Des discussions sur le Wetlands Bill se tiennent en ce moment, et le projet de loi sera prêt d’ici décembre. Un autre consultant sera par ailleurs recruté.
Telle est la substance de la réponse donnée par le ministre de l’Agro-industrie, Maneesh Gobin, à une interpellation de Joanna Bérenger au sujet de l’introduction d’un Wetlands Bill à l’Assemblée nationale.
Maneesh Gobin soutient que sous l’UNDP Global Environment Facility, le consultant juridique en environnement Peter Wulf a été recruté par le PNUD pour examiner le premier projet de loi sur les zones humides élaboré par le National Ramsar Committee. Il ajoute que le contrat du consultant, qui a commencé en novembre 201, a pris fin en février 2020. « Le consultant avait effectué sa première mission à Maurice en avril 2019 et a eu plusieurs séances de travail avec les services gouvernementaux et les parties prenantes pour entreprendre une analyse des lacunes et un examen du cadre juridique et institutionnel », dit-il.
Suite aux consultations, une version révisée et consolidée du projet de loi sur les zones humides a circulé en janvier 2020. Le National Parks and Conservation Service a soumis ses points de vue et commentaires sur la nouvelle version du projet de loi au PNUD le 28 janvier 2020.
Dans le sillage d’un atelier de travail tenu sur la gestion des zones côtières à Maurice le 8 mars dernier, un autre consultant sera cependant recruté afin de finaliser le Wetlands Bill et définir les modalités nécessaires à la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du projet.
Joanna Bérenger a voulu savoir comment le projet de loi protégera les zones humides situées sur les terrains privés, prenant ainsi en exemple le cas de Roches-Noires, qui pourrait voir naître une Smart City. Ce à quoi le ministre de l’Agro-industrie a soutenu que le gouvernement est « tout à fait conscient de l’importance des zones humides ». Ce qui explique, dit-il, que de « longues discussions se tiennent avec les parties prenantes et des experts ».
La députée s’est pour sa part dite d’avis que les pluies torrentielles à Bel-Ombre début avril « démontrent que les développements proposés autour des zones humides n’ont pas été bien évalués, car les routes côtières sont inondées ». Elle demande ainsi la garantie au ministre que le projet de loi protégera l’écosystème des zones humides. Ce à quoi le ministre a répondu que le sujet « sera traité de manière holistique ».
Intervenant à son tour, le député Arvin Boolell a voulu savoir si le ministre prendra en considération les propositions des Ong et des académiciens sur l’Environmental Sensitive Area and Wetlands Bill. Et Maneesh Gobin de lui répondre que des consultations se tiennent en ce moment et que les propositions émises seront prises en compte.