons-la ». Afin de mobiliser l’humanité, il nous rappelle le lancement du mouvement « Save Soil » en vue de s’épanouir dans une planète consciente avec une nouvelle vision des choses. En invitant Machel Montana à nous dévoiler en avant-première le chant de ralliement composé pour cette cause, Sadhguru nous montre la dimension planétaire de ce projet de sensibilisation. Le célèbre artiste des Caraïbes a entonné les paroles du chant « Touch the ground » (2) avec Marge Blackman, fille du légendaire pionnier de la musique soca, Garfield Blackman. Tout un symbole…

Machel Montana, le musicien de soca, a invité Sadhguru et le public à se joindre à lui pour chanter et danser au rythme entraînant d’un savant mélange musical afro-caribéen et indien, plein de sens. Une invitation à danser, à se transformer, à se mobiliser ensemble pour une cause humanitaire dans la joie et la bonne humeur…

La Mahashivaratri à Coïmbatore et sur Internet, c’était une nuit de veille en honneur de Shiva, Adiyogi, le maître qui nous montre la voie.

C’était aussi une nuit d’éveil à une nouvelle conscience planétaire. À bon entendeur…

Pravina Nallatamby, 5 mars 2022

(1)https://www.youtube.com/watch?v=IXpYaulpxFk

(2)https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=60B5pMGZubw

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