Des pompiers et des éléments de la NCG ont lutté durant cinq heures jeudi soir pour éviter un embrasement total de l’Île-aux-Bénitiers.
Depuis jeudi soir, l’Île-aux-Bénitiers, un des points les plus prisés pour les sorties en catamarans – à l’Ouest du pays –, offre un véritable spectacle de désolation. Un feu de broussaille a détruit la majeure partie de l’îlot, les seules parties épargnées se situant au nord et au sud du site. Au total, plus d’une cinquantaine d’arpents ont été détruits par le feu, ce qui est évidemment catastrophique d’un point de vue environnemental, même si le pire a pu être évité. Les experts en la matière attendent toutefois de pouvoir brosser un tableau complet avant de se prononcer de manière définitive sur la question.
Retour sur les événements. Il est 15 heures lorsque l’alerte est donnée au poste de police de Rivière-Noire. Des sapeurs-pompiers de Quatre-Bornes, sous la supervision du Station Officer Moraby, sont immédiatement mandés sur place. Ceux-ci embarquent pour l’île à partir de Case-Noyale et, à 16 h 05, les huit pompiers se trouvent déjà sur les lieux de l’incendie. Une autre équipe de soldats du feu, menée par le Sub-Officer Hélène, viendra ensuite leur prêter main forte.
Aidés de leurs Fire Bags, les pompiers utilisent alors des techniques de Counterfiring, leur permettant de contenir le feu sur une superficie de 50 arpents, sur les 150 que compte l’îlot. Le sinistre peut finalement être circonscrit vers 21 h 45. Quant aux sapeurs-pompiers, ils regagneront leur caserne de Quatre-Bornes vers 23 heures.
Malgré la rapidité de l’intervention des sapeurs-pompiers ainsi que des éléments de la National Coast Guard afin de circonscrire le feu, des foyers d’incendie étaient encore actifs sur l’île à la mi-journée. Un sentiment de désastre écologique que l’on ressentait d’ailleurs en approchant de l’îlot, et ce même si l’on sait que, dans pareils cas, la nature reprend presque toujours le dessus pour cicatriser ses blessures. Il n’empêche que la végétation aura payé un lourd tribut à l’incendie. Pour preuve, les racines de arbres, des cocotiers et des casuarinas (filaos), ont été durement touchées, les troncs penchant désormais dangereusement, représentant dès lors un risque accru pour la sécurité de ceux qui oseraient s’aventurer à proximité. Sans compter les arbres qui, complètement calcinés, tombaient encore sur le sol hier à la mi-journée.
Et la flore n’est pas la seule touchée par le sinistre. Des oiseaux, qui se sont retrouvés prisonniers de la fumée et des flammes, ont également péri.
Des pêcheurs de la région, à commencer par ceux de La Gaulette, s’insurgent contre les auteurs de l’incendie, qu’ils n’hésitent pas à qualifier de criminel. D’ailleurs, disent-ils, le drame d’hier n’est pas le premier du genre sur l’Île-aux-Bénitiers, le site ayant déjà été victime d’un incendie il y a six mois à peine, bien que celui-ci ait été de moindre envergure.
Désormais, il importe donc de lancer une opération de nettoyage, vitale pour ce site dont l’attrait touristique n’est pas à dédaigner. Sans compter que la petite île est souillée de nombreux détritus abandonnés par les visiteurs, comme des bouteilles en plastique ou même des chaussures et des vêtements.
ENVIRONNEMENT: Spectacle de désolation à l’Île-aux-Bénitiers
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