Importante avancée cette semaine avec la mise en opération de la tant attendue Children’s Court. Un projet longtemps souhaité et sur lequel reposent nombre d’attentes. Depuis le temps que l’on réclame des structures et des espaces adéquats voués à nos enfants, dédiés au respect et à la défense de leurs droits, surtout avec le nombre important d’abus de toutes sortes (physiques, sexuels, verbaux…) sur mineurs, qui sont constamment en hausse dans notre pays, hélas ! Pas plus tard que cette semaine d’ailleurs, ce cas de maltraitance sur quatre enfants de la région de Saint-Paul en aura révolté plus d’un.
La ministre Koonjoo-Shah, intervenant sur les ondes d’une radio privée, a tenté, plutôt maladroitement, de justifier le retard enregistré sur la promulgation subséquente de la Children’s Act 2020, de la Child Offender Register Act et de la Children’s Court Act, sous prétexte de « procédures administratives relatives à la mise en opération de la Children’s Court ». On comprend certes que son ministère a une foule de projets en chantier. Mais ce qu’on comprend moins, c’est qu’elle n’ait pas fait de l’enfant sa priorité absolue ! Si elle, ministre de la Famille, ne le fait pas, qui le fera ?
Et le plus délirant, dans l’affaire, c’est « le soutien » que son ministère offre aux 84 mineurs qui se sont mariés en attendant la promulgation des lois. Ça consiste en quoi, ce « soutien » ? Des cours de cuisine et de pâtisserie ? La manière de nettoyer une maison ? La sexualité reproductive au sein du couple ? Qui mangera de ce pain-là ? Ou peut-on s’attendre à des séances d’écoute, de partage et de « counselling » avec des psys, qui expliqueront à ces jeunes mariés qu’ils sont eux-mêmes encore des… gosses, que leur corps est en plein processus de développement et pourquoi ils devraient plutôt attendre avant d’en faire, des enfants ? Ce qui serait beaucoup plus constructif !
Il y a du pain sur la planche, c’est bien le cas de le dire, pour résumer la situation de nos boulangers ces jours-ci. Avec les coûts de production qui ont pris l’ascenseur, ils réclament, non sans raison, une hausse du prix du pain. D’autant que ces dernières semaines, ils n’ont pas arrêté de tirer la sonnette d’alarme sur une qualité de la farine, pas vraiment au top. Le timing n’est probablement pas idéal pour réclamer cette augmentation. Mais quand on connaît toutes les peines et le labeur du métier, peut-on rester sourds ?
Oui, il est clair que le portefeuille du consommateur subit un régime amaigrissant drastique et que la hausse du prix du pain quotidien ne soulagera en aucun cas cette crise. Le Covid-19 étant venu jeter de l’huile sur le feu. Mais en parallèle, les salaires des grosses huiles gravitant autour du pouvoir, des nominés et des petits copains n’ont accusé aucune baisse à ce que l’on sache ? Tandis que ceux qui œuvrent au bas de l’échelle, eux, continuent de trimer jour et nuit !
Mieux vaut pain en poche que plume au chapeau, dit l’adage. Mais ce gouvernement prend-il seulement la juste mesure des souffrances du petit peuple ? Ou est-ce que tous sont enfermés dans leurs tours d’ivoire où, selon certains bruits qui courent, il s’y déroule des pratiques très peu… décentes. Il n’y a pas de fumée sans feu, n’est-ce pas ?
Ce week-end de fin janvier, avec le double férié du 1er février, s’annonce décisif. Ce lundi 31 risque bien d’être marqué par un fort taux d’absentéisme, plusieurs parents désirant « fer pon » avant la grande reprise des classes, prévue pour le mercredi 2. Cette situation n’est pas sans rappeler le fatidique week-end de début novembre 2021. La situation n’est certes pas identique : Pravind Jugnauth ayant imposé des restrictions sanitaires depuis la mi-novembre dernier. Et c’est tant mieux ainsi !
Souhaitons que l’ensemble de la population se comportera de manière responsable et réfléchie, et que l’on ne se retrouvera pas avec une nouvelle vague d’Omicron et/ou de Delta dans les prochains jours. D’autant que les chiffres communiqués au quotidien accusent des augmentations régulières ces derniers jours…