Paul Bérenger aux candudats de l’Aliance du Changemen: « Pa fer fezer ni dominer »
Avec 407 candidats en lice, dont 139 candidates, 45 étant issues des rangs de l’Alliance du Changement et 30 de Reform Party, le scrutin pour les municipales du dimanche 4 mai est bien enclenché. Toutefois, un ennemi invisible préoccupe l’état-major de l’Alliance du Changement, qui a réuni, hier, les 120 candidats dans les cinq villes pour une séance de travail de coordination par rapport à la campagne. Ainsi, le leader de l’Alliance du Changement et Premier ministre, Navin Ramgoolam, a dégainé contre le risque d’abstention de l’électorat. Il a lancé un appel à tous les candidats de la majorité pour une campagne de mobilisation jusqu’au 4 mai.
« Pli gran lennmi divan nou, se labstansion », a fait comprendre d’emblée Navin Ramgoolam lors de son intervention devant les candidats, hier. Il a maintenu que peu importe la conjoncture politique « aucune élection n’est gagnée d’avance ». Il a mis en garde contre le risque de complaisance vu l’absence d’adversaires politiques sur le terrain.
Navin Ramgoolam n’a pas manqué de cibler le gouvernement sortant pour avoir renvoyé les élections municipales à trois reprises en dix ans. « Nou le redonn pouvwar bann minisipalite. MSM ti tir pouvwar ek minisipalite, li ti santraliz pouvwar akoz MMM ti pou gagn bann lavil », ajoute-t-il avec force, réaffirmant que « Nou le redonn pouvwar bann minisipalite. MSM ti tir pouvwar ek minisipalite, li ti santraliz pouvwar akoz MMM ti pou gagn bann lavil. » Ce même thème a été repris systématiquement par les autres dirigeants de l’Alliance du Changement, en l’occurrence Paul Bérenger, Ashok Subron et Richard Duval.
Le volet économique a aussi été abordé. Ainsi, Navin Ramgoolam, qui occupe le portefeuille des Finances, indique que l’exercice de la présentation du prochain budget ne sera pas facile. « Kan pena kas dan lakes, li pou difisil », a-t-il lancé. De plus, il estime que la décision du président des États-Unis d’imposer une surtaxe de 40% sur les exportations de Maurice est venue compliquer l’équation économique.
Navin Ramgoolam a jugé excessifs les 40 % de tarifs douaniers imposés par Donald Trump sur les exportations mauriciennes vers les États-Unis. « Boukou pe dir inn mal kalkile », s’insurge-t-il.
De son côté, le Deputy Prime Minister et leader du MMM, Paul Bérenger est également d’avis que « les tarifs douaniers de Trump rendent les choses encore plus difficiles. » Au sujet des élections municipals, il recommande aux candidats de l’Alliance du Changement: « pa fer fezer ni dominer. Si kikenn fer dominer nou pou azir. »