Le Front Libération National (FLN) parle d’une « connivence » entre l’Hôtel du gouvernement et la Banque de Maurice, avec notamment des fonds publics, qui auraient aidé à honorer des promesses électorales dans le cadre des législatives de 2019.
« Pour avoir une grosse somme d’argent de côté afin de financer les promesses électorales de 2019, n’y a-t-il pas eu connivence entre Pravind Jugnauth et quelques membres du conseil d’administration de la BoM? N’est-ce pas là une coïncidence que Renganaden Padayachy de la BoM remplace Pravind Jugnauth comme ministre des Finances une fois les élections terminées? Y avait-il eu un acte sinistre, peut-être même une entente délictueuse entre les deux hommes au détriment de la BoM et de l’argent public contre un ticket aux élections? N’y aurait-il pas là aussi un cas de Defrauding the Treasury? », se demande le leader du FLN Ismaël Nazir.
Il déplore, par ailleurs, que dans la conjoncture le gouvernement trouve toutes sortes de prétextes pour ne pas alléger le fardeau sur les automobilistes quant aux prix des carburants. Selon lui, le gouvernement s’est servi de l’argent « facilement et légalement obtenu pour accumuler une somme d’au moins Rs 40 milliards ».
Le FLN estime que le gouvernement serait contraint à tenir des élections anticipées du fait que la contestation des élections des élus du No 8 (Quartier-Militaire/Moka) sera bientôt devant le Conseil privé. « Et si l’élection de Pravind Jugnauth est cassée, non seulement il perdra son siège de Premier ministre, il ne pourra être candidat aux élections pour une période de sept ans. Alors que si l’affaire est prise après les élections et que, entre temps, Pravind Jugnauth redevient Premier ministre, elle sera tout simplement mise de côté », a estimé Ismaël Nazir.