Le ministre de l’Éducation et des Ressources humaines Vasant Bunwaree a dit sa conviction dans le partage des cultures pour la construction de la nation mauricienne. Il s’adressait aux enfants, parents et enseignants dans le cadre du concours organisé par la Fondation Interculturelle pour la Paix (FIP) en collaboration avec le Mauritius Institue of Education (MIE). C’était jeudi au Indira Gandhi centre for Indian culture, à Phoenix (IGCIC).
Cette initiative conjointe du couple Asgarally et du prix Nobel de la Paix, Jean-Marie Leclézio qui a vu le jour, il y a deux ans et s’est concrétisé dans un premier temps par une exposition itinérante sur le thème Tous parents tous différents a convaincu le ministre de l’Éducation. Une conviction qui s’est renforcée avec les résultats du concours qui s’en est suivi. Une idée qu’il affirme avoir lui-même émise. « Je suis fort convaincu que demain, tout notre système éducatif aura pour fondement une politique éducative bien interculturelle », dit-il.
Selon lui, ce concours n’est pas « qu’une simple expression des divers talents… il y a la manifestation chez les enfants d’une vraie conscience collective ». « C’est cela qui forme une solide base démocratique pour une éducation capable de bâtir demain toute une vraie nation mauricienne », a-t-il précisé.
Pour construire cette force capable de « prendre en main la destinée de l’humanité entière avec beaucoup d’espoir… il faut savoir faire confiance : aux enfants d’abord, aux organisations non-gouvernementales et aux institutions gouvernementales », devait-il ajouter. Et M. Bunwaree de mettre en exergue : « Il faut nous faire confiance parce que nous formons tous ensemble une équipe qui croit dans ce dialogue de l’interculturel ».
« L’avenir de la paix interculturelle »
Le prix Nobel de littérature devait dans son message adressé aux enfants, et lu par l’écrivain mauricien, Carl de Souza leur dire que « l’avenir de la paix interculturelle » ne dépend pas des adultes, des enseignants mais d’eux. Jean-Marie Leclézio a affirmé son espoir dans la jeune génération dans le cadre de la construction de la société. Il observe que des interlocuteurs intellectuels en Europe ou à Maurice ont tous taxé le projet « d’irréaliste et de naïf », en arguant que l’interculturel serait la lutte des cultures et des religions dans leur intransigeance. Ainsi, dit-il, en rappelant les propos d’Issa Asgarally, « il ne faut pas méconnaître ces risques ». Il indique que Maurice est au centre de ce combat avec les enfants comme actants. Il rappelle que le peuplement de l’île s’est fait par des gens d’origines diverses et a connu un passé difficile, de l’esclavage à l’indépendance, avec aujourd’hui la crise économique et toutes sortes de radicalisme qui menacent la fragilité du pays.
Sarojini Bissessur-Asgarally devait rappeler que la concrétisation de ce projet a été rendue possible grâce au soutien de la Hongkong and Shanghai Bank Corporation (HSBC), à travers son plan d’action sociale.
Lors de son intervention, le directeur de la HSBC, J.A. Boucher, a souligné que la diversité est au coeur des valeurs de l’entreprise. Il affirme que la HSBC valorise la différence de chaque membre de son personnel qui constitue le point fort de l’entreprise. Issa Asgarally, cofondateur de la FIP, devait de son côté accentuer son discours sur des grandes découvertes faites par des hommes de diverses origines et dont tout le monde en a bénéficié équitablement.
Il annonce que l’exposition itinérante lancée l’année dernière par Jean-Marie Leclézio, aura lieu à Saint Paul à l’île de la Réunion ainsi que dans trois écoles en France et dans un musée en Normandie.
FIP À PHŒNIX: Bunwaree croit dans le partage des cultures
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