- – 80 participants assistent à la première session d’information, témoignant du caractère incontournable de la démarche
Une séance d’information dynamique sur le label Made in Moris s’est tenue aux Kocotes, Saint-Pierre, marquant la première session de l’année. L’événement a connu un succès sans précédent en réunissant près de 80 personnes, un nombre record de participants. Cette affluence exceptionnelle témoigne de l’intérêt croissant pour le label Made in Moris. Ces sessions sont organisées régulièrement pour expliquer aux entreprises locales comment rejoindre et bénéficier du label.
Shiksha Kowal, chargée de communication, Made in Moris, explique : « Cette session est un rendez-vous stratégique pour nous. Nous organisons trois à quatre sessions d’information par an, ouvertes à tous les entrepreneurs et à tous ceux intéressés par le label. Cette première session de 2025 a enregistré une participation exceptionnelle, dépassant significativement les prévisions initiales. La présence de 80 participants, incluant notamment des étudiants, témoigne de l’engouement croissant pour le label. »
C’est devant un public divers que l’équipe du Made in Moris a présenté le processus d’adhésion. La session a réuni différents acteurs du tissu économique : start-ups, agriculteurs, étudiants l’institut Escoffier et de l’université de Maurice, entrepreneurs du secteur agroalimentaire, de la cosmétique naturelle, de la maintenance automobile, du recyclage et bien d’autres. « L’objectif est d’expliquer les critères d’éligibilité, le processus d’adhésion, ainsi que les avantages concrets liés au label, tout en présentant En Route Vers Made in Moris, notre programme gratuit de montée en compétences », expliquent les animateurs de cette session, notamment Yann Charlotte, Anya Dundoo et Shiksha Kowal.
« Ces sessions permettent également de présenter notre partenaire certificateur, SGS Mauritius, qui joue un rôle clé dans le processus d’audit et de certification, garantissant ainsi la crédibilité du label. Un autre axe essentiel abordé est le Made in Moris Pldege, notre plateforme pour l’approvisionnement responsable. Elle met en relation nos marques labellisées et des entreprises intéressées par le sourcing local. »
La session a débuté par un Down Memory Lane du label Made in Moris, lancé en 2012 par l’Association des manufacturiers mauriciens (AMM). Aujourd’hui, le label est octroyé dans huit secteurs : agroalimentaire, agricole, textile, industriel, industrie des services, culturel et créatif, hôtelier, et numérique. Le Made in Moris représente plus de 400 marques et 3 800 produits labelisés.
L’accent a été mis sur les critères d’adhésion au label, le cahier des charges et le processus menant à la labellisation. Chaque entrepreneur présent a été invité à une première autoévaluation comme première étape de présélection.
Processus d’audit
Dayna Kistamah, responsable d’audit et de formation chez SGS Mauritius, a mis l’accent sur le processus rigoureux de labellisation. Elle a souligné l’importance de l’amélioration continue des entreprises et les exigences en matière de sécurité et de qualité. « Nous avons présenté, de manière exhaustive, le processus de labellisation et ses différentes étapes. Nous avons passé en revue, les critères d’audit, les exigences du cahier des charges ainsi que le déroulement complet du processus, depuis la pré-visite jusqu’à la visite de conformité, aboutissant à l’obtention du label. Cette clarification s’avère essentielle pour dissiper une perception erronée courante selon laquelle l’obtention du label Made in Moris se résumerait à une simple visite de contrôle », souligne-t-elle.
« En réalité, il s’agit d’une certification rigoureuse attestant d’un niveau de qualité établi. Le processus requiert la satisfaction de multiples critères, tous devant être documentés et formalisés de manière appropriée. La présentation du cahier des charges permet aux participants de prendre pleinement conscience des exigences de l’audit. Cette prise de conscience conduit certains entrepreneurs à réévaluer leur calendrier de candidature, reconnaissant qu’une période de préparation supplémentaire – de six mois à un an – peut s’avérer nécessaire pour satisfaire l’ensemble des critères requis. Les participants ressortent de cette session avec une compréhension claire des objectifs à atteindre et des étapes à suivre, leur permettant d’élaborer un plan d’action structuré pour l’obtention du label », poursuit-elle.
De son côté, Anya Dundoo, Project Manager – Sustainability & Community Building, a abordé l’engagement du label dans le développement durable à travers plusieurs axes : l’économie circulaire, la gestion des déchets et le recyclage, la possibilité d’accéder à une formation sur la Sustainability, entre autres. Il est important de souligner qu’il est nécessaire de répondre à des Objectifs de développement durable, parmi l’ODD 12 sur la Production et la consommation responsables.
