La transformation de la politique de gestion de l’eau dans une optique de développement durable a fait l’objet hier d’un accord conclu entre Maurice et la France, en présence d’Olivier Becht, ministre délégué français auprès de la ministre des Affaires étrangères, et du ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Cet accord porte sur un prêt de politique publique dans le secteur de l’eau pour un montant de 200 millions d’euros. Une subvention de 1,5 million d’euros pour la fourniture d’assistance technique au gouvernement a également fait l’objet d’un protocole d’accord.
« Je souhaite remercier l’État français pour son appui budgétaire à travers l’Agence française de développement (AFD), d’un montant de 200 millions d’euros, pour le secteur de l’eau. Cet appui est accompagné d’une subvention d’un montant total de 1 520 000 euros. Grâce à cette preuve de confiance renouvelée, nous allons renforcer notre capacité à gérer l’eau dans notre pays », a expliqué Renganaden Padayachy. Ajoutant : « L’eau peut constituer un levier de la dynamique de développement durable, mais peut également devenir un facteur limitant le développement. »
Pour le ministre des Finances, ce prêt budgétaire de 200 millions d’euros repose sur cinq piliers, dont la politique de l’eau. Il s’agira de définir une nouvelle politique de l’eau intégrant les objectifs de développement durable et l’Accord de Paris sur le climat. Le deuxième, lui, est axé sur les moyens financiers alloués au secteur, d’une part, et d’autre part sur une amélioration de la capacité d’absorption financière.
Le ministre des Finances explique que grâce à une croissance de 8,9% en 2022, et autour des 7% en 2023, adossée à une rapide consolidation fiscale ayant fait baisser la dette publique à 79,6% du PIB en septembre dernier, Maurice se positionne avec ambition pour financer son Agenda climat. « Notre but est d’atteindre un mix énergétique composé à 60% d’énergies renouvelables et de supprimer totalement l’utilisation du charbon d’ici 2030 », dit-il.
À noter que deux autres accords ont été signés, dont le premier porte sur une subvention tripartite de 500 000 euros entre l’AFD et l’ADEME, et la division de la gestion des déchets solides au ministère de l’Environnement. L’autre accord, lui, est axé sur la coopération dans la lutte contre différents trafics entre La Réunion et Maurice. « Cette collaboration se traduira notamment par des échanges d’informations, des contrôles conjoints renforcés et la programmation d’actions de formations dans les domaines prioritaires. »