Le problème d’indiscipline au sein de la communauté estudiantine refait surface. Des enquêtes policières viennent en effet d’être ouvertes concernant deux cas particuliers rapportés en ce début de cette semaine. Le premier concerne l’agression d’un receveur de bus (25 ans) à la gare de l’Immigration, Port-Louis. Selon cet habitant de Riche-Terre, les faits se seraient déroulés à la fin de semaine dernière devant les aubettes des bus desservant Cité-La-Cure.
Le receveur explique qu’une dizaine de collégiens d’un établissement de la capitale bloquaient le passage à l’entrée du bus et utilisaient un langage abusif et injurieux à haute voix. Le receveur ajoute qu’il a alors lui aussi haussé le ton, leur demandant de descendre. Une vive dispute a ensuite éclaté et les jeunes en s’en sont venus aux mains, passant littéralement l’employé de bus à tabac, notamment en le giflant et en lui donnant des coups de poing. Lorsque le receveur les a menacés d’alerter la police, l’un d’eux a alors lancé : « al gete ki to pou fer ! »
Le chauffeur (33 ans) a ensuite lui aussi sermonné les collégiens, tout en demandant à son collègue de monter dans le bus par sécurité. Ils ont finalement quitté la gare et le receveur est rentré chez lui peu après. Mais le week-end, il dit avoir ressenti des douleurs du fait des coups reçus.
Lundi, il a rapporté l’agression au poste de police de Trou-Fanfaron, la victime opérant en effet à la gare de l’Immigration et risquant de retomber à tout moment sur les collégiens en question, dont il dit d’ailleurs être en mesure d’en identifier certains.
De son côté, la police a visionné les images des caméras du Safe City Network, mais la zone de l’agression n’est pas couverte par le réseau de caméras. Reste cependant le témoignage du chauffeur, qui a assisté à la scène. La police a ouvert une enquête.
Par ailleurs, un autre incident a été rapporté à la police, cette fois de Rose-Hill. Un collégien (14 ans) a en effet expliqué qu’il fréquente un nouvel établissement secondaire depuis trois semaines et que lundi, alors qu’il se trouvait en classe, un condisciple, dont il dit ignorer l’identité, lui aurait lancé : « To pe rod mwa pou bate ? ». Le jeune plaignant dit lui avoir répondu par la négative et lui avoir fait comprendre qu’il se trompait. Mais l’autre collégien ne voulait rien entendre.
Ce dernier s’est alors mis à agresser la victime, jusqu’à lui donner des coups de pieds alors qu’elle se trouvait à terre. À un moment, son adversaire lui aurait même infligé un coup avec une chaussure de foot. Blessé, le plaignant a dû se rendre au bureau de la direction du collège pour rapporter l’agression.
Ses parents se sont rendus sur place puis l’ont transporté à l’hôpital Victoria pour des soins. Le personnel médical a posé un plâtre à son pied droit.
Le collégien s’est ensuite muni d’un formulaire 58, confirmant ainsi les blessures subies lors de cette agression. Entre-temps, la police a pu confirmer l’identité du présumé agresseur. La Brigade des Mineurs a pris le dossier en main.