Fabrice David, député travailliste : « J’ose espérer que je marcherai dans les pas de Guy Rozemont »

Fabrice David fait ses premières armes comme jeune parlementaire de l’opposition au sein du groupe parlementaire travailliste à l’Assemblée nationale. Dans l’interview qu’il a accordée au Mauricien, il évoque son ambition de marcher dans les pas de Guy Rozemont qui, affirme-t-il, était à l’écoute des sans-voix. Une de ses grandes satisfactions est que s’il a été accueilli comme « le fils David » à son arrivée dans sa circonscription, il est aujourd’hui reconnu comme Fabrice David. Il nous confie aussi sa déception concernant la nouvelle génération de politiciens au Parlement et craint que le renouvellement de la classe politique ne soit pas à la hauteur des attentes de la population. Il estime finalement que le sommet de Glasgow est décevant pour le climat, pour la planète et, surtout, pour les petits États insulaires en développement comme Maurice.

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Après une vingtaine d’années passées en France, vous interrompez votre carriиre professionnelle pour rentrer а Maurice. Est-ce que cela faisait partie de votre plan de carrière ?
J’ai quitté Maurice à l’âge de 19 ans et j’ai passé 19 ans en France. J’avais donc passé autant d’années dans mon pays natal que dans mon pays d’adoption. L’appel du pays et de la famille, au sens large idéologique et politique, était très fort. Je suis donc rentré au pays pour le servir en tant que professionnel de l’environnement et de l’énergie, mais également comme un patriote qui a étudié et qui a eu une carrière professionnelle à l’étranger. Je me suis dit pourquoi ne pas revenir au pays pour mettre mes compétences et mes convictions au service du pays.

J’ai arrêté ma carrière professionnelle, dont je suis fier. J’étais directeur d’une filiale d’une société autrichienne spécialisée dans les technologies de l’environnement en France. Je me souviens que lorsque j’ai appelé le PDG de cette entreprise pour l’informer de ma décision de rentrer à Maurice, il m’a répondu que si j’avais besoin de le faire, qu’il n’y avait aucun problème, et que je pouvais prendre l’ordinateur et le téléphone portable afin de pouvoir travailler à distance.

Il n’avait pas compris ce que je lui disais. Lorsque je lui ai dit que je voulais rentrer définitivement au pays, il a été surpris et est resté silencieux quelques secondes. C’était difficile pour l’entreprise de me voir partir, mais ils ont compris ma décision.

Vous êtes retourné donc а Maurice pour prendre le relais de votre père, qui est décédé…
Être le fils d’un géant ne fait pas de vous un géant, quel que soit le domaine. Je suis entré au pays en janvier 2019 et à cette époque, personne ne savait quand se tiendraient les législatives. Je ne savais pas avec certitude que j’allais être candidat aux élections générales. J’ai donc pris emploi dans une entreprise privée dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. J’ai travaillé pendant moins d’une année.
En octobre de cette année-là, est intervenue la dissolution du Parlement, avec des élections à une date rapprochée. Le leader du Ptr m’a invité à présenter ma candidature. Il faut dire que j’étais déjà sur le terrain depuis le mois de janvier pour tâter le pouls des électeurs. Depuis le décès de James Burty David, la circonscription n’avait pas eu de député travailliste élu, malgré la victoire du Ptr en 2010. Finalement, un député David a remplacé un autre député David.

Comment votre candidature a-t-elle été accueillie ?
L’accueil a été très bon dès le départ, et cela a facilité mon entrée en politique. J’étais arrivé sur un territoire où les gens m’accueillaient en me disant : « On vous attendait ! » Je me suis rendu compte qu’une grande partie de la circonscription et de ses habitants s’attendaient que je m’engage en politique et que je sois candidat dans cette circonscription.

