Le Guide - Législatives 2024

ESCROQUERIE: Arrestation d’un chauffeur de taxi devant les Casernes

Un réseau d’escroquerie, dont le cerveau se trouve être un détenu de la Prison centrale de Beau-Bassin, avec des complices à l’extérieur, a été démantelé par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) à la mi-journée hier. En vue de rassurer les victimes, l’escroc présumé, un chauffeur de taxi, de Baie-du-Tombeau, Baroondeo Sanjaysing Bandhoo, opérait en face des Casernes centrales. D’ailleurs, c’est à cet endroit spécifique qu’il s’est fait interpeller par cette escouade de l’ADSU, qui lui avait tendu un piège.
Lors de son interrogatoire et après l’arrestation de ses deux complices présumés, dont une dénommée Marie Shirley Nathalie Salomon, habitant cité Briquetterie, Sainte-Croix, le chauffeur de taxi est passé aux aveux pour plus d’une dizaine de cas d’escroquerie alors que la police soupçonne que de nombreuses victimes anonymes ont été prises dans ce piège en donnant de l’argent avec l’espoir que leurs démêlés avec la police allaient être réglés d’un tour.
Le Modus Operandi de ce réseau était très simple. Sur la base d’informations communiquées par le cerveau purgeant une longue peine de prison, Sanjaysing Bandhoo disposait d’une banque de données sur l’identité et l’adresse de personnes faisant l’objet d’enquêtes policières en cours. À partir de là, le chauffeur de taxi, se faisant passer au téléphone pour un policier affecté à un département de la police comme l’ADSU ou la CID, informait le poste de police de la localité où habite la victime qu’il fallait “warn” celui-ci pour son cas.
Une fois la victime ayant reçu l’appel du poste de police concerné, l’escroc-chauffeur de taxi entre en scène. Il passe un coup de fil à la victime pour l’informer qu’il est en mesure de régler son cas contre paiement d’une somme minimale de Rs 20 000. Dans la majorité cas, les personnes ciblées se laissent tenter d’autant plus que le rendez-vous est invariablement fixé devant l’entrée principale des Casernes centrales.
Une fois la somme réclamée remise à l’escroc, celui s’évanouit dans la nature et le problème reste entier. Néanmoins, pour le coup en début de semaine, Sanjaysing Bandhoo est tombé sur un os dur à avaler.
Le chauffeur de taxi avait dans le collimateur un pharmacien des Plaines-Wilhems. Après le faux Warning émanant du poste de police de la région, il devait entrer en scène et faire sa demande pour intervenir auprès des policiers pour régler le litige. Dès que le pharmacien a annoncé qu’il se ferait accompagner par un homme de loi, l’escroc devait mettre un terme à la conversation.
Le pharmacien devait consigner une déposition à ce sujet. Sur les conseils des limiers de l’ADSU, il devait reprendre contact au téléphone avec l’escroc, acceptant les conditions, dont le versement de Rs 20 000. Le rendez-vous avait été fixé pour la journée d’hier et le chauffeur de taxi a été cueilli par la police en flagrant délit d’escroquerie.
Ce n’est pas sans difficulté que le chauffeur de taxi a dévoilé l’identité de ses complices, dont les deux femmes interpellées et le prisonnier à Beau-Bassin, qui opère en utilisant un téléphone cellulaire. Une descente policière à la Prison de Beau-Bassin, hier soir, ne devait rien donner.
Entre-temps, une des premières conséquences de ce cas d’escroquerie particulier est que tous les postes de police ont été avertis qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant les demandes pour avertir des suspects dans des enquêtes en cours. La police s’attend à voir d’autres victimes venir dénoncer formellement le chauffeur de taxi Sanjaysing Bandhoo.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -