Innovation – Biotechnologie et produits pharmaceutiques : faire de Maurice un centre d’excellence

Le Mauritius Institute of Biotechnology (MIB) est au cœur de l’industrie de la biotechnologie et des produits pharmaceutiques, activité phare dans le cadre de la création de la Côte-d’Or Technopole , susceptible de créer quelque 15 000 emplois. Le MIB vient à ce propos de publier sa feuille de route et sa vision pour les années à venir. L’objectif est de faire Maurice un centre d’excellence dans quatre domaines liés à l’industrie de la biotechnologie : la commercialisation de haute technologie, la fabrication, la recherche clinique et les produits naturels, la découverte de médicaments et l’innovation.

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Le MIB a été mis en place par le gouvernement en 2021 pour promouvoir entre autres la fabrication locale de vaccins et dispose à cet effet d’un Seed Capital  d’un montant de Rs 1 million. Toutefois, le MIB est également impliqué dans divers projets pharmaceutiques. Actuellement, les préparatifs en vue du lancement de cinq à six projets locaux et internationaux sont à un stade très avancé.

Le MIB opère sous l’égide du ministère des Finances et a pour attributions de développer le secteur de la biotechnologie, y compris la biotechnologie médicale, la biotechnologie industrielle, l’agro-biotechnologie, la biotechnologie marine et la biotechnologie de l’environnement. Il collabore aussi avec des institutions internationales et est chargé de négocier des accords concernant les licences pour les produits pharmaceutiques, en plus de promouvoir, développer et accélérer la fabrication de produits pharmaceutiques à Maurice. Il a également la charge de la promotion sectorielle et de la formation.

L’industrie de la biotechnologie et des produits pharmaceutiques comprend également les entreprises entrant dans le cadre du Biopark lancé en 2014, et dans lequel opèrent déjà quelque 18 compagnies engagées dans des activités telles que les essais cliniques, l’élevage de primates pour l’exportation, la production d’huile de poisson et la fabrication de biocarburants.

Le MIB est géré par un conseil d’administration sous lequel opèrent plusieurs sous-comités responsables des ressources humaines, de l’investissement, de l’audit ainsi que la recherche. Il comprend également cinq groupes d’action responsables respectivement de la Blue Biotechnology, présidé par le Dr Daniel Marie, de la Green Biotechnology, présidé par Jean Claude Autrey, de la Red Biotechnology, sous la présidence de Zouberr Joomaye, de la White -Biotechnology, présidée par Ken Poonoosamy, et de la Grey Biotechnology, sous la présidence de Drishtysingh Ramdenee.

La Blue bBiotechnology (marine) s’occupe des projets suivants : Pharmaceuticals, n-Neutraceuticals et Functional Foods, aquaculture, cosmétiques et soins personnels, et biocarburants. La Green Biotechnology (agritech) traite des questions liées aux aliments et cultures génétiquement modifiés, la lutte biologique contre les ravageurs, l’amélioration des pratiques agricoles, la résistance aux maladies et aux ravageurs, la conservation et la biodiversité.

Le Red Biotechnology (Healthcare) couvre pour sa part les pharmaceutiques, biopharmaceutiques, vaccins et diagnostics, en sus de la recherche sur les cellules-souches et de bio-banques. Enfin, la White Biotechnology (industriel) concerne les biocarburants, les bio-plastiques, la production d’enzymes, l’agroalimentaire et l’industrie textile, tandis que la Grey Biotechnology (environnement) est axée sur la biotechnologie environnementale, qui implique l’application de systèmes et de procédés biologiques dans le traitement et la gestion des déchets, et pour la protection et la restauration de la qualité de l’environnement.

La MIB opère dans un écosystème dans lequel les institutions gouvernementales ainsi que les agences de coopération internationales, l’industrie locale et internationale, les universités (publiques et privées) ainsi que les institutions de recherches et les institutions du secteur privé et les sociétés médicales et pharmaceutiques, travaillent en bon entendement. L’institut ambitionne de créer à Maurice quatre principaux centres d’excellence, à savoir dans la commercialisation de haute technologie, la fabrication, la recherche clinique et les produits naturels, et la découverte de médicaments et l’innovation.

Les entreprises bénéficiant d’un Certificat de Smart City opérant dans la Côte-d’Or Technopole bénéficient d’une variété d’avantages, dont la constitution d’une société dans les deux heures, l’absence d’exigence de capital minimum, la propriété étrangère à 100%, la suppression de contrôle des changes, un barème progressif de l’impôt sur le revenu de 10 à 15%, un impôt forfaitaire de 15% sur les revenus des sociétés, avec une exonération partielle de 80% sur les revenus éligibles. Elles n’ont aussi pas d’impôt sur les plus-values ou de retenue à la source sur les dividendes et intérêts, ni de droits de mutation d’actions.

Les bénéfices peuvent en outre être rapatriés gratuitement, et ces entreprises n’ont pas de droits de succession, de même que d’impôt sur les successions ou sur la fortune. Parmi les autres avantages dont bénéficient les investisseurs figurent le fait que Maurice a conclu des accords concernant la protection des investissements avec quelque 44 pays, dont 24 avec des pays africains, ainsi que des accords de non-double imposition avec 52 pays, dont 21 d’Afrique.

En ce qu’il s’agit des certificats d’investissements, les promoteurs développant des projets bénéficient d’une exonération de l’impôt sur le revenu pendant une période de huit ans, une exemption d’impôt sur les transferts de terrains et des droits d’enregistrement, ainsi que des exemptions des droits de douane sur les importations. De plus, il est possible de récupérer la TVA payée sur les biens immobiliers et les biens d’équipement.

Ces avantages font de ce Business Park un choix idéal pour les promoteurs cherchant à investir dans des projets durables et rentables.

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