Francophonie à L’IFM, Samedi : Kylian Razaze, 11 ans, champion du Slam

Kylian Razaze âgé de 11 ans a été sacré champion de la compétition de Slam de la Francophonie 2025 et de la 12e manche de la ligue de slam 2024 à l’Institut Français de Maurice (IFM), pendant la journée de samedi. Il a déclamé deux textes poétiques « L’empreinte » et « Moi, petit être vivant », en y intégrant les dix mots proposés par le dispositif « Dis-moi dix mots », d’OPALE (Organismes francophones de politiques et d’aménagement linguistique). Cette année (2024-2025), « Dis-moi dix mots » s’engage pour la planète. L’événement organisé par Slam.mu s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la journée de la francophonie.

- Publicité -

« J’étais très content ! Très excité ! », s’exclame Kylian Razaze, à Le Mauricien après sa consécration à la compétition de slam de la francophonie et de la 12e manche de la ligue de slam. « Je dis félicitations à tous ceux qui ont participé. Le niveau était élevé et ils ont tous très bien fait », ajoute l’adolescent, dans un langage clair, précis et posé. Il a une pensée spéciale pour tous ceux qui l’ont toujours soutenu dans ses activités artistiques à commencer par ses parents, sa marraine, son cousin Yoel entre autres.
Avec l’encadrement de sa mère, Kylian s’est attaqué aux dix mots proposés -« Biome, butiner, canopée, conséconscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant »- pour d’abord, comprendre leurs définitions et ensuite les intégrer dans ses textes conformément à ce qui était requis.

« Il a fallu chercher les définitions des mots imposés. Ma mère m’a aidé. J’ai cherché les définitions. Et lorsqu’il s’agit des textes sur l’environnement, ma marraine qui est biologiste environnementale m’aide », confie-t-il. Le jeune Razaze indique avoir passé une semaine sur son premier texte et cinq jours sur le deuxième pour les écrire et les mémoriser.
Kylian Razaze n’en est pas à sa première participation à une compétition de slam. Initié à la poésie par sa mère, depuis qu’il a six ans, à la faveur des deux confinements liés à la pandémie du Covid-19, Kylian découvre qu’il est doué pour le slam ; et ses parents l’inscrivent à la sélection nationale de slam, et il est retenu pour la compétition internationale de la francophonie. Depuis, il s’inscrit régulièrement aux compétitions nationales et participe régulièrement à des manifestations scolaires ou publiques comme la soirée poésie au Centre Nelson Mandela pour la culture africaine, récemment.

L’adolescent déclame dans les trois langues, créole, anglais et français. Ancien élève de l’école primaire, L’Univers des sages, Kylian Razaze y faisait du chant, de la poésie et du théâtre. Aujourd’hui, élève à la MGSS de Solferino, il poursuit ses activités artistiques avec le chant, le piano et la théorie de la musique, au Conservatoire national François Mitterrand à Quatre-Bornes, le théâtre au Caudan Arts Centre (CAC), le slam avec les enfants de La-Ruche, de La-Valette les samedis. Il adore le manga, en lit, écrit et dessine. « J’aimerai devenir mangaka quand je serai grand », souffle-t-il.

Habitant à Bambous, il travaille en ce moment pour une représentation de la pièce Namasté, avec la troupe Théatralis. Comment gère-t-il ses activités et ses études ? « Je fais mes activités pendant mon temps de loisirs. Je ne regarde pas la télévision. J’ai aussi appris à aimer apprendre. J’apprends en jouant. Par exemple, à travers des séances de quiz avec ma mère. Je fais aussi des cartographies mentales sur mes leçons que je colle dans ma chambre », ajoute-t-il.

Kylian Razaze est un modèle à suivre pour les jeunes de son âge.

EN CONTINU

l'édition du jour