Forcément, être le fils de mon père m’a beaucoup aidé. Je dois dire qu’il y a trois ans, j’étais accueilli comme le fils David. Après trois ans sur le terrain, dont deux comme député dans cette circonscription, désormais, les gens me connaissent comme Fabrice. Ce n’est pas une mince réussite pour moi.

А votre retour, après tant d’années d’absence, comment avez-vous perçu la situation а Maurice ?
Malgré mon absence de 19 ans, je suis revenu à Maurice presque chaque année pour voir la famille, les amis et le pays. Lorsque l’on revient au pays dans le cadre de vacances, on a un regard de vacancier. On rencontre les parents et les amis, et on profite des belles choses que nous offre le pays.

Lorsque je suis revenu pour m’installer comme professionnel et, éventuellement, pour entrer dans la vie politique active du pays, mon regard était différent. J’ai retrouvé un pays qui, en 2019, était en manque d’inspiration et de rêve.

J’ai retrouvé dans la jeune génération une déconnexion avec le milieu politique et les hommes et les femmes qui le composent. Elle était un peu blasée concernant ce qu’un politicien pouvait apporter dans la vie. Pour les jeunes, c’était bonnet blanc et blanc bonnet. Je me suis confronté à cette perte de confiance dans la sphère politique. Je me suis attelé à essayer de les convaincre qu’on pouvait encore répondre aux aspirations et aux attentes de la population lorsqu’on s’engage en politique active.

Vous avez eu la chance d’être élu…
C’était non seulement ma première participation à une élection, mais aussi ma première réussite politique. J’ai été élu en tête de liste dans une circonscription qui n’était pas traditionnellement connue pour être pro-travailliste. Je pense que l’empreinte de mon père a joué dans ces élections, mais j’ose espérer que les gens ont voté pour moi pour ce que je suis et ce que je représente. Je leur avais promis d’être un député de proximité, d’engagement. Je me souviens leur avoir dit : « Donnez-moi un jour, le jour du vote, et je vous donnerai cinq ans ! » Ils m’ont donné un jour, je leur ai donné deux ans déjà, et je leur donnerai encore trois ans.

Est-ce que vous avez maintenu vos activités professionnelles ?
Depuis deux ans, je suis dans la politique à plein-temps. Après mon élection, j’ai quitté l’entreprise pour laquelle je travaillais à Maurice. Les gens doivent savoir que lorsqu’on se lance en politique, il y a des sacrifices familiaux, professionnels et financiers à consentir. Le problème, à Maurice, c’est qu’il a un mode de fonctionnement où tout est politisé. Il est très difficile d’être un politicien actif tout en étant un salarié du privé.

Beaucoup de politiciens sont en profession libérale ou gèrent leurs propres entreprises. C’est une des faiblesses du système politique mauricien. Il est difficile de faire la démarcation entre votre étiquette politique et votre identité professionnelle.
Certaines entreprises incluent même dans votre contrat de travail que vous ne pouvez vous afficher ou vous engager en politique. De plus, lorsqu’on entre en politique, il y a beaucoup de portes qui se ferment, par peur de représailles. D’ailleurs certains camarades de parti, après leur défaite, en 2014, aux élections, se sont retrouvés sans emploi, ou leur business a été confronté à des problèmes.

C’est une mentalité qu’il faudrait changer. Est-ce qu’à chaque changement de régime, une partie de la population doit cesser de travailler et de manger ? Nous sommes encore une jeune nation. Il nous faut encore grandir et devenir plus mature dans notre façon de penser et de vivre.

