Après un courrier ultimatum reçu de la Gambling Regulatory Authority (GRA), donnant à la MTCSL jusqu’à aujourd’hui midi pour accepter les conditions non négociables attachées à la Horse Racing Organiser Licence, et pour payer sa licence, la MTCSL a tenu deux longues réunions lundi et mardi. Elle a décidé finalement de payer sa licence dans l’intérêt de l’industrie hippique.
Ainsi, si tout se passe comme prévu, la deuxième journée des courses aura lieu ce samedi sous l’égide de la MTCSL, qui devra cependant mettre les bouchées doubles pour le faire, car non seulement les conditions des courses doivent être rendues officielles, mais il faudra aussi que les entrées soient reçues dans les délais. Toutefois, cette reprise des activités de la MTCSL est temporaire et la décision finale, soit de continuer ou d’arrêter, sera prise lors de l’assemblée extraordinaire du MTC, qui aura lieu très prochainement.
L’ultimatum de la GRA a été passé au crible par un comité composé de Frantz Merven, Stéphane de Chalain, Benoit Halbwachs, Parsooramrye Kalechurn, William Chung, Gavin Glover et Maxime Sauzier. Toutes les options ont été examinées et, après plus de trois heures de débats hier, il a été décidé que dans l’intérêt du MTC/MTCSL, il était préférable de payer la licence et d’organiser cette deuxième journée en attendant la décision finale des membres.
Ceux présents à la réunion d’hier sont également arrivés à la conclusion qu’ils ne pouvaient pas mettre les membres du MTC devant un fait accompli. S’ils l’avaient fait, cela aurait été perçu comme mettre la charrue avant les bœufs, ce qui aurait pu alors provoquer la colère des membres, car personne ne sait ce qu’aurait été l’issue de ce vote, qui sera pris très bientôt lors d’une assemblée générale extraordinaire. En attendant, la MTCSL a procédé à quatre nouvelles nominations pour qu’elle soit en conformité avec la loi. Les nouveaux membres sont Parsooramrye Kalleechurn, Maxime Sauzier, Michel Coquet et Anne Sophie Julienne. Ils rejoignent Paul France Tennant, Vishwadass Kaniah et Stéphane de Chalain.
Le sort des employés a pesé dans la balance
Le sort des travailleurs a également influencé la décision prise hier, car la banque n’aurait certainement pas accordé son soutien à celle-ci si elle n’avait pas repris ses activités. C’est pourquoi la décision de la MTCSL a été accueillie comme une bouffée d’air frais par ses employés, qui ont vécu dans l’incertitude pendant au moins huit semaines. Mais à la vérité, ils ne sont pas encore sortis de l’auberge.
Il est évident que la rentabilité de la MTCSL a été un des sujets ayant suscité le plus de commentaires, car avec seulement 20 journées, il est clair et net que la partie est perdue d’avance. Une analyse méticuleuse a été faite et il s’avère que si la MTCSL monnaye toutes ses facilités et infrastructures, que ce soit aux entraîneurs (box à Port-Louis ou à Floréal, palefreniers, etc.), à la Horse Racing Division ou à l’autre organisateur, People’s Turf PLC, elle peut être profitable ou, à la rigueur, Break Even, fait comprendre un participant à cette réunion. Le coup est donc jouable, mais il faudra que les entraîneurs, la HRD et le People’s Turf PLC jouent le jeu. La configuration, les données ainsi que les règles ont changé et, de ce fait, rien ne sera plus comme avant. La gratuité ou les subventions sont révolues. Tout service sera dorénavant payant, a soutenu notre interlocuteur. C’est même la condition sine qua non de ce nouveau départ.
Au fait, la MTCSL pense qu’elle ne devrait pas y avoir de gros problèmes pour convaincre ses partenaires, dans la mesure où tous les entraîneurs ont commencé à comprendre l’ampleur du problème. S’ils ont appelé au bon sens, comme l’a fait Ricky Maingard, il va sans dire qu’ils doivent maintenant assumer leurs responsabilités, non seulement vis-à-vis de la MTCSL, mais également vis-à-vis de leurs palefreniers. Quant à la HRD, le MTC a déjà entré une action en justice pour qu’elle paye pour les facilités demandées alors que du côté du People’s Turf PLC, son plus gros actionnaire, Jean Michel Lee Shim, a déjà déclaré ouvertement qu’il était prêt à entamer des discussions avec la MTCSL pour trouver un terrain d’entente.
Et qu’en est-il de la Stakesmoney? La MTCSL compte garder les mêmes barèmes que l’an dernier. Il n’y aura aucune augmentation, car la situation est très précaire. D’autant plus qu’il faut tenir en considération que la MTCSL a enregistré des pertes de plus de Rs 63 millions la saison dernière, un trou qu’il faudrait impérativement combler. Pour cela, il faudra que la MTCSL joue très serré à tous les niveaux.