« Depuis 2020, on a commencé à avoir un problème de main-d’œuvre »
« Avec la fermeture d’un certain nombre d’usines de textile, certains agents recruteurs ont pris ces travailleurs étrangers pour les vendre »
Le négociateur syndical Fayzal Ally Beegun dit sans ambages qu’il existe à Maurice une nouvelle forme de trafic humain mené par les agents recruteurs. Il invite les autorités à s’y intéresser de près. Dans l’interview qui suit, le syndicaliste défend plus particulièrement la cause des ouvriers étrangers dont les conditions d’hébergement laisseraient à désirer. Face à l’épineux problème de la pandémie, il réclame la fermeture des dortoirs surpeuplés qu’il qualifie de « poulaillers humains », et préconise le transfert des ouvriers soupçonnés d’être positifs au COVID-19 dans les hôtels, plutôt que les laisser dans les dortoirs décrétés Zone Rouge. Parlant de sa participation à une manifestation pacifique en faveur de la Palestine devant la municipalité de Port-Louis, il affirme que la police a déjà pris contact avec lui pour donner les raisons pour lesquelles il s’y trouvait ce jour-là. Sans son avocat, Me Rama Valayden, il n’irait pas aux Casernes centrales, dit-il. Commentant le budget 2021-2022, il qualifie l’exercice de « k..n le peuple ». Pour lui, ce sont des fumeurs de cigarettes et les conducteurs de véhicules qui vont payer les pots cassés. « Il n’y a rien de prévu en termes de création d’emploi et des mesures qui aideront ceux qui ont perdu leur emploi en raison du COVID-19 », déplore-t-il. Il regrette que le gouvernement n’ait pas cru bon de venir de l’avant avec un système de contrôle des prix, car de nos jours « kan ou rant dan sipermarse avek Rs 1 000, kouma dir ou finn rant ek Rs 100 ». Le syndicaliste a aussi dit être en faveur que les ouvriers bangleshis aient le droit de vote à Maurice.
Quel constat faites-vous de la situation des travailleurs étrangers dans le pays ?
Je dois dire que la majorité des travailleurs étrangers vivent à Maurice dans des conditions déplorables. Peu importe les pays où ils sont originaires, ces travailleurs sont exploités à outrance par certaines entreprises. Ce sont au fait certains agents recruteurs qui, au départ, ont vendu des rêves à ces travailleurs pour qu’ils fassent le déplacement à Maurice, croyant que l’herbe ici est plus verte. Ils ont dit à ces travailleurs qu’ils toucheront entre Rs 15 000 et Rs 20 000 dans le secteur du textile, mais sans toutefois les informer qu’une somme Rs 2 500 serait prélevée chaque mois dans le salaire de chaque travailleur pour payer leur logement et la nourriture. Dans le passé, ce prélèvement n’existait pas. En somme, si un travailleur étranger touche Rs 9 500, il se retrouve avec Rs 7 000 par mois alors qu’il rêvait de toucher entre Rs 15 000 et Rs 20 000 comme salaire. Avec Rs 7 000, il n’arrive pas à joindre les deux bouts, car il a contracté des emprunts avant de faire le déplacement à Maurice. C’est une des raisons pour lesquelles, ces travailleurs étrangers délaissent leurs dortoirs pour aller travailler chez des individus ou dans les petits commerces. Lorsque ces travailleurs réclament un transfert auprès du ministère du Travail, on leur dit que c’est l’agent recruteur et la compagnie pour laquelle ils travaillent qui sont habilités à décider de leur transfert.
Y a-t-il eu des cas où certaines entreprises ont accepté leur transfert ?
