• Pourtant l’Australien, au passé sulfureux, est en grande partie responsable de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le sport hippique avec la complicité de la PTP et le soutien de la GRA
Le-Mauricien affirme que l’Australien Wayne Wood est à nouveau cité pour (re)prendre la direction du Horse Racing Board et l’organisation des courses à Maurice. Après le départ forcé du Sud-Africain Deanthan Moodley pour avoir échappé au contrôle de l’organisateur des courses et de sa hiérarchie à la HRD et à la GRA, la relève n’a pas été à la hauteur. C’est ce qu’affirment des dirigeants de la PTP et du côté de la direction de Petit-Gamin. Cette éventualité qui fait tiquer plus d’un circule actuellement avec persistance non seulement au niveau du HRD, mais surtout au niveau de la People’s Turf PLC, souhaitant son retour pour tenter de remettre sur les rails l’industrie hippique à la dérive. Mais ils sont nombreux à penser que cette démarche ne constituera pas la meilleure solution dans la conjoncture.
Wayne Wood avait été imposé à l’industrie hippique locale, malgré un passif peu reluisant. Il est en grande partie responsable de la situation prévalant. Il avait travaillé en étroite collaboration de la PTP, l’aidant à s’installer au Champ-de-Mars, à développer son Centre d’Entraînement à Petit-Gamin, Balaclava et à avoir son permis pour un troisième Tote à Maurice.
Sa venue à Maurice avait été fortement dénoncée par les journalistes hippiques du groupe Le-Mauricien, mais malgré ces dénonciations, il avait été recruté par la Gambling Regulatory Authority pour constituer une équipe afin de ‘bring the mauritian racing industry at another level’. La réalité est que le contraire s’est révélé vrai.
Les trois stipes recrutés par Wood
Mis à part le Sud-Africain Deanthan Moodley, Wayne Wood s’était fait un devoir de recruter trois personnes de son choix, dont l’actuel Chief Stipe Riyaz Mohamad Khan qui tout comme lui, s’était retrouvé au centre d’un scandale en Inde, notamment au sein du Royal Western India Turf Club (RWITC) lors d’une enquête pour dopage. « Raising issues about alleged irregularities in the collection of the urine sample from Disraeli (NdlR: le nom du cheval concerné) and the chain of custody thereafter, the letter also questions the authority of Riyaz M Khan, a former stipendiary steward who has been re-designated as Secretary (Racing), saying: ‘in the case of Disraeli, the lots were apparently drawn by Mr RM Khan, (Racing Secretary), on 19th June 2015 when he clearly did not have the authority to do this. Both the Senior Veterinary Officer and the Senior Stipendiary Steward were not present in RWITC when this was done. Did Mr RM Khan act on his own or was he ordered to do so by someone and if so who was this person ? », note la presse à cet effet. Riyaz Mohamad Khan aurait dû s’expliquer sur cette affaire, mais comme par enchantement, son ami Wayne Wood n’avait rien trouvé de mal et l’avait accueilli à bras ouverts dans son équipe.
Il supervise tous les travaux
Quoiqu’il en soit, Wayne Wood avait carte blanche du HRD et de la GRA et ceux qui sont dans les secrets des dieux disent toujours que c’est lui qui est derrière toute la structure mise en place de façon anarchique dans la plaine au Champ-de-Mars pour le compte de la PTP. Aucune étude d’impact environnemental appropriée n’avait été réalisée. Il avait tout fait seul, d’où les problèmes rencontrés aujourd’hui en temps pluvieux.
Wayne Wood, dit-on, a joué également un rôle prépondérant dans le projet de Petit-Gamin. Il avait supervisé les constructions de A à Z et ce, avec la bénédiction de Jean-Michel Lee Shim. Toutefois, son manque d’expérience a résulté en quelques oublis de taille. Par exemple, il aurait oublié l’installation des câbles pour la retransmission des courses en direct et pour faciliter la tâche des commissaires des courses. Si tout était parfait, la Global Equestrian Limited aurait eu son permis depuis très longtemps.
Il avait recommandé à la GRA d’accorder une licence de Tote Organiser à la PTP en se basant sur le Rapport Parry. Cette décision a été entérinée vers la fin de la saison 2022. À cet effet, la PTP avait annoncé que dans le contexte de ce nouveau tote elle révolutionnera le paysage hippique à Maurice en 2023, année qui serait témoin de son passage « à un autre niveau de développement ».
Elle avait l’ambition que quoique vieille de 5 à 6 mois, elle montrerait « la voie à la concurrence, car la PTP n’a que les intérêts des courses à défendre, et son ambition d’opérer un Tote va dans le droit fil des recommandations du rapport Parry ». Pratiquement à la même période, Wayne Wood soumettait sa démission, prétextant qu’il devait regagner l’Australie pour des raisons de santé .
Démission forcée
Mais aujourd’hui, Le-Mauricien peut affirmer que c’était une démission forcée. La GRA n’avait pas vu d’un bon œil sa participation au tirage au sort de la Medine Maiden Cup à Casela sous l’égide de la MTC Sports and Leisure Limited. Une initiative qu’il avait prise en toute indépendance mais qui n’avait pas plu à la GRA, notamment à Dev Beekharry. Contraint de partir, il n’est pas parti les mains vides. Il avait négocié son départ et a été par conséquent correctement indemnisé.
Alors, le retour de Wayne Wood, qui avait pourtant dit qu’il ne reviendrait à Maurice que pour travailler pour le MTC, est-il une bonne chose pour le sport hippique mauricien ? Les spécialistes ne voient pas cet éventuel retour d’un bon œil au vu de l’état actuel de l’industrie et des antécédents de l’Australien ailleurs, où il a pris des décisions controversables qui ont été suivies de sévères sanctions…
Ces derniers temps, il a été aperçu à Macao qui a annoncé la cessation définitive de ses activités hippiques le 1er avril. S’y trouveraient aussi des dirigeants de PTP qui sont allés voir ce qu’ils pourraient obtenir de récupération de l’hippodrome de Macao pour améliorer le Champ-de-Mars et de Petit-Gamin. Le-Mauricien a essayé en vain de contacter Wayne Wood au téléphone. Aucune réponse ni sur son numéro australien, ni sur celui de Macao.
En tout cas affaire à suivre !!!!