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ÉCHIQUIER POLITIQUE : Le suspense de la séance parlementaire du 13 mai

Le suspense demeure entier autour de la séance de l’Assemblée nationale du 13 mai prochain. C’est la question qui se pose depuis qu’il est devenu encore plus probable, depuis la fin de la semaine dernière, que des élections anticipées éclairs puissent se dérouler avant le début du Ramadan, à la fin de juin prochain, soit au plus tard avant le dimanche 22 juin. Des observateurs politiques avancent que des indications formelles par rapport à ce calendrier pourraient être obtenues dans le sillage de la nouvelle rencontre en tête-à-tête du jour à la Clarisse House entre le Premier ministre, Navin Ramgoolam, et le leader de l’opposition, Paul Bérenger. De leur côté, les animateurs de Rezistans ek Alternativ sont sur leurs gardes sur le chapitre de la réforme électorale, avec des consultations avec leurs conseils légaux d’Astor Law Chambers au sujet du rendez-vous du 8 mai en Cour suprême. En parallèle, sur le terrain politique, les dirigeants multiplieront les contacts par le truchement de réunions, de comité régional, de bureau politique, de comité central ou encore de comité exécutif.
Dans la conjoncture, la véritable question qui se pose est de savoir si la séance parlementaire du mardi 16 avril a été la dernière pour la présente session ou si la dissolution interviendra après celle du mardi 13 mai avec la présentation en première lecture du “Draft Constitutional Amendment Bill” portant sur l’élimination de la déclaration communale des candidats aux élections générales. La seule information disponible est que les préparatifs dans la rédaction de ce texte de loi déterminant ont déjà démarré.
D’aucuns affirment que le Premier ministre pourrait être appelé lors des discussions de cet après-midi à “report progress on the issue of Draft Constitutional Amendment Bill”. À partir des éléments de réponses disponibles, le calendrier parlementaire devra être confirmé par les deux leaders politiques, avec une hypothétique dissolution vers cette même période.
Il devient de plus en plus évident que le Premier ministre pourrait ne pas s’aventurer à prendre le “gamble” de débats sur la réforme électorale à l’Assemblée nationale avec un vote formel, s’il n’est pas convaincu que la majorité des trois-quarts n’est pas dans la poche. Une indication formelle pourrait se dessiner dès demain lors des délibérations du Special Cabinet Meeting sur la réforme électorale au Treasury Building.
Dans un tel scénario, le projet de réforme électorale et les propositions pour une IIe République devraient faire partie du package politique présenté à la population lors des prochaines “Snap Elections”, événement politique devenu presque incontournable à ce stade. Que ce soit dans l’entourage de Navin Ramgoolam ou encore celui de Paul Bérenger, un consensus se dégage par rapport à ce qui est présenté comme « un projet politique d’avenir de grande envergure ».
Au sein du MMM, on fait comprendre que la question de pouvoirs octroyés par la Constitution au Président de la République pour procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale ne devrait pas poser de problèmes. « Paul Bérenger n’a pas d’objections quant à ce pouvoir présidentiel. D’ailleurs, c’est le cas en Inde. La présence du Président de la République au Conseil des ministres n’est pas un obstacle. Paul Bérenger est d’avis que si cette éventualité existait dans la Constitution à l’époque du Prevention of Terrorism Act, l’ex-président Uteem aurait pu avoir l’occasion de venir s’expliquer au Cabinet au lieu des événements que le pays a connus », s’appesantit-on au sein du MMM en prévision du round de discussions de cet après-midi.
De son côté, Rezistans ek Alternativ se prépare pour un autre rendez-vous sur la réforme électorale, soit en Cour suprême le 8 mai prochain. Dès cet après-midi, les représentants de ce groupe aborderont la question avec leurs conseils légaux en vue de maintenir le “Main Case” tant que la réforme électorale n’aura pas force de loi.
Ashok Subron, parlant au nom de Rezistans ek Alternativ et du Blok 104, rejette toute démarche visant à reporter la réforme après les prochaines élections générales. « Navin Ramgoolam ek Berenger pa kapav dedwann zot de responsabilite. Ramgoolam pa kapav azourn Lasanble Nasyonal ek Li ansam ek Berenger dir zot pa pu fer miting 1 Me, lor baz ki zot pu fer reform elektoral, ek lerla refiz prezant ek vot enn reform elektoral (ki nu sulinye bizin non-kominal ek demokratik) avan ki disud lasanble nasyonal. Pa kestyon nek sirkil enn Bill lerla disud lasanble nasyonal », fait-il comprendre, de manière catégorique, tout en lançant appel à la mobilisation le 1er mai au Stade Mandela pour forcer le gouvernement à faire marche arrière sur ce projet.
En conclusion, Rezistans ek Alternativ souligne, au sujet de la déclaration ethnique des candidats, que « si ena reze kandidatir Rezistans ek Alternativ kuma ti ena an 2005 ek 2010, sa fwa an vyolasyon frontal a desizyon Human Rights Committee UN, li pu enn eleksyon, ki non selman anti-demokratik, me li riske pa rekonet kuma “free and fair” par kominote internasyonal ».??

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