Nous savons tous qu’une compagnie qui a importé un travailleur de l’étranger ne va pas accepter qu’un travailleur soit transféré pour le compte d’une autre entreprise, car de l’argent a été investi pour l’employé en question. Puisque ces travailleurs sont en pourparlers avec d’autres travailleurs étrangers, ils ont fini par savoir quels sont les secteurs qui sont à la recherche de la main-d’œuvre où ils peuvent gagner leur vie correctement. Je cite en exemple les secteurs de la construction et la boulangerie. Ce n’est un secret pour personne qu’un aide-maçon touche en moyenne entre Rs 800 et Rs 900 par jour. Ils se lancent donc dans la construction et, en même temps, ils font du porte-à-porte pour rechercher des petits boulots, comme peindre les maisons, faire du jardinage, etc. Ces travailleurs se sont fait piéger, car ils ont pris des emprunts de l’ordre de Rs 300 00 à Rs 400 000 pour faire le déplacement à Maurice. Certains d’entre eux, ont pris comme garantie leur maison et leurs bijoux de famille. Et s’ils retournent dans leurs pays, ils se feront arrêter pour non-respect de leurs conditions d’emprunts. Ils préfèrent donc rester à Maurice et subir les conséquences. Je suis étonné que les autorités ne connaissent pas tous ces problèmes. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, doit s’informer de la situation qui prévaut sur le terrain. Ces travailleurs dépensent Rs 2 500 par mois pour dormir dans des dortoirs que je qualifierai de poulaillers humains. Si j’étais à leur place, peut-être que j’aurais fait une fugue pour aller travailler ailleurs afin que je puisse rembourser mes dettes. Des Mauriciens, qui vivent à l’étranger et qui rencontrent le même problème, choisissent de vivre illégalement dans des pays européens.
Est-ce qu’il y a une discrimination entre les conditions de travail d’un travailleur mauricien et celles d’un travailleur étranger dans le secteur manufacturier ?
Je ne pense pas qu’au niveau des conditions de travail il y ait une discrimination entre ces deux catégories de travailleurs. Je sais que lorsqu’un travailleur étranger vient travailler en tant que machiniste, il touchera le même salaire que leurs collègues mauriciens. Que ce soit dans la construction, dans la boulangerie ou comme manufacturier, c’est le même niveau salarial qui est appliqué pour les travailleurs mauriciens et étrangers. Je ne sais pas si certaines entreprises le font en catimini mais la loi interdit toute discrimination. C’est la politique de l’Equal Pay for Equal Work, qui prime sur le marché du travail. Lorsqu’un travailleur étranger est rémunéré beaucoup plus qu’un travailleur mauricien, c’est parce qu’il a fait des heures supplémentaires et a travaillé durant le week-end. Après deux ans de travail, les travailleurs étrangers contribuent normalement au NPF. Il faut dire que, pendant une vingtaine d’années, j’ai dit que le gouvernement “pe k..n bann travayer etranze” parce que leur contribution n’avait pas été remboursée à la fin de leur contrat. J’avais eu l’occasion d’attirer l’attention de l’ex-ministre du Travail, Shakeel Mohamed, sur ce problème et il avait promis de le régler. Avec l’arrivée de Soodesh Callichurn comme ministre du Travail, la loi a été amendée pour qu’avant le départ d’un travailleur étranger, la compagnie, pour laquelle il travaille, doit informer le ministère de la Sécurité sociale pour préparer un chèque. Moi, j’ai souhaité que cette contribution démarre dès qu’ils commencent à travailler à Maurice car, durant les deux prochaines années, tout peut arriver. Ils peuvent être victimes d’un accident au travail. Durant la période de confinement sanitaire en 2020, il y a eu beaucoup de travailleurs qui ont été victimes d’accidents au travail. Moi, je souhaite que les travailleurs étrangers commencent à contribuer au NPF dès leur arrivée à Maurice.
Vous disiez que les travailleurs étrangers, surtout ceux affectés dans les usines et dans la construction, sont mal lotis. Quels sont ces mauvais traitements infligés à ces travailleurs ?
