Drame conjugal : le policier Buldy en détention après 3 jours d’hospitalisation

Le constable Tayvish Buldy (32 ans), alias Kishan, accusé du meurtre de son épouse, a été traduit hier au tribunal de Flacq, pour son inculpation provisoire. La police a objecté à sa remise en liberté conditionnelle, évoquant la possibilité que le suspect soit tenté de fuir la justice et/ou de détruire des preuves.

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Le policier a  passé sa première nuit en détention puisque, depuis samedi, blessé à la main et aux hanches, il se trouvait en observation à l’hôpital Bruno Cheong, à Flacq.

Au sujet de ses blessures, les enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Brisée-Verdière soupçonnent que le suspect les aurait auto-infligées au cours d’une dispute avec son épouse, Sanjana Khoodeeram âgée de 26 ans. En attendant que la lumière soit faite sur ce point, le policier – qui est déjà passé aux aveux – devra  participer à une reconstitution des faits. Lors de cet exercice, qui serait imminent, il devra expliquer aux limiers de Brisée-Verdière  comment il a tué la mère de son enfant.

La CID de Brisée-Verdière, de son côté, cherche à déterminer si l’acte de Kishan Buldy était ou non prémédité. Les enquêteurs sont en effet face à plusieurs éléments troublants, notamment le fait que le policier, posté à la Divisional Support Unit (DSU) de Rose-Hill, avait pris dix jours de Sick Leave. Le médecin ayant signé son certificat médical sera d’ailleurs entendu pour savoir de quoi souffrait exactement le suspect.

Autre élément : ce dernier avait un couteau en sa possession lorsqu’il était parti chez sa belle-mère (55 ans), à Caroline, Bel-Air-Rivière-Sèche, pour rendre visite à son fils. Ce dernier y vivait avec sa mère depuis que celle-ci avait déserté le toit conjugal du fait de la violence de son époux.

La belle-mère du suspect a ainsi expliqué à la police que son gendre avait forcé sa fille à prendre place dans sa voiture. Ce qui, selon les enquêteurs, peut constituer un élément de préméditation. D’autant qu’après avoir déposé son enfant chez sa mère, à Ecroignard, le policier aurait obligé son épouse à l’accompagner dans un lieu retiré, à Saint-Julien Village.

La vidéo sur le cellulaire du suspect, où l’on voit le couple en pleine dispute, sera, elle, analysée par l’Information & Technology Unit de la police. Pour sa part, le constable Buldy affirme avoir agressé son épouse à coups de couteau car la soupçonnant d’avoir une relation extraconjugale. Après avoir commis l’irréparable, il dit avoir aspergé le corps de pétrole dans sa voiture avant d’y mettre le feu.

L’autopsie n’a pu établir si la victime était ou non encore vivante à ce moment-là. Il faut dire que la police n’a trouvé que des ossements dans le véhicule et que le rapport post-mortem n’avait du coup pu déterminer la cause du décès. Le suspect devra donner plus de détails sur son crime lors des séances d’interrogatoire.

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