Escroquerie de Rs 4,2 M : Anton Coetzee autorisé à rentrer en Afrique du Sud

La magistrate Zaynah Essop, siégeant en Cour intermédiaire, a autorisé Anton Coetzee à rentrer chez lui en Afrique du Sud sous certaines conditions. Ce dernier – qui fait l’objet d’une accusation d’escroquerie à hauteur de Rs 4,2 millions – avait été arrêté par la police depuis août 2021. Anton Coetzee a soumis une demande pour un Variation Order afin qu’il puisse retourner dans son pays temporairement et prendre possession des éléments de preuves pour assurer sa défense et pour s’occuper de son épouse malade. La police a objecté à cette demande en estimant que Anton Coetzee pourrait ne pas revenir au pays s’il est autorisé à voyager.

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Le sergent Ginerdeb a indiqué en Cour que l’accusé détient un passeport sud-africain et qu’il n’existerait aucun traité d’extradition entre les deux pays. Il a expliqué que l’accusé exerce comme avoué dans son pays natal. Cela, avant d’avancer qu’une cliente avait versé Rs 4,2 millions pour loger une affaire devant la South African Court, mais qu’il n’aurait pas respecté ses engagements. La cliente a appris qu’Anton Coetzee était en vacances à Maurice en 2021 et elle a logé une déposition à la police mauricienne.

Plus loin, le policier a affirmé que l’accusé a soumis une adresse en Afrique du Sud que son équipe n’est pas en mesure de confirmer. Il a souligné que le Sud-africain s’est présenté lors de la première séance d’interrogatoire, tout en signifiant donner sa version devant la justice.

De son côté, Anton Coetzee a déposé une copie du SADC Protocol sur l’extradition, de même qu’une correspondance d’un médecin sud-africain sur l’état de santé de son épouse. Il affirme que l’affaire est Ongoing depuis trois ans et qu’il dispose des documents d’environ 3 000 pages dans son bureau en Afrique du Sud concernant le cas de la plaignante.

L’accusé dit que son bureau est fermé et il n’y a personne qui puisse amener cette Documentary Evidence à Maurice. Il a insisté qu’il n’a jamais demandé à voyager malgré le décès de son père et de son meilleur ami. L’accusé est aussi revenu sur les complications de santé de son épouse.

Dans son Ruling, la magistrate Zaynah Essop a mis en exergue que Anton Coetzee a respecté toutes les Bail Conditions depuis trois ans. Elle fait ressortir qu’il y a bien un SADC Protocol sur l’extradition entre Maurice et l’Afrique du Sud et que cette procédure peut être déclenchée si l’accusé décide de fuir. « The Court is of the view that the prejudice being caused and the even graver prejudice likely to be caused by the Applicant’s continued stay in Mauritius outweigh the risk of him not returning for his trial for being the holder of a South African passport », indique la justice.

La magistrate a imposé à l’accusé un séjour en Afrique du Sud entre le 17 et le 28 novembre, de fournir une caution de Rs 500 000, de soumettre un numéro de téléphone, d’être disponible à tout moment, de donner une adresse fixe, et de ne pas voyager hors de l’Afrique du Sud durant cette période.

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