Plusieurs cas de maltraitance m’ont été rapportés pour les travailleurs opérant dans les boulangeries, dans le textile et dans la construction. Certains n’ont même pas l’autorisation de parler. Leur passeport est saisi. Certains sont agressés physiquement par leurs employeurs et menacés de rapatriement. Pas plus tard que mercredi dernier, j’ai porté plainte au ministère du Travail à propos d’une usine appartenant à un Italien. Une ouvrière malgache, qui a accouché depuis trois semaines, est sommée de retourner à Madagascar, car le bébé est devenu gênant pour la compagnie. Aussi, les ouvrières de ladite usine ont aussi été informées que, si elles tombent enceintes, elles devront signer leur lettre de démission de la compagnie. Beaucoup de travailleurs ont déjà signé ladite lettre de peur d’être sommés de retourner dans leurs pays.
Est-ce vrai qu’un certain nombre de ces ouvrières étrangères se livrent à la prostitution à Maurice ?
Je dois dire que la plupart de ces ouvrières étrangères, qui travaillent dans les usines, ne viennent pas à Maurice pour faire de la prostitution. Ceci dit, il n’est un secret pour personne qu’un groupe d’ouvrières chinoises se livrait à cette pratique dans le passé. Je parle là d’une affaire qui date d’au moins 27 ans de cela, lorsqu’il y avait beaucoup d’ouvrières chinoises dans le pays. Un groupe d’ouvrières chinoises faisait de la prostitution au vu et au su de tout le monde à Caudan, Beau-Bassin, Grand-Baie et Flic-en-Flic. Maintenant, il y a très peu qui font ce plus vieux métier du monde. On ne les voit pas opérer dans la rue comme c’était le cas il y a longtemps. Maintenant, c’est une autre forme de prostitution qui a pris place chez ces femmes. Certaines se livrent à cette pratique à Montagne-Longue ou à Flacq. D’autres ouvrières m’ont même approché pour me demander de sensibiliser ces ouvrières sur le danger de la prostitution pour leur santé. Moi, à mon niveau, je continuerai à condamner le rôle que jouent certaines ambassades et missions diplomatiques à Maurice. Ils ne sont pas en train de jouer leur rôle correctement. Je prends un seul exemple, les travailleurs bangladeshis, qui ont contracté le coronavirus, sont laissés à eux-mêmes. Ils ont été forcés à faire le vaccin sans avoir des explications appropriées. Comment se fait-il donc que ces travailleurs, qui avaient été vaccinés contre le COVID-19, ont pu attraper ce virus ? Tout ceci est flou dans un contexte où le gouvernement mauricien est en train de forcer indirectement la population à se faire vacciner avec, à la clé du chantage, des prétextes et des menaces qui pèsent sur le corps enseignant, le personnel hospitalier. En sus de cela, on demande à la population de signer une lettre pour donner leur consentement pour la vaccination et que les autorités ne sont pas responsables des effets secondaires d’un vaccin. Qui c’est qui sera responsable si ce n’est pas le gouvernement en cas de décès à la suite d’une vaccination ? Je crois savoir que Maurice est le seul pays au monde où il existe une telle clause dans la loi. Moi, je pense que si les autorités revoient leur copie, beaucoup de gens iraient faire leur vaccin. Est-ce que les travailleurs étrangers sont au courant de cette clause ? C’est pourquoi je demande aux ambassades de jouer leurs rôles correctement. Je pense que le ministère de la Santé doit ses explications à la population par rapport aux travailleurs étrangers qui se sont fait vacciner et qui ont contracté le virus quand même. Au lieu de venir de l’avant avec des lois qui condamnent les travailleurs étrangers en situation illégale à Maurice, j’aurais souhaité que les autorités étudient bien le problème avant de menacer les travailleurs étrangers de déportation.
Qu’en est-il du rôle des agents recruteurs dans tout cela ?