« Cette session d’information a été particulièrement enrichissante pour notre projet universitaire sur les objectifs de développement durable », explique Mounshika Jottee, étudiante à l’Université de Maurice. « Nous avons choisi d’étudier Made in Moris en raison de son engagement significatif dans le développement durable. La présentation nous a permis de mieux comprendre les processus de labellisation et les critères d’attribution. La rigueur des standards exigés est, selon moi, un atout majeur. J’ai également été impressionnée par l’accompagnement offert aux entreprises et par l’intérêt croissant que suscite le label, tant auprès des grandes entreprises que des PME », affirme-t-elle.
De son côté, Yann Charlotte, Project Manager – Operations & Business Development, a présenté le programme En route vers Made in Moris. Cette formation gratuite, actuellement dans sa 2e édition, offre un accompagnement personnalisé à 40 PME sur quatre mois. À travers des modules de formation spécialisés, les entreprises peuvent améliorer leurs processus pour répondre aux critères du label. Le succès du programme s’est confirmé en 2024 avec 39 entreprises ayant décroché leur labellisation.
Autre point fort abordé : le Made in Moris Pledge, qui vise à encourager les achats responsables auprès des consommateurs, hôteliers, banques et industriels. Ce programme de parrainage représente une véritable opportunité d’affaires pour les PME mauriciennes.
Les participants ont également découvert la stratégie de communication du label et ses actions de visibilité et de promotion. Réseaux sociaux, relations presse, Made in Moris Mag, entre autres, font partie de ce dispositif de visibilité. La session a pris fin avec une séance de questions-réponses interactive qui a permis d’approfondir les différents aspects présentés.
Soulignant l’impact positif de ces sessions d’information, Shirin Gunny, Chief Executive Officer de l’AMM et de Made in Moris, déclare : « Ces rencontres se sont établies comme une plateforme d’échange stratégique, accessible à une diversité d’acteurs économiques : entrepreneurs individuels, représentants de grandes entreprises, étudiants et nouveaux collaborateurs d’entreprises déjà labellisées. L’affluence remarquable et la diversité des participants démontrent l’importance grandissante du label dans le paysage économique mauricien et soulignent l’efficacité de cette approche inclusive dans la sensibilisation aux enjeux de la production locale. »
Parole aux participants – Julien Gonnin, directeur de Digital Go : « Une longue démarche bien encadrée »
« Digital GO est une start-up dans le secteur de la publicité digitale pour le marché local. Nous avons voulu participer à la session d’information formation parce que pour nous il y a un vrai intérêt d’essayer de labelliser nos services dans un contexte local. J’ai bien compris que c’est une longue démarche, bien cadrée. Nous sommes très clairement intéressés à aller de l’avant. »
Simon d’Unienville, directeur de ModiBois :« Le label apporte une visibilité »
« C’était une session vraiment intéressante, avec beaucoup d’informations et beaucoup de complexité aussi. Pour ma part, je développe ma boîte et je ne suis pas encore prêt pour le label Made in Moris. Je suis cependant vraiment intéressé parce que le label apporte une visibilité et la valorisation de la production locale. Je fais un peu de la production des objets en bois, je me focalise sur tout ce qui est stylo en bois, avec du bois sourcé localement. »
Maya Devi Yellamallo Appiah : « Obtenir la labellisation »
« Nous faisons des chips à la banane, des moolkoo, baguette fromage, etc. Nous produisons une quinzaine de variétés de produits. Mon objectif est de pousser mon entreprise. Je veux être guidée. J’ai encore beaucoup de travail à faire mais le but est d’obtenir la labellisation. »
Amit Jokhun de Roselle Heaven :« Un nouvel espace du Business »
« Nous sommes spécialisés dans la transformation de roselle, plante de la même famille de l’hibiscus. Être labellisé Made in Moris nous permettra d’avoir accès à davantage de marchés. Nous avons découvert un nouvel aspect du business. Comment nous pouvons nous certifier, comment standardiser le business notamment. C’est intéressant parce qu’il y a beaucoup de critères à suivre. Le but, c’est de prendre le temps nécessaire pour y arriver. »
Aurélie Boolaky, créatrice de bougies naturelles : « Beaucoup de travail à faire »
« Je fais des bougies naturelles à la senteur de fruits et de fleurs. Les informations étaient très pratiques. Il y a beaucoup de travail à faire. Mais en tant que PME les procédures sont difficiles. Mais c’est un défi. C’est motivant pour l’avenir. »