Après la démission de Jean Michel Lee Shim, Kamal Taposeea et Henri Leblanc, respectivement président et vice-président du People’s Turf PLC, lui ont emboîté le pas pour ne pas affronter la motion de radiation qui devait être présentée vendredi lors de l’assemblée générale par Frédéric Curé et Edward Sardes.
Cette motion de radiation est ainsi libellée : « Il est proposé que le Board des Administrateurs entreprenne immédiatement après son élection, les actions nécessaires afin de radier en tant que membres du Mauritius Turf Club MM. Henri Leblanc, Jean Michel Lee Shim et Kamal Taposeea, qui sont depuis peu directeur et ou stakeholders d’un organisme qui porte préjudice et nuit aux intérêts du MTC ».
Toutefois, ni Jean Michel Lee Shim, ni Kamal Taposeea, ni Henri Leblanc n’ont voulu prendre le risque de se présenter devant l’assemblée générale du MTC, sachant que l’ire des membres est actuellement à son comble et que leur expulsion du MTC était inévitable. Du reste, lors de l’assemblée générale extraordinaire, tenue le 24 août, ils étaient plusieurs à réclamer l’expulsion de tous ceux qui ont milité contre les intérêts du MTC en apportant leur soutien au People’s Turf PLC, adversaire direct du MTC en tant qu’organisateur des courses hippiques.
Au centre des malheurs du MTC
Jean Michel Lee Shim avait avancé comme raison de sa démission la façon dont le MTC avait géré l’affaire Taslima Valayden, mais selon de nombreux turfistes ce n’était là qu’un prétexte pour ne pas subir l’humiliation d’être rayé de la liste des membres du MTC.
Pour les membres les plus remontés, Jean Michel Lee Shim, qui a reconnu être un financier du parti politique au pouvoir, est à la base de tous les problèmes qu’a pu endurer le MTC ces derniers temps. Il en est de même pour l’ex-président du MTC Kamal Taposeea, aujourd’hui président du board de direction de People’s Turf PLC. Sa ligne de conduite lors de sa dernière année de président a été largement condamnée par ses pairs et il avait même fait l’objet d’une enquête interne pour avoir signé un ‘non disclosure agreement’ avec la Gambling Regulatory Authority, ce qui était selon certains directeurs de la MTCSL illégal. La décision de l’expulser avait été prise, mais Kamal Taposeea a préféré soumettre sa démission en tant que board member du MTC et de la MTCSL et rejoindre le PTP comme président. Quant à Henri Leblanc, après son échec aux élections du MTC pour une place comme commissaire administratif, il a été coopté vice-président du PTP.