Je me souviens du fait que même un ministre avait dit sur une radio que certains responsables de ressources humaines perçoivent des commissions avec des agents recruteurs. C’est une véritable mafia qui s’opère à Maurice. Cela continuera à perdurer tant que le gouvernement ne vient pas avec des amendements à la loi pour permettre aux travailleurs étrangers de venir travailler à Maurice sans passer par un agent recruteur. Pourquoi est-ce que les travailleurs étrangers ne peuvent pas faire l’application en ligne ? Le nombre d’agents recruteurs est en train de pousser dans le pays comme des champignons. Ils sont devenus aujourd’hui propriétaires de supermarchés, de stations-service, d’appartements, de bungalows, de magasins, de boulangeries, et ils voyagent dans de grosses cylindrées. Certains de ces agents recruteurs sont comme protégés par certains politiciens, car ils entretiennent de bonnes relations avec certains officiers du ministère du Travail. C’est pour cela qu’on n’arrive pas à réglementer le métier d’agent recruteur à Maurice.
On parle souvent de l’existence d’un trafic humain dans le pays. Est-ce réellement le cas chez les travailleurs étrangers ?
Lorsqu’un ouvrier étranger commence dans son propre pays à donner entre Rs 300 000 et Rs 400 000 pour venir travailler à Maurice et que son passeport est saisi dès son arrivée à l’aéroport, c’est là que le trafic humain commence. Depuis 2020, on a commencé à avoir un problème de main-d’œuvre et, avec la fermeture d’un certain nombre d’usines de textile, certains agents recruteurs ont pris ces travailleurs étrangers pour les vendre ensuite avec certaines compagnies pour Rs 15 000 à Rs 20 000 par tête de travailleur. C’est plus particulièrement les travailleurs étrangers qui ne veulent pas retourner dans leurs pays concernés. C’est là qu’une autre forme de trafic humain s’opère sur le sol mauricien. Certaines compagnies, qui font face à un manque aigu de travailleurs formés, sont bien obligées de les acheter pour réaliser des commandes. Il y a aussi des agents recruteurs qui sont très bien informés de la situation de l’emploi à Maurice. Ils savent très bien qui sont ces usines qui sont à la recherche de la main-d’œuvre étrangère. Ils placent ainsi ces travailleurs dans les sites de travail comme des marchandises ou comme du bétail. Ce serait une honte si les autorités viennent dire qu’ils ne connaissent pas cette pratique.
Êtes-vous en faveur du droit de vote pour les travailleurs bangladeshis à Maurice ?
D’après les règlements du pays du Commonwealth, tout travailleur qui a vécu dans un pays pendant plus de deux ans a le droit de voter lors des élections générales. Je sais qu’on a allégué que beaucoup de travailleurs bangladeshis étaient allés aux urnes lors des dernières élections générales. Je pense qu’il faut ouvrir une enquête sur ce dossier. J’ai eu l’occasion d’en parler à Me Rama Valayden. Au lieu de sanctionner ceux qui sont allés voter, il faut mettre sur pied une commission d’enquête pour connaître le nombre exact de travailleurs étrangers qui ont voté lors des dernières élections. Certains disent qu’il faut cesser que des travailleurs étrangers viennent voter lors des élections générales. Je suis contre une telle demande. Il faut plutôt essayer de savoir où ces travailleurs étrangers sont allés voter. Est-ce qu’ils sont allés voter dans la circonscription No 3 ou dans la circonscription où Navin Ramgoolam a posé sa candidature, etc. C’est à travers une commission d’enquête qu’on s’aura s’il y a eu fraude ou pas ou si on s’est servi des travailleurs étrangers pour faire pencher la balance. Cependant, s’il y a envion 50 000 à 60 000 travailleurs étrangers à Maurice, cela ne s’est pas remarqué dans le mouvement des électeurs lors des dernières élections générales. Ces travailleurs sont à Maurice pour le développement de l’économie du pays et, à ce titre, on ne peut dire à un travailleur étranger qu’il n’a pas le droit de voter. Le droit de vote doit continuer à prévaloir à Maurice comme à l’étranger. Je sais que Me Rama Valayden avait évoqué le droit de vote pour les travailleurs bangladeshis lors d’un meeting à Quatre-Bornes. J’étais présent ce jour-là lorsqu’on a dit que les travailleurs étrangers devaient cesser de voter à Maurice. Après la tenue de ce meeting, j’ai rencontré Me Rama Valayden pour lui demander d’émettre l’idée de la mise sur pied d’une commission d’enquête pour connaître le nombre de travailleurs étrangers qui ont voté lors des dernières élections générales. Moi à mon niveau, je n’a pas vu le mouvement des travailleurs étrangers lors des dernières élections générales.
