Hausses salariales  — Arnaud Lagesse, CEO d’IBL : « Des craintes sur un réveil difficile en 2025 »

Arnaud Lagesse, Chief Executive Officer d’IBL, premier conglomérat du pays employant quelque 20 000 personnes à Maurice, réparties dans quelque 300 compagnies, partage les craintes exprimées par Anil Currimjee, président de Business Mauritius, eu égard aux conséquences économiques à divers niveaux, des hausses salariales annoncées depuis janvier.

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Lors de la traditionnelle Analyst Meeting du groupe, hier, en présence de ses principaux collaborateurs, Arnaud Lagesse a déclaré que les conditions économiques sont Challenging et que « nous avons un peu de craintes sur un réveil difficile en 2025. »
Arnaud Lagesse a expliqué que les ajustements salariaux – hausse du salaire minimum et relativité – coûteront au groupe dans son ensemble la somme de Rs 1 milliard pour l’année financière 2024/25, soit une hausse de Rs 800 millions comparé à l’année financière 2023/24.  15 000 employés d’IBL sont concernés par ces ajustements salariaux. Il a indiqué que les entités les plus impactées par ces révisions salariales à la hausse (au sein du groupe) sont : Winners, Manser Saxon, CNOI, Phoenix Beverages et Lux, entre autres.
Arnaud Lagesse poursuit : « le salaire minimum sur une année pleine coûte Rs 420 millions et la relativité salariale coûte Rs 590 millions. C’est quand même assez inquiétant. Je ne dis pas qu’il ne fallait pas augmenter les salaires. Simplement que la manière dont cela a été fait, le timing, n’est pas idéal… certainement pas pour les entreprises. La chance que nous avons, c’est notre bilan financier solide, mais je suis inquiet pour les PME qui nous entourent et qui auront beaucoup plus de mal à absorber ces augmentations de salaires et la relativité. Et même pour des groupes comme le nôtre, il faudra accélérer la digitalisation, accélérer les gains de productivité à tous les niveaux et je ne suis pas sûr que cela aidera un chômage – qui certes est en baisse depuis quelques années.  Le restera-t-il ? À suivre… Donc, voilà les dégâts. »

Malgré tout, il a tenu à faire ressortir que le groupe IBL a payé les augmentations, en attendant que Business Mauritius décide de loger une Judicial Review de ces Remuneration Regulations promulguées en deux temps par le ministère du Travail et des Relations industrielles au début de la semaine dernière.

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