Échiquier politique – On the Campaign Trail — Obeegadoo « La démocratie prise en otage par les fonds du privé »

Le Deputy Prime Minister (DPM), leader de Linite Militan, Steven Obeegadoo parle d’un projet de loi « historique » par rapport au Political Financing Bill, qui sera débattu au Parlement demain. « Sak kandida pa egal dan profonder so pos. Se bann donater ki determinn ki sannla pou eli », dit-il en ajoutant que « les riches favorisent les candidats qui ne sont pas contre leurs intérêts et c’est un risque très grave pour la démocratie. La démocratie est alors prise en otage par les fonds du privé ».

- Publicité -

Steven Obeegadoo a évoqué l’importance d’amender la Constitution pour allouer des pouvoirs additionnels à la Commission électorale en vue de mettre en œuvre les dispositions du Political Financing Bill. C’était lors de son intervention au cours de la conférence de presse de Linite Militan (LM) à Port-Louis samedi. « Ce projet de loi impose l’obligation à un parti politique de se faire enregistrer auprès de la Commission électorale. Il définit également ce qu’est une donation », fait-il comprendre.

Le DPM a cité l’exemple des donations des associations religieuses, entre autres, qui ne seront pas acceptées sous ce projet de loi. Il a aussi commenté les clauses sur les donations en espèces, l’obligation d’un parti politique d’avoir un compte bancaire qui peut être examiné par la Commission électorale, le rôle de l’Electoral Supervisory Commission et des sanctions, entre autres.

Steven Obeegadoo estime que « ce projet de loi protège l’intégrité du processus électoral ». Il parle d’un test du sens de responsabilité pour l’opposition parlementaire. « Zot pa kapav dir li pa bon. Nou anvi kone ki zot trouv pa bon ek ki zot propozisyon an retour », maintient-il.

De son côté, Alan Ganoo est revenu sur les amendements Own Goal à la Road Traffic Act, qui a été votée au Parlement la semaine dernière. Il se défend de la volte-face à ce sujet en disant « il n’y a aucune arrière-pensée concernant la Road Traffic Act. Ce projet a pour but de protéger les piétons et autres usagers de la route ». Il avance que les amendements ont comme objectif de « plug » des « loopholes », surtout après deux drames consécutifs lors du pèlerinage de Grand-Bassin.

Le ministre du Transport a aussi fait comprendre que les amendements couvrent d’autres aspects comme régulariser la vente de voitures par le truchement du « papier blanc » ou encore la mise à jour des informations au sein de la National Land Transport Authority (NLTA).

Alan Ganoo indique que ce n’est pas la première fois qu’il y a une levée de boucliers lorsqu’un ministre annonce des propositions sur la sécurité routière. Il évoque le tollé par le passé concernant le port du gilet fluorescent à l’intention des motocyclistes : « Une mesure annoncée par le gouvernement peut être sujette à diverses opinions. C’est pourquoi le gouvernement doit ajuster et amender avant de formuler sa proposition ». D’autre part, il a nié que ces amendements ont pour but de remplir les caisses de l’État à travers les contraventions. « Beaucoup d’amendes ont été revues à la baisse à travers ces amendements », devait-il conclure.

- Publicité -
EN CONTINU ↻

l'édition du jour

- Publicité -