« Maurice veut être un des centres logistiques les plus compétitifs de l’océan Indien », a affirmé le Junior Minister aux Affaires étrangères, Rajen Narsinghen, lors du Logi-consult Trade and Investment Forum 2025. Par la même occasion, il a souligné que le « potentiel commercial entre les pays africains est énorme. Il est donc crucial de tirer parti de nos adhésions à la SADC, au COMESA, à la COI et à l’African Continental Free Trade Area ». Il a ajouté que des facilités sont offertes aux entrepreneurs pour s’installer dans le port franc de Maurice afin d’accéder aux marchés hors taxes de la SADC et du COMESA.
Le gouvernement intensifie actuellement ses efforts pour positionner le pays comme l’un des centres logistiques les plus grands et les plus compétitifs de l’océan Indien. Cela, en vue de fournir aux opérateurs du port franc des solutions pour intégrer les chaînes d’approvisionnement conformément aux normes internationales.
Le Logi-consult Trade and Investment Forum 2025, se déroulant sur deux jours a été l’occasion d’échanges économiques entre l’Afrique, le Moyen-Orient et le reste du monde. Il offre également une plate-forme à quelque 80 participants de divers secteurs, notamment la banque, le capital-investissement, les services juridiques et la logistique, pour nouer des partenariats stratégiques, avec un accent particulier sur l’intégration régionale et l’optimisation des ressources dans le domaine de la logistique.
Rajen Narsinghen a indiqué que le port franc de Maurice possède 550 000 mètres carrés de zone franche déclarée, avec des infrastructures logistiques modernes, telles que des entrepôts sur mesure, des chambres froides, des unités de traitement, des entrepôts à ciel ouvert et des bureaux intégrés. Les activités autorisées dans le port franc comprennent l’entreposage et le stockage, l’assemblage léger, la construction navale, la réparation et l’entretien des navires, les activités aéroportuaires et portuaires orientées vers l’exportation et la réexportation.
L’île Maurice, a par ailleurs fait ressortir M. Narsinghen, offre des facilités aux entrepreneurs pour s’installer dans le port franc de Maurice afin d’accéder aux marchés hors taxes de la SADC et du COMESA. « Ces facilités concernent l’exemption des droits de douane et de la TVA sur les marchandises et équipements importés dans les zones de libre-échange, 3% d’impôt sur les sociétés, 100% de Foreign ownership, l’accès aux services bancaires offshore et des frais de manutention portuaire réduits, entre autres », fait-il ressortir.
Le ministre délégué aux Affaires étrangères a mis l’accent sur les opportunités de marché à forte croissance dans les régions de la SADC, du COMESA et de la COI. Il a déploré qu’en dépit des différentes initiatives proposées, les pays africains commercent davantage avec le reste du monde qu’entre eux.
« En effet, le commerce intra-africain reste limité, ne représentant qu’environ 15 % du commerce total de l’Afrique, tandis que le commerce extra-africain représente plus de 80 % de son commerce total », devait-il préciser.
Le potentiel commercial entre les pays africains est énorme et il est donc crucial de tirer parti de nos adhésions à la SADC, au COMESA, à la COI et à la Zone de libre-échange continentale africaine. À cet égard, il a souligné que « Maurice représente une porte d’entrée efficace pour les pays d’Afrique de l’Ouest qui cherchent à accéder aux marchés de la SADC et du COMESA, compte tenu de l’emplacement stratégique du pays ainsi que les avantages de ses accords commerciaux et de ses infrastructures. »
Il a d’autre part exprimé l’espoir de voir le développement d’un plus grand commerce avec la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin. Le Junior Minister a reconnu la nécessité de promouvoir le commerce des produits/services à forte valeur ajoutée tels que les énergies renouvelables, les produits bio/verts, les produits agropharmaceutiques, les aliments et les textiles. M. Narsinghen a mis en exergue que, « cumulativement, les accords commerciaux auxquels Maurice est signataire, à savoir la Zone de libre-échange continentale africaine, l’Accord de libre-échange Maurice-Chine, l’Accord de partenariat économique Royaume-Uni-Afrique australe et l’accord avec l’Inde, ouvrent collectivement des opportunités commerciales préférentielles pour les opérateurs sur un marché de plus de 5,4 milliards de personnes ». Cela représente, dit-il, près de 70% de la population mondiale. « S’implanter à Maurice et produire localement ouvrira de vastes opportunités pour l’exportation de produits fabriqués localement vers nos partenaires commerciaux à des tarifs préférentiels dans le cadre de ces accords commerciaux », s’est appesanti Rajen Narsinghen.