Hippisme et Paris – Relance annoncé : La GRA prend le contrôle de la HRD

• Une réorganisation stratégique dans un contexte de controverses symbolisés par le neveu de Dev Beekharry, ex-conseiller de PM et membre du board de la GRA, aux commandes de HRD, après le retrait de Kris Auchoybur, et occupant un poste clé à la GRA, apparemment sans les qualifications requises • Le renouvellement de la licence de PTP empêché à la dernière minute alors qu’un retour de Jean Michel Lee Shim est annoncé

• Un retour en force du MTC comme seul organisateur des courses cette année à l’agenda
Avec l’arrivée du nouveau Chairman, Veeshal Chumroo, et le retour attendu de Divya Ringadoo en tant que Chief Executive Officer de la Gambling Regulatory Authority, l’industrie des courses hippiques amorce une phase de transition. Les attentes se concentrent sur une meilleure gouvernance et une transparence accrue pour restaurer la confiance des turfistes et repositionner ce secteur. La GRA aura un rôle central dans cette refonte, en assurant une gestion équitable et en redéfinissant les structures nécessaires pour redonner au Champ-de-Mars son éclat. Les prochaines décisions seront cruciales pour déterminer si ce tournant marquera un renouveau ou aggravera les tensions au sein de l’industrie.

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Cette réorganisation intervient alors que la HRD se préparait à prendre des décisions importantes pour la saison à venir, notamment le renouvellement des licences des entraîneurs, des assistants-entraîneurs, des jockeys, et autres professionnels du secteur. Une correspondance transmise le 26 décembre à ces acteurs, suivie de convocations pour des enquêtes, a surpris la communauté hippique déjà ébranlée par des départs et des nominations controversés.

Rôle controversé de Neeraj Gopaul
Un acteur clé de ces bouleversements est Niraj Gopaul, neveu de Dev Beekharry, ancien conseiller du gouvernement et figure influente de la GRA sous le gouvernement de Pravind Jugnauth. Niraj Gopaul, initialement chargé de l’unité anti-blanchiment d’argent à la GRA, a rapidement gravi les échelons pour devenir vice-président, puis président par intérim de la HRD après la démission de Kris Auchoybur. Cependant, son ascension, jugée non conforme aux critères de sélection, a alimenté de nombreuses critiques. Une lettre anonyme dénonçant son recrutement et ses compétences limitées avait déjà circulé parmi les employés de la HRD et de la GRA.

Sous la direction de Niraj Gopaul, la HRD s’apprêtait également à renouveler la licence d’organisateur des courses pour People’s Turf PLC (PTP). Cette décision, couplée à l’annonce du retour de Jean Michel Lee Shim, patron de la PTP, a renforcé les interrogations sur le rôle de cet atout de Dev Beekharry et sur les priorités de la HRD.
La controverse s’étend aussi au projet de la HRD de renouveler les licences de la PTP, en particulier concernant son rôle d’organisateur des courses, malgré sa parenthèse Soy au Champ-de-Mars. Cette initiative, rétroactive au 14 janvier, semble anticiper les décisions politiques, notamment celles du nouveau gouvernement, soit rétablir le Mauritius Turf Club (MTC) dans ses droits historiques.

GRA et MTC à la croisée des chemins

Le possible retour de Jean Michel Lee Shim, magnat des paris et figure controversée, ajoute une complexité supplémentaire au contexte actuel. Bien que son arrivée ait été annoncée, il aurait reporté son retour par crainte d’une arrestation à l’aéroport dans le cadre de l’opération Somey Kase. Cette situation reflète les tensions persistantes autour de sa figure, perçue comme omniprésente dans l’univers des jeux et des courses hippiques, avec des soutiens qualifiés de « sombres » par certains observateurs.
La dissolution de la Horse Racing Division (HRD), bien qu’inévitable, n’a pas été officiellement annoncée en ces termes. Elle est néanmoins déjà actée dans les faits, au vu de la perte de crédibilité de cette institution auprès des Mauriciens et des amateurs de courses. Les attentes sont désormais tournées vers le High Level Committee, présidé par le Secretary to Cabinet, Suresh Seebaluck, pour formuler des recommandations, ainsi que vers la Gambling Regulatory Authority (GRA), dont les nouveaux dirigeants se sont attelés à la tâche.

Réorganisation nécessaire
Le gouvernement devra identifier la structure la plus adaptée pour prendre des décisions stratégiques par rapport à la gestion du Champ-de-Mars de son éclat d’antan, tout en restaurant le prestige du sport hippique mauricien. Cette réorganisation, bien que nécessaire, implique des défis importants en matière de gouvernance, de transparence et de restauration de la confiance publique. Ces éléments seront cruciaux pour assurer l’avenir de cette industrie à Maurice.

Le rôle central de la GRA, désormais seule autorité compétente, sera déterminant. Les actions entreprises, notamment en collaboration avec le MTC, décideront si cette transition marque un renouveau ou si de nouveaux obstacles viendront se greffer aux crises persistantes de ces derniers temps.

Des réformes structurelles indispensables pour l’avenir
À court terme, les spécialistes pensent que ce sera essentiel de repenser l’organisation des paris sur les courses hippiques à Maurice. Cela inclut :
• Une révision de la taxe de 15% sur les paris pour encourager la régularisation des paris clandestins une abolition n’est pas écartée
• Une meilleure gestion de l’importation des chevaux, avec une demande des propriétaires en faveur de la baisse du fret qui continue d’augmenter.
• Une proposition des Stakes Money suffisamment importante pour garantir une importation régulière et de qualité des équidés.
Avec ces réformes en perspective, la GRA, en collaboration avec le MTC, devra œuvrer à un « retour vers le futur » pour les courses hippiques.

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