Financement politique : Business Mauritius prône l’indépendance et la bonne gouvernance

À l’approche des prochaines élections générales, prévues le 10 novembre, Business Mauritius appelle ses membres et la communauté des affaires dans son ensemble à réfléchir et à respecter les principes établis du National Code of Corporate Governance (NCCG), notamment en ce qui concerne les élections, le processus politique et les contributions financières aux partis politiques. La section relevant du NCCG couvre divers aspects, notamment les dons sous forme de contributions monétaires, les parrainages et la prestation de services, et fournit des directives claires concernant les responsabilités du conseil d’administration, le respect des exigences légales et l’impératif de transparence et de responsabilité.

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Souvent citée comme un modèle de réussite économique postcoloniale, Maurice incarne les doubles valeurs d’indépendance et d’intégrité. « En conséquence, nos lois contiennent plusieurs garanties de liberté, d’indépendance et d’intégrité, parmi lesquelles le droit à l’information ; la séparation claire des pouvoirs entre les pouvoirs judiciaire, exécutif et législatif ; ainsi que des codes établis pour une bonne gouvernance. Alors que le pays s’oriente vers la modernité, des mesures de protection supplémentaires doivent être mises en place, notamment (1) un cadre législatif solide autour du financement des partis politiques ; (2) l’application des principes de gouvernance et de méritocratie dans la nomination des conseils d’administration et des directeurs des institutions publiques et des organismes parapublics ; et (3) le respect des normes ESG pour assurer la durabilité et l’inclusion dans le développement national »,  souligne le Chief Executive Officer (CEO) de Business Mauritius, Kevin Ramkaloan.

IL indique  que la législation concernant le financement des partis politiques comprend, entre autres, l’adoption d’une loi sur le financement des partis politiques, l’obligation pour les formations politiques d’être enregistrées et d’avoir un Locus Standi légal avant d’être enrôlées par la Commission électorale, l’obligation de divulguer les sources de financement, le plafonnement des dons à 5% du budget total de campagne d’un parti, l’absence de contributions étrangères, la nécessité pour les partis politiques de déposer des états financiers et des rapports d’audit, des obligations élargies pour l’Electoral Supervisory Commission, avec des pouvoirs de sanction en cas de non-respect des réglementations.

« Dans notre feuille de route nationale pour les entreprises publiée en 2019, Business Mauritius a souligné la nécessité d’établir et de maintenir une gouvernance solide au sein des institutions publiques. Plusieurs recommandations ont été formulées à cet effet, notamment concernant la représentation du secteur privé au sein des conseils d’administration des organismes parapublics, et sur la nécessité d’une indépendance claire de ces conseils et de leurs hauts dirigeants », dit encore Kevin Ramkaloan.

Ces organismes comprennent la Financial Services Commission, l’Economic Development Board, le Human Resource Development Council, l’Industrial Vocational Training Board, la Higher Education Commission, l’École Hôtelière, la Mauritius Cane Industry Authority, la Mauritius Standards Bureau, la Mauritius Revenue Authority et la Mauritius Ports Authority.

Toute croissance aujourd’hui n’est efficace que dans la mesure où elle est durable et inclusive. Dans cette optique, les gouvernements et les entreprises privées du monde entier intègrent de plus en plus les principes environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs stratégies et leurs opérations. « À l’avenir, il est de notre responsabilité collective de veiller que ces principes soient respectés », ajoute-t-il.

« À l’approche des élections nationales de 2024, Business Mauritius encourage les membres de la communauté des affaires à donner la priorité à ces considérations autour de la gouvernance et de l’indépendance, en vue de maintenir les normes les plus élevées d’intégrité, de méritocratie et de transparence auxquelles Business Mauritius s’est engagé », conclut le CEO de Business Mauritius.

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