Comment un certain nombre de travailleurs étrangers a contracté le COVID-19 ?
Nous savons tous que le contrat de travail des travailleurs est d’une durée de deux à trois ans. Ils ont été au fait infectés par des Mauriciens. J’aimerais que le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, me réponde sur la contamination des travailleurs étrangers chez Princess Tuna ou dans d’autres entreprises car ces derniers sont à Maurice depuis au moins deux ans. Que fait maintenant le gouvernement ? Placer les quarantaines dans une zone rouge au lieu de décréter tout l’endroit comme Zone Rouge. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ce sont ces travailleurs qui sont porteurs du virus ? Cessons de stigmatiser les travailleurs étrangers ! Il fallait en effet retirer tous les travailleurs étrangers dans les dortoirs infectés et les transférer dans un autre bâtiment et ensuite désinfecter les dortoirs. Tant qu’on continuera à laisser les dortoirs dans l’état actuel, ils se transformeront très vite en des foyers de COVID-19. Je tiens ainsi à lancer un appel au ministre de la Santé et au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, pour qu’ils prennent la décision de fermer ces types de dortoirs en cette période de pandémie pour le bien-être de la population et celui des travailleurs étrangers.
La police vous a-t-elle contacté depuis votre participation à une manifestation pacifique en faveur de la Palestine devant la municipalité de Port-Louis ?
La police m’attend toujours pour donner une explication à ce sujet. Je leur ai fait comprendre que je viendrai en présence de mon avocat Me Rama Valayden, qui est actuellement très occupé avec l’affaire Kistnen. Dès que mon homme de loi est libre, j’irai aux Casernes centrales pour donner des explications. Ils veulent savoir pourquoi je me tenais à cet endroit avec un drapeau de la Palestine en main. Je n’irai pas aux Casernes centrales sans la présence de mon homme de loi.
Quel est votre avis sur le dernier budget ?
Pour moi, c’est un budget où le peuple, surtout les fumeurs, paye les pots cassés et où “pe kokin” les conducteurs de Rs 2, soi-disant pour financer l’achat des vaccins. Où va-t-on dans le pays maintenant ? Est-ce que cela veut dire que les services de santé publics sont devenus payants pour la population mauricienne ? Il n’y a rien de bon dans le budget pour la classe des travailleurs. Les pensionnaires n’ont pas eu droit à la compensation salariale et on viendra leur dire à la veille des élections générales que la pension sera de Rs 13 500. Ce sont les fumeurs de cigarettes qui remplissent la caisse du gouvernement et c’est ce même gouvernement qui vide les caisses de l’État. Ce budget ne fait aucune provision pour la création d’emploi et ni pour sauver l’emploi. Les travailleurs continuent à perdre leur travail dans le pays en raison du COVID-19. Moi à mon niveau, je pensais que le gouvernement allait venir de l’avant avec un système de pension à long terme à l’intention des travailleurs qui ont perdu leur emploi en raison de leur âge avancé dans les secteurs de la construction ou l’hôtellerie. Avant même la présentation du budget, le pays a connu une augmentation des prix. Azordi kan ou rant dan sipermarse avek Rs 1 000, kouma dir ou finn rant ek Rs 100. Il n’y a pas non plus de contrôle de prix dans les marchés où les prix des légumes continuent à flamber. Et pour corser le tout, c’est avec l’argent du peuple qu’on dédommagera Betamax.Voilà où nous en sommes aujourd’hui avec ce gouvernement.