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JIOI : ces interprètes malgaches dans l’ombre des officiels chinois

Malgré leur discrétion, elles jouent un rôle crucial dans les préparatifs de cette 11e édition des Jeux indocéaniques. Ces accompagnatrices s’assurent de la bonne communication entre les travailleurs aux cultures et aux langues disparates.

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Mirado Rabearivelo, 20 ans, talonne une officielle chinoise autour du stade Barea, à Antananarivo, témoin des répétitions en marge de la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles de l’océan Indien. La jeune Malgache joue un rôle crucial dans le cadre des préparatifs : elle agit comme interprète auprès des Chinois, qui s’emploient auprès de la Commission événement. Aussi s’assure-t-elle de la bonne communication auprès des Malgaches, qui s’activent pour une cérémonie réussie.

Comme elle, cinq autres jeunes ont été retenus pour ce contrat d’interprète crucial. Car ceux venant de l’Empire du Milieu participent activement au spectacle qui sera offert notamment par le millier d’élèves d’Akamasoa, établissement qui compte institutions primaires, secondaires et supérieures. « La dame travaille sur le déplacement des élèves », explique Mirado Rabearivelo, après avoir obtenu l’approbation de répondre à nos questions. Les Chinois, poursuit-elle, penchent sur « comment faire sortir les participants des formes » qu’ils auront dessinées sur la pelouse du stade. À l’instar de la silhouette d’un lémurien, mascotte de cette 11e édition des Jeux.

Mirado Rabearivelo est une native de la capitale malgache. Après l’obtention du Bac, elle a poursuivi ses études à l’Institut Confucius de l’université de Tana en Langue et Culture chinoise. Des cours qui, souligne-t-elle, sont dispensés depuis le début des années 2000. « J’avais un peu appris le mandarin au collège », relate-t-elle. S’ensuivent trois ans d’études supérieures dans une filière qui, estime-t-elle, lui ouvrirait les portes « d’un bon travail ».

Au total, une quarantaine d’élèves avaient entamé un parcours similaire lors de son entrée à l’université. Ce nombre sera réduit en raison du désistement de certains. Celle qui vient tout juste de terminer ses études a, à l’occasion de ces Jeux, signé un contrat valide du 19 juillet au 24 août, soit à la veille de la cérémonie d’ouverture. « C’est le ministère qui nous a appelées et après c’est lui qui nous a choisies », indique une autre jeune interprète, tenant fièrement son accréditation aux côtés d’une de ses collègues.

« Nous, les interprètes, avons créé un groupe Facebook pour ceux qui cherchent du travail », ajoute Mirado Rabearivelo. Une annonce mise sur ce groupe a permis à ces jeunes de se retrouver pris par les préparatifs de ces Jeux. Une fois le présent contrat arrivé à terme, les interprètes devront s’empresser d’en trouver un nouveau. Une tâche pas si compliquée, font-elles comprendre, car beaucoup de Chinois présents à Madagascar requièrent leurs services. « Bien sûr que je veux aller en Chine à l’avenir ! », affirme Mirado Rabearivelo. « Je veux m’y rendre pour étudier l’enseignement du chinois », ajoute-t-elle.

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