Dans votre Maiden Speech au Parlement, qui a été bien accueilli, vous avez conclu en affirmant : « Soyez le changement que nous voulons voir ! ». Que vouliez-vous dire ?
J’avais eu l’immense responsabilité et la fierté d’avoir été choisi par l’opposition parlementaire pour être son premier intervenant après les élections de 2019. Il y avait une part d’appréhension. Je me suis tout d’un coup retrouvé dans l’arène face un président de l’Assemblée, des collègues de l’opposition, et face à la majorité. Je pense avoir été objectif et constructif. J’ai voulu marquer le début d’une nouvelle ère politique, dont je ne suis pas le seul porteur. J’appartiens à cette nouvelle génération de politiciens qui siègent des deux côtés de la Chambre. J’ai voulu démontrer qu’on peut faire de la politique en étant une force de proposition, en assumant son rôle dans l’opposition sans tomber dans l’agression.
Si j’ai dit qu’on peut être le changement qu’on veut voir, c’était une façon de lancer un appel à l’ensemble des parlementaires, quels que soient les partis représentés au sein de l’hémicycle, et de leur rappeler que nous avons une responsabilité envers ceux qui nous ont élus et ceux qui n’ont pas voté pour nous et qui attendent que les politiciens changent notre société en mieux, améliorent leur quotidien et préparent l’île Maurice de demain pour nos enfants. Cela passe par le fonds et par la forme. J’essaie, dans mes interventions, d’être fidèle à mes convictions et à l’image que j’ai de la politique.

Après deux ans d’activités parlementaires, est-ce que le Parlement a répondu а vos aspirations ?
Aujourd’hui, j’ai deux ans d’expérience de plus comme parlementaire et je continue d’apprendre le mécanisme parlementaire et la façon dont l’Assemblée nationale fonctionne. Parmi la nouvelle génération présente au Parlement, il y a un peu de déception, parce que le renouvellement de la classe politique n’est pas à la hauteur des attentes de la population. L’avenir nous le dira. Lorsqu’on est parlementaire, PPS, ministre ou Premier ministre, le véritable juge, c’est l’électorat. Et la nation mauricienne prononcera son verdict aux prochaines élections.

Dans votre intervention sur la motion de blâme contre le Speaker, vous parliez de l’esprit de sir Harilal Vaghjee. Que vouliez-vous dire ?
Il était le premier Speaker de notre assemblée. J’avais souhaité que son esprit souffle un peu plus sur cette Assemblée nationale. Comme vous le savez, c’était un président impartial. Il maîtrisait parfaitement les Standing Orders et avait un respect de chaque parlementaire, aussi bien de la majorité que de la minorité. Celui qui préside les débats doit être au-dessus de tout soupçon de favoritisme. On ne peut pas avoir un arbitre arbitraire. Très honnêtement, sir Harilal Vaghjee manque beaucoup à cette Assemblée aujourd’hui.

Et tant que parlementaire, quelles ont йtй vos principales préoccupations ?
En tant que député, j’ai une double responsabilité. Déjà, je suis député d’une circonscription, à savoir Port-Louis Ouest/Grande-Rivière-Nord-Ouest. J’ai une responsabilité envers les habitants de cette circonscription, qu’ils aient voté pour moi ou pas. Mon travail consiste à être à leurs côtés pour répondre à leurs besoins et à ceux des différentes localités de cette circonscription, qui compte 60 000 habitants et 42 000 électeurs. Elle compte beaucoup de mixité, tant sociale que professionnelle et ethnique. J’essaie d’être présent pour tous les habitants et de répondre à leurs besoins dans la mesure du possible. Mais lorsqu’on est dans l’opposition, il y a des choses qu’on ne peut pas faire. Je fais tout ce que je peux avec conviction et détermination.

J’ai aussi une responsabilité nationale. C’est au Parlement qu’on vote les lois du pays. Je me positionne sur des enjeux nationaux, notamment concernant le combat pour la préservation de notre milieu écologique, notre environnement, que ce soit en termes d’air, d’eau, de gestion de déchets, et sur la question énergétique. Je mène aussi un combat pour les pêcheurs, secteur qui comprend aussi bien des hommes que des femmes, et qui est un métier pénible et difficile, mais essentiel à notre pays. J’ai aussi un intérêt pour les artistes, qui appartiennent à un groupe oublié de notre système. J’essaie donc d’être la voix des sans-voix.

