L’ex-assistant surintendant de police (ASP) Rajeshwar Moosoohur (62 ans) a logé une plainte au Central CID contre l’ancien commissaire de police, Anil Kumar Dip pour Abuse of authority. Cet habitant de Triolet avance qu’il a pris sa retraite contre son gré le 1er mai dernier, alors qu’il était Station Commander du poste de police d’Abercrombie. Avant cela, il avait été affecté au Central CID où, en 2015, il avait envoyé au bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) un dossier sur la fraude massive de plusieurs millions de roupies au préjudice de l’ex-Bramer Bank.
Lors de cette enquête, en 2011, Anil Kumar Dip, son épouse et son fils, Chandra Prakash Dip, avaient été arrêtés puis relâchés sous caution. Rajeshwar Moosoohur affirme qu’il avait recommandé des poursuites contre le fils et l’épouse d’Anil Kumar Dip, en plus d’autres personnes, dans le dossier envoyé au DPP. Le cas avait été référé par deux anciens responsables du Central CID, nommément le surintendant Mannaram et le DCP Jangi.
Après la nomination d’Anil Kumar Dip comme commissaire de police, en 2022, l’ex-ASP Rajeshwar Moosoohur a été muté au poste de police d’Abercombie le 15 juin de cette même année. Il dit avoir appris que son transfert, qu’il qualifie de punitif, serait lié au dossier qu’il avait transmis au DPP. Il ajoute que le SP Mannaram, lui, a dû prendre sa retraite tandis que le DCP Jangi a été muté à la Police Training School.
Le plaignant avance qu’il était sous contrôle de l’ex-CP Dip même lorsqu’il était affecté au poste de police d’Abercrombie. Ainsi, selon lui, des Field Intelligence Officers et d’autres officiers faisaient des comptes rendus de ses activités à l’ancien chef de la police. Il ajoute que comme l’ASP Roshan Kokil, il avait appris qu’il serait forcé à la retraite « in public interest » si son équipe ou lui faisaient quelque chose d’irrégulier.
Face à cette situation, l’ex-ASP Moosoohur dit avoir soumis sa démission contre son gré. D’autant plus qu’en novembre 2022, il a été sommé d’assister à un Force Strategic Meeting, où il avance que l’ancien CP Dip avait adopté une attitude hostile et agressive à son encontre. Il affirme que l’ancien chef de la police l’aurait insulté à cette occasion devant des hauts gradés, mais aussi en présence de ses subordonnés, et ce, dans le cadre d’une affaire au Shelter L’Oiseau du Paradis, car c’est la police des Line Barracks qui était chargée de l’affaire, et non pas le poste d’Abercrombie. Rajeshwar Moosoohur affirme qu’il s’est alors senti « stressé » et qu’il a subi un tort moral face aux propos d’Anil Kumar Dip.
Selon lui, le comportement de ce dernier était « insultant » et « manquait de professionnalisme », soit en violation avec les sections 3 (2) (a) et 114 de la Worker’s Rights Act. L’ancien ASP Moosoohur a par ailleurs affirmé qu’il a toujours eu un comportement exemplaire durant toute sa carrière au sein de la force policière.
Le sexagénaire souhaite désormais que le Central CID initie une enquête criminelle à l’encontre d’Anil Kumar Dip pour abus d’autorité sous la section 77 du Criminal Code. Il se réserve aussi le droit d’entamer des poursuites au civil contre l’ex-CP Dip.