Immigration Bill – Lalit : « Ankor enn lot lalwa represif gouvernma MSM ! »

Lalit monte au créneau contre les derniers amendements à l’Immigration Act proposés par le gouvernement. Ce texte de loi fait l’objet de débats actuellement à l’Assemblée nationale.

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« Cette nouvelle loi opprimera davantage les Mauriciens. Quelles que soient les raisons derrière cette démarche, voilà encore une nouvelle loi répressive, qui porte la signature du MSM ! C’est à ranger au même rayon que les tristes épisodes pour les amendements de l’ICTA, qui ont été heureusement gelés après une levée de boucliers générale nationale et internationale, et la Quarantine Act, qui est censée protéger la population contre les épidémies mais qui a, entre autres, rendus illégaux des grèves dans le port et l’aéroport, pour ne citer que ces exemples récents », soutient le parti.

Pour Lalit, « au grand dam de tous, le MSM poursuit sa politique d’outrepasser les pouvoirs conférés par l’Assemblée nationale, où siègent des élus du peuple, et le judiciaire, pour imposer ses lois répressives ». De ce fait, des amendements à la Mauritian Citizenship Act, notamment section 11, sont choquants.

Lalit  cite, à ce propos, cette partie des modifications proposées : « (8) Notwithstanding subsections (5), (6) and (7), the (Prime) Minister may, in his absolute discretion and without giving any reason, deprive any person of his citizenship of Mauritius, if he has reliable information and is satisfied that it is in the interest of defense, public safety or public order. »

« Cette partie est extrêmement alarmante », estime le parti, qui élabore : « comment conférer et confier autant de pouvoirs dans les seules mains du Premier ministre ? Via ces amendements, tous les pouvoirs administratifs sont en effet placés entre les mains du Premier ministre, qui assume aussi le portefeuille de ministre de l’Intérieur, pour prendre des décisions et des actions SANS consultations et compétences juridiques ! »

Toujours sur la question des  lois répressives, Lalit remet en perspective le fait que « par le biais de la nouvelle version de l’Immigration Bill, le gouvernement usera davantage de son arsenal répressif pour opprimer les Mauriciens ». Faisant ressortir le fait que « de nombreux compatriotes sont titulaires d’une double nationalité », il estime que ces personnes « sont très à risque si cette loi est adoptée et mise en vigueur».

Par ailleurs, estime Lalit, « cette ébauche de l’Immigration Act bafoue les droits des Mauriciens, qui souhaitent épouser un(e) ressortissant(e) d’un autre pays ». Un tel choix « relève des droits constitutionnels de chaque citoyen ».

Le parti rappelle qu’en 1977, « sur cette même question, avec le Muvman Liberasion Fam (MLF) et La Ligue Féministe de Shirin Aumeeruddy-Cziffra, nous avions porté l’Immigration & Deportation Act de l’époque devant l’UN Committee on Civil and Political Rights Committee, où nous avions obtenu gain de cause ». Il poursuit : « Il y avait discrimination sur le genre et une menace administrative pesait sur l’institution qu’était la famille. »

Lalit rappelle que « le gouvernement MMM/PSM, qui avait pris la tête du pays en 1982, avait modifié cette loi et conféré aux époux et épouses le droit à la nationalité mauricienne ». Néanmoins, continue le parti, « avec le nouvel Immigration Bill, l’accession automatique au statut d’époux(se) est caduque ». Et de poursuivre : « La nouvelle loi fait provision d’un permis qui peut être étendu, mais qui peut aussi ne jamais être attribué. Imaginons la détresse et les afflictions des enfants des familles concernées, vivant dans de telles situations instables, où à tout moment le statut d’un des deux parents peut radicalement changer ! C’est impensable. »

En conclusion, Lalit est d’avis que  le phénomène de mariages blancs n’est pas répandu à Maurice, bien que Pravind Jugnauth prétende le contraire ». Lalit conclut : « il y a d’ailleurs d’autres moyens que ces amendements à cette loi pour contrer cette situation, et d’autres qui sont évoqués dans l’ébauche de loi. »

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