Toujours en tant que parlementaire, quels sont les problèmes nationaux qui vous interpellent le plus ?
Il faut dire que nous sommes durement frappés par une pandémie sans précédent. Ce que nous voyons tous les jours est effrayant. Lorsque le Covid nous a frappés, en 2020, nous avons tous été attristés par la mort de dix de nos compatriotes. Mais depuis l’entrée du variant Delta sur notre territoire, nous avons en moyenne dix décès par jour. C’est effrayant. J’apporte mon soutien à mon humble niveau à toutes ces familles endeuillées. Le variant Delta entraîne des vies brisées, des familles démembrées, une nation endeuillée. L’actuelle priorité est notre combat contre ce variant Delta.

Cependant, nous avons l’impression d’avoir un gouvernement dépassé par les événements et qui a pris du retard dans ses prises de décision. Je regrette et je condamne le gouvernement de n’avoir rien appris de l’expérience de 2020. À cette époque, le Covid-19 était nouveau pour le monde entier.

Or, nous sommes fin 2021. Et alors que ce virus imprévisible frappe notre planète, notre pays se retrouve aujourd’hui dans une situation où on a l’impression qu’on ne découvre le Covid que maintenant, alors que cela fait deux ans qu’il est là. Donc, je dénonce le retard dans la commande des vaccins et des médicaments antiviraux.

Je suis également président de l’aile jeune du Ptr. Donc, la jeunesse me parle, me concerne et me touche. C’est malheureusement une jeunesse qui croit de moins en moins en l’avenir du pays. Le nombre de personnes que je reçois et qui veulent partir à l’étranger, notamment au Canada, en Australie et en France, est incroyable. J’ai l’impression qu’une partie des jeunes veut créer un nouvel exode.

Au-delà de la situation sanitaire, qui fait peur, les jeunes ne voient plus d’avenir et ne voient plus de possibilité d’avoir métier décent par la méritocratie. Nous avons un gouvernement qui manque de vision et qui passe plus de temps à s’assurer comment remporter les prochaines élections que de penser aux prochaines générations.

Le leader de l’opposition réclame la dйmission du ministre de la Santé. Quelle lecture faites-vous de cette demande ?
Ce message fait écho à la situation sanitaire catastrophique que nous subissons aujourd’hui. Vous vous rendez compte qu’une personne qui tombe malade ou qui est infectée par le Covid refuse d’aller l’hôpital ? Cette personne craint juste de ne pas en sortir vivante. Nous avons une population qui a peur de son propre système de santé. C’est le monde à l’envers. Notre système de santé est censé guérir, soigner, sauver. Il est aujourd’hui perçu comme une source de contamination, où les gens risquent de mourir.
Le fonctionnement du système doit être revu complètement. Je dois quand même saluer le sacrifice et l’engagement de notre personnel soignant, que ce soit dans le service public ou les cliniques privées, et qui côtoie la mort et la maladie des autres quotidiennement afin d’essayer de sauver la vie des autres.

Est-ce que la question de la corruption vous préoccupe ?
La corruption gangrène nos institutions et notre pays. Probablement que cela explique en partie pourquoi la jeunesse mauricienne ne croit plus dans ce système politique, qui est corrompu jusqu’à la moelle. Il y a un immense travail à abattre. J’espère que lorsque nous serons au pouvoir, on sera intransigeant envers les corrupteurs et les corrompus. Je reste persuadé qu’un signal fort dans la lutte contre la corruption sera envoyé lorsque nous verrons au moins un puissant de notre pays finir derrière les barreaux après avoir été trouvés coupable de corruption.

Vous dites que vous être déçus par la nouvelle génération de politiciens. Que devrait-elle faire а votre avis ?
Cette génération aurait dû se démarquer en étant plus objective, plus constructive et moins dans cette révérence décevante envers leur roi ou leurs princes. On a l’impression d’être dans un système monarchique où, lorsque vous prononcez un discours, vous devez mentionner trois fois le Lider Maximo.

Je suis membre d’un parti politique qui a un leader et pour lequel j’ai le plus grand respect. Toutefois, je ne suis pas là pour servir un leader, mais pour servir un pays, une nation. Je crains que beaucoup de nos jeunes parlementaires ne soient l’objet d’une triste déception dans le renouvellement de la classe politique.

Quelle impression vous a laissé la COP 26, qui a pris fin le week-end dernier ?
Après deux semaines de discussions, de négociations et de tiraillements, on a vu un pacte climatique de Glasgow un peu décevant. Il y a eu certaines avancées climatiques, notamment concernant la réduction du méthane de 30% pour 2030 par rapport à 2020. Il y a eu un engagement pris par une centaine de pays pour arrêter et inverser la déforestation. Ces pays représentent environ 85% des forêts mondiales. Ce qui me chagrine, c’est que la version initiale du Pacte climatique, qui voulait phase out le charbon, s’est finalement transformée en phase down le charbon sous la pression de l’Inde qui, avec le Chine et les États-Unis, appartient aux plus gros pollueurs de la planète. Ces trois premiers pollueurs représentent 50% des émissions mondiales.

La Chine et les États-Unis ont fait une déclaration commune pour dire qu’ils amélioreront le combat contre le changement climatique. C’est plutôt positif, bien qu’on ne connaisse pas les détails de leur accord. Mais la grande déception de la COP 26, et qui nous concerne en tant que petit pays insulaire, c’est l’absence d’un mécanisme clair, explicite et efficace sur l’accès au financement climatique. Il y avait une promesse des pays riches d’apporter une contribution à hauteur de USD 100 M annuellement. Les États-Unis ont un peu fait barrage avec, pour résultat, que d’un engagement financier on est passé à un dialogue qu’ils instaureront.

Un petit pays comme Maurice n’émet que 0,01% de gaz à effet de serre, mais nous subissons de plein fouet les conséquences. Le pacte de Glasgow a fait mention des pertes et des dommages des victimes du changement climatique, mais pas de mécanismes de compensation. Le budget défini par Maurice dans les NDC est USD 6,5 milliards, dont 65% dépendent des pays étrangers. Or, ces pays n’ont pas encore défini clairement les mécanismes d’aide financière.

La jeune militante Greta Thunberg parle de « bla bla bla »…
Je voudrais nuancer mes propos. Il y a eu des avancés, oui, mais pas d’avancées suffisantes pour démontrer un engagement mondial visant à respecter les +1,5 °C de réchauffement planétaire. D’ailleurs, dans les projections actuelles, après avoir pris en considération les engagements de Glasgow, on annonce un réchauffement de +2,4 °C, au lieu de +1,5 °C. Ce qui m’amène à dire que, finalement, le sommet de Glasgow a été décevant pour le climat, pour la planète et, surtout, pour les petits États insulaires.

Quelle vision avez-vous de Maurice pour les 10 а 20 prochaines années ?
Je reste un optimiste combatif. J’ai envie de croire que je me suis engagé en politique pour pouvoir aider à transformer le pays. Je suis membre du plus vieux parti politique du pays. Cette semaine, nous avons marqué le 106e anniversaire de la naissance de Guy Rozemont. Je me retrouve beaucoup dans Guy Rozemont pour plusieurs raisons. C’était un défenseur des démunis et des sans-voix. C’était un travailliste convaincu. Il est né au Ptr et a été le troisième leader du Ptr, bien que moi je ne sois que le leader des jeunes travaillistes pour le moment.

Guy Rozemont a été élu pour la première fois aux élections de 1948. Il a été le premier élu de Port-Louis. Je ne vais pas vous dire que je suis le nouveau Guy Rozemont, mais il est mort à l’âge que j’ai aujourd’hui, soit à 41 ans. C’était un grand parlementaire et un grand syndicaliste. J’ose espérer que je marcherai dans ses pas dans les années à venir.

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