Le Produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer un taux de croissance de 6,5% cette année après avoir connu + 7% en 2023. C’est ce qu’indiquent les données publiées par les Economic and Social Indicators de Statistics Mauritius.
« Sur la base des informations relatives aux projets d’investissement du secteur public, soit réseau routier, infrastructure de Land Drainage, logements sociaux, etc., des mesures politiques annoncées dans le discours sur le budget 2024/25 et de nouvelles informations recueillies sur les secteurs clés de l’économie, le PIB devrait croître de 6,5 % en 2024, après une augmentation de 7 % en 2023. La Valeur ajoutée brute (VAB) devrait croître de 6,5 % en 2024, après une hausse de 7 % enregistrée en 2023 », affirme ce document officiel, rendu public, hier.
Toujours d’après le Bureau des Statistiques, les principaux contributeurs à la croissance de 6,5 % de la VAB sont comme suit : la construction (3,3 points de pourcentage), les activités d’hébergement et de restauration et les activités financières et d’assurance contribuant chacune à hauteur de 0,6 point de pourcentage, suivies de l’industrie manufacturière et du commerce de gros et de détail étant d’un apport de 0,4 point de pourcentage respectivement.
Les prévisions officielles se basent sur les estimations suivantes : les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche devraient connaître une croissance de 4,9% contre 13,9% en 2023. La production locale de sucre est estimée à 250 000 tonnes en 2024, soit une croissance de 4,1 % contre + 2,8 % en 2023. Les autres produits agricoles devraient enregistrer un boost de 5 % contre 15,2 % en 2023.
Sur le plan de l’industrie manufacturière, une croissance de 3,3% est attendue après un taux de 2,1% l’année dernière. Les performances attendues de ses sous-secteurs sont comme suit : Les activités sucrières devront croître de 3,9 % après un boost de 2,5 % en 2023. Cela résulte
i) de l’effet conjugué d’une production sucrière de 250 000 tonnes et d’une baisse des importations de 125 000 tonnes de sucre pour le raffinage par rapport aux 132 395 tonnes importées en 2023 ;
(ii) la croissance de l’activité de transformation alimentaire de 3,1 %, inférieure au résultat de 4,2 % de 2023 ;
(iii) « Industrie textile », pas de croissance après une contraction de 9,5 % en 2023 ; et
iv) Les autres industries manufacturières devraient augmenter de 5,3 %, ce qui est inférieur à la croissance de 6,7 % enregistrée en 2023.
Dans le secteur manufacturier, les activités des entreprises orientées vers l’exportation (EOE) devraient s’élever de 1 %, après une baisse de 11,2 % en 2023. Au chapitre de la construction, la croissance est estimée à 38,8 contre 37,4 % en 2023, soit sensiblement le même sur la base des projets en cours et à venir du secteur public, avec notamment l’extension du réseau routier, la mise en œuvre de projets d’infrastructure de drainage, le programme de construction de logements sociaux, y compris des travaux d’infrastructure et d’autres bâtiments publics et des projets de construction du secteur privé, dont la Biotechnology Park, le développement de Smart Cities, projets de morcellement de terrains, projets de programmes de développement immobilier et construction/rénovation d’hôtels).
S’agissant du commerce en gros et au détail dont la réparation de véhicules automobiles et de motocycles : croissance de 3,9%, supérieure à celle de 3,6% en 2023.
Les activités d’hébergement et de restauration connaîtront une croissance de 7,4 %, sur la base d’arrivées touristiques attendues de quelque 1 400 000 en 2024, contre 1 295 410 en 2023. Le secteur de l’information et de la communication bénéficiera d’une croissance de 6,6 %, supérieure à celle de 6,0 % de 2023. De leur côté, les activités financières et d’assurance devraient enregistrer + 4,8% contre 4,3% en 2023. Cela s’expliquerait par la croissance attendue de l’intermédiation monétaire (5,5 %), du crédit-bail et autres crédits (4,5 %) et des autres services financiers (3,6 %). Les arts, spectacles et loisirs pourront enregistrer un taux d’augmentation de 4,7 % au lieu des 7,0 % en 2023.
Les dépenses de consommation des ménages et des administrations publiques augmenteraient de 2,8 % en 2024 contre 1,5 % en 2023. L’épargne intérieure brute (ABD) en pourcentage du PIB pour 2024 atteindrait 22,3% contre 19,7% en 2023. Les investissements pourraient enregistrer un boost de 24,9 % en 2024, après une croissance de 30,7 % en 2023. Hors avions et navires, un taux de 25,3 % est annoncé contre 29,8 % en 2023.
Les investissements du secteur privé devraient connaître une hausse de 26,5 % en 2024 par rapport aux 21,7 % en 2023 et les investissements du secteur public augmenteraient de 20 % en 2024, ce qui est inférieur à la croissance de 66,6 % en 2023. Le taux d’investissement, défini comme le rapport entre la FBCF et le PIB, passerait de 23,9 % en 2023 à 27,8 % en 2024. En excluant les aéronefs et les navires, le taux serait de 27,6 % contre 23,6